Une terrasse qui défie la réglementation et les lois du fil à plomb (carrefour Archives-Rambuteau - IVe)
La Maire du IVe avait réuni le 13 janvier l'instance de la rue chargée de délibérer sur les aménagements des trottoirs, dont il question depuis deux ans maintenant. On trouvait rassemblés autour de Gérard Siad, président du SNEG (syndicat national des entreprises gay), un groupe de commerçants de la rue, gérants de bars essentiellement, et un nombre à peu près identique de riverains, membres de notre association pour la plupart.
Il convient, avant de développer le point qui a fait débat, à savoir la terrasse du COX, de souligner que de nombreuses améliorations, parfois cosmétiques mais certainement pas inutiles, ont été adoptées : déplacement de containers, suppression d'une cabine téléphonique, modification de feux rouges etc ....
Sur la question des terrasses, Mme Bertinotti avait tranché il y a trois mois (voir article du 9 octobre 2009) en faveur du statu quo en matière de voirie assorti d'une obligation pour les commerces de délimiter leur emprise sur les trottoirs par des parois fixes, jardinières ou cloisons rigides.
Après réflexion, et examen d'une protestation écrite des commerçants, elle lâche du lest sur les cloisons et décrète un statu quo sans conditions. Et elle reprend son idée de charte de bonne conduite, que les commerçants et les habitants doivent conclure ensemble.
Sa marche arrière aurait pu nous choquer. En notre âme et conscience, nous avons estimé que la généralisation de terrasses fermées, alors même que le problème se pose principalement pour un bar de la rue, aurait alourdi inutilement le paysage ambiant en créant des ajouts inesthétiques le long des immeubles.
Nous nous sommes donc rangés au statu quo intégral, sous réserve naturellement qu'il ne soit en aucun cas interprété comme une amnistie des irrégularités existantes. Des terrasses "rideaux de douche" à l'image de la photo ci-dessus, qui inversent à leur profit la règle "un tiers/deux tiers (*)", sans oublier les attroupements du COX le soir, dont le cordon en début de soirée est bien au-delà de la limite sachant qu'il subit au fil des heures un tropisme irrésistible vers le bord du trottoir.
Nous nous retrouverons prochainement avec le président du SNEG et les autres participants pour établir la charte dont nous veillerons qu'elle ne contredise en aucun point les lois et règlements en vigueur. Cela va de soi, nous a dit Dominique Bertinotti ; sans doute mais nous