Le grand bazar ! Une des multiples manifestations bruyantes des motards à Paris contre le contrôle technique....
Cette fois ils font très fort. Après avoir épuisé les recours, les défenseurs de l'intérêt des motards (FFMC) sont décriés par des associations de piétons pour "incitation au boycott du contrôle technique et mise à disposition d'un guide du parfait fraudeur." Avec ce commentaire : "Faute de gagner sur le terrain judiciaire, le lobby en est réduit à braver la loi... " (Ras le Scoot - 10 mars 2024).
C'est bientôt, le 15 avril, que le contrôle technique des deux roues motorisés deviendra effectif après des années de tergiversations. Il faut se garder d'accabler les motards : leurs arguments ne sont pas tous fallacieux. Il suffit de regarder une Harley Davidson pour constater avec quelle attention leur propriétaire en prend naturellement soin !
Il est regrettable cependant qu'on ne puisse pas en dire autant de la plupart des engins qui circulent : pots trafiqués source de vacarme, moteurs mal réglés cause de pollution, état général freins et pneus défaillants source d'accident....
FFMC et Ras le Scoot auraient intérêt à se parler de sorte que les motards, conducteurs de deux/trois roues en général, adaptent leur comportement au besoin de confort et de sécurité des piétons et que les piétons rengainent l'acrimonie viscérale qu'ils éprouvent à l'égard des motards pour les gratifier d'un regard plus bienveillant.
GS
Une exposition qui déborde de la galerie RX&SLAG sur le parvis du 18 rue des Quatre-Fils (IIIe), délaissé par les jeunes, amateurs du skate-board et du ballon rond (Photo VlM)
Cette exposition surprenante suscite un cortège de visions hallucinantes qui rassemble les Mégalithes de Stonehenge, les Moaï de l'Île de Pâques, les Tikis polynésiens, les Totems amérindiens, dans un bain d'outrenoir au goudron façon Pierre Soulage.
Telle qu'elle est, sur fond de fresque multicolore qui s'est emparée du mur-pignon de l'immeuble suivant, elle ne laisse pas indifférent. Voici les termes du communiqué de l'agence qui en fait l'annonce :
"Pour sa troisième exposition personnelle à la galerie RX&SLAG, Christian Lapie poursuit sa recherche autour d'un motif récurrent qu'il décline – ses sculptures de gardiens bienveillants –, en poussant le désir de simplification de ces silhouettes minimales à son maximum, pour renforcer une certaine idée de pureté. Il réunit en une procession ou une file indienne 16 sculptures dans les espaces de la galerie (les salles de la vitrine et des poutres, jusque sous la verrière), pour une invitation à partager un moment méditatif et hors du
temps.
Intitulée « Les ombres incertaines », elle traduit l'obsession de l'artiste pour ce thème, convoquant à la fois des archétypes, l'inconscient et une mémoire universelle. En complément, l'artiste a créé deux grandes peintures au goudron et une sculpture monumentale accueille le visiteur juste à l'extérieur de la galerie."
GS
Sur le mur-pignon du 93 rue Vieille du Temple, à l'angle Quatre- Fils (IIIe) c'est la valse des décors ! (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)
Piloté par le gérant de la brasserie La Perle, 78 rue Vieille du Temple, en face et en diagonale, ce mur privé est l'objet d'un accord tacite avec son propriétaire pour accueillir des décors en résonance avec l'actualité. On peut aimer ou pas les œuvres qui se succèdent, elles nous ont débarrassé des graffiti calamiteux et des dépôts sauvages qu'on a subis pendant des années avant que Jean-Philippe "de La Perle" intervienne pour mettre un terme à ce qui était un sinistre dépotoir.
La nouvelle fresque est de Fansack (ou Fan Sack), un street-artiste chinois né à Chengdu. Tout le monde a deviné qu'il a voulu ici célébrer le nouvel an chinois sous le signe du dragon.
Cette peinture particulièrement voyante voire agressive ne répond sans doute pas aux critères esthétiques du SPR (site patrimonial remarquable) du Marais mais elle est intrinsèquement belle, à deux pas du musée Picasso qui recèle lui aussi des oeuvres du maitre qui en ont choqué plus d'un.
C'est aussi un signal d'amitié donné aux gens issus d'une immigration chinoise réussie, qui en est à sa troisième génération (*) et participe activement au renouveau de quartiers entiers comme celui des Gravilliers dans le IIIe.
GS
(*) La vague de 1975 a suivi l'exemple des 14.000 chinois venus bien avant en 1914 combattre à nos côtés contre les allemands
Dans la semaine du 12 février 2024, la rive Ouest du passage (à gauche sur la photo) a été ravalée et débarrassée de ses tags (photos VlM, clic gauche pour agrandir)
Les plus anciens du quartier, en remontant aux années 80 et plus, n'ont jamais connu cette ruelle privée propre. Au plus loin qu'on se souvienne, le sol était défoncé, les encorbellements abimés et les murs des rives Est et Ouest recouverts de tags de la pire espèce.
Albert Mandil, résident-propriétaire au 34 de la rue des Francs-Bourgeois (IIIe) (l'Hôtel Poussepin), à qui nous rendons hommage aujourd'hui car il est décédé en 2016, s'est mobilisé pour que dans un premier temps la rive Est soit traitée. Avec l'aide du Centre Culturel Suisse, qui en est copropriétaire, ils ont agi pour que que l'état de cette rive soit préservé jusqu'à ce jour de l'agression des tagueurs.
Il restait la rive Ouest dont nos photos témoignent de l'état pitoyable. L'existence de nombreux propriétaires et syndics souvent en désaccord a fait que l'exécution des travaux de restauration a pris des années
Rive Ouest : un décor qu'on ne souhaite plus revoir !
Au moment où cette ruelle retrouve sa dignité, la mairie de Paris annonce que les travaux de démolition du célèbre "hangar Lissac" vont commencer. On nous promet un jardin public et de la place pour l'annexe du collège Barbette. De bonnes nouvelles somme toute mais comment le public pourra-t-il accéder à ce jardin ? Le passage des Arbalétriers pourrait être une réponse mais il est privé et il n'est pas conseillé si on veut le garder propre qu'il soit ouvert de jour et surtout de nuit à tout venant. Dossier à suivre....
Impasse de l'Hôtel d'Argenson (IVe), à hauteur du 20 rue Vieille du Temple
Au palmarès des passages, il y a eu en vingt années deux réhabilitations qui ont marqué le décor urbain : celle-ci bien sûr et on s'en réjouit mais aussi Ste Avoye à hauteur du 8 rue Rambuteau (IIIe). Il y eu des tentatives de sauver de la débâcle l'impasse (ou cul de sac) de l'Hôtel d'Argenson (IVe) mais les tentatives à ce jour ont été vaines comme en témoigne notre photo ! Il y a pourtant une grille et une serrure.... ?
Il y a d'autres passages, tous dans le IIIe : des Gravilliers, Vendôme et de l'Ancre. On en parlera un jour....
Gérard Simonet
La place du Marché Ste Catherine (IVe), février 2024 (Photos VlM)
Voici ce que nous disions à propos de cette place en 2019, au cœur d'une bataille entre les commerçants et les autorités municipales et culturelles, pour exprimer le sentiment des riverains et de tous les amoureux du Marais : "Cette place n'est pas seulement belle dans sa sobriété, elle a beaucoup de charme et le charme ne se définit pas, il se ressent..."
Elle a connu un épisode chaotique en 2020 au moment où la Maire de Paris a ouvert la bonde aux "terrasses estivales" (et festives) mais le Maire de Paris-centre Ariel Weil a rapidement repris le contrôle des opérations, avec le soutien des riverains, en rappelant la règle du jeu, l'arrêté du 18 février 2020 qui dit clairement la loi. Il précise pour l'essentiel que les terrasses fermées sont interdites sur cette place (télécharger)
Que voit-on en réalité ? Une batterie d'une demi-douzaine d'établissements dont les terrasses sont bel et bien fermées et donnent à la place un air de casemate qui ne convient ni au site (SPR) * ni aux règles d'urbanisme qui le régissent.
Le Double Fond : nouvelle terrasse avec cadre métallique en construction
Nous souhaitons que les services concernés, urbanisme pour la mairie, ABF (architecte des bâtiments de France) pour la Culture, à l'initiative de notre Maire, remettent l'ouvrage sur le métier et fassent en sorte que ces terrasses rentrent dans le rang pour ne plus jamais en sortir....
GS
(*) SPR : site patrimonial remarquable
Bouquinistes et leurs "boites", quai de l'Hôtel de Ville, février 2024 (IVe) (Photo VlM)
On les avait priés de partir, le temps des JO de 2024, pour laisser la place aux spectateurs des cérémonies d'ouverture sur la Seine et aussi pour des raisons de sécurité. La présence de ces "boites" sur un linéaire de centaines de mètres pouvait inciter des gens mal intentionnés à les utiliser pour fomenter des attentats !
Sans doute nos bouquinistes ont-ils compris la nécessité de s'en préoccuper mais leur exil et le déplacement de leur outil de travail étaient synonymes de disparation pure et simple. Ils se sont battus becs et ongles face à la préfecture et à la mairie de Paris pour qu'on leur fiche la paix, soutenus pas la population parisienne qui ne leur a pas ménagé son soutien.
Le combat était inégal cependant et nous étions nombreux à penser que l' existence de leur profession serait passée par pertes et profits dans le bilan économique de ces jeux. Un bilan dont nous pressentons le résultat calamiteux comme l'ont été tous les JO des décennies précédentes, une des raisons pour laquelle des villes mieux gérées que la nôtre comme Hambourg, Boston, Rome et Budapest (voir dossier du 4 juin 2017) ont soumis leur candidature à un référendum dont le résultat les a conduits à se désister.
Mais voilà que le Président de la République, à la surprise générale, fait savoir que les bouquinistes et leurs boites seront de la fête !
On ne sait plus si on doit le craindre ou s'en réjouir. Ces JO n'ont pas fini de poser des dilemmes. On avait bien raison de s'en méfier !
GS
19 rue Michel le Comte (IIIe). (Photo VlM)
Pas de pitié des vandales pour ce portail à refends (*) et son imposte restaurés. Aucun respect pour ce monument du XVIIème siècle, l'Hôtel Lenoir de Mézières. Dégradation signalée à "DansMaRue", mairie de Paris. Tristesse et colère se confondent....
(*) Lignes creusées dans le parement de la façade pour simuler des joints entre les pierres
En redingote, haut de forme et gants blancs, ce bouffon sympathique venu de Pologne remplace avantageusement les vendeurs à la sauvette de la piazza Beaubourg. Son tuba délivre en musique des flammes à la manière d'un cracheur de feu.
Le chapeau se remplit très vite, en réponse à ses facéties..... Ecoutez !
Place Renée Vivien, Echelle du Temple (*), carrefour Temple/Haudriettes (IIIe) (Photos VlM)
Ce vendredi dernier, 26 janvier, on découvrait le saccage du jardinet du square Renée Vivien (IIIe) ; plusieurs tags de grande dimension sur le mur de soubassement en pierres de l'immeuble du 78 rue du Temple, qui porte la fresque de Dominique Hours, exécutée par l'atelier d'art Catherine Feff, "l'Esprit des Lieux", un décor que nous aimons bien !
Il est difficile de dire à quel point ces dégradations font mal à ceux qui aiment leur quartier et leur cadre de vie. Cependant la fureur n'est pas bonne conseillère. Il est probable que les vandales qui n'hésitent pas à souiller les murs et le mobilier urbain seraient ravis de voir les habitants souffrir.
Il nous semble plus judicieux d'agir rapidement pour éliminer les traces de leur intervention de sorte que leur espoir de voir leur œuvre exposée longtemps soit largement déçu.
Débordement des tags sur le bas de la fresque, après nettoiement du soubassement...
Nous sommes donc intervenus auprès de la subdivision de Propreté de Paris pour Paris-centre pour qu'elle procède rapidement à l'effacement des tags sur la pierre. Elle l'a fait illico presto et nous tenons à l'en remercier mais sur une largeur de un mètre environ, le bas de la fresque a été touché. Les services de la mairie ont effacé les tags, ils n'ont pas touché à l'œuvre artistique ce qui est compréhensible.
Il faudrait maintenant que Propreté de Paris mandate l'atelier Catherine Feff pour lui demander de restaurer la fresque. Ils savent le faire mais les règles applicables aux marchés publics introduisent une part de bureaucratie qui repousse l'intervention aux calendes hellènes en offrant la chance aux vandales de savourer les dégâts qu'ils ont commis et à s'en délecter.
Notre association l'a déjà fait dans un passé récent, elle va en son nom mandater l'atelier pour qu'il répare la fresque. Nous en assumerons le coût mais nous pensons, comme la fois précédente, que la mairie nous défraiera de la dépense. Nous devrons être patients mais que ne ferions nous pas pour sauver un patrimoine auquel nous sommes attachés ?
GS
(*) C'est en ce lieu que se trouvait "L'Echelle du Temple", à l'époque des Templiers (XIIIème siècle). Une échelle patibulaire était dressée pour l'exposition aux quolibets de la foule des personnes condamnées par le Grand Prieur de l'Ordre du Temple. On trouvait là des sortes de piloris ou de carcans qui servaient à exécuter les décisions de "haute justice".
Piazza Beaubourg, rue Rambuteau (IVe) le 31 janvier 2024
Une brigade mixte de la Police Nationale et de la Police Municipale d'une douzaine d'agents à vélo, supervisée par le Maire de Paris-centre Ariel Weil et de l'Adjoint à la Maire de Paris en charge de la sécurité et de la police Municipale, Nicolas Nordman, est intervenue ce 31 janvier, comme elle l'a fait en d'autres points de Paris notamment porte de Choisy dans le XIIIe.
Ariel Weil, un Maire de terrain !
Ils ont verbalisé et expulsé des vendeurs à la sauvette installés là depuis des mois au grand dam des riverains, qui sympathisent souvent avec eux eux mais souffrent de leur comportement et des commerçants qui dénoncent une concurrence déloyale et dangereuse pour la santé quand il s'agit de produits de consommation.
GS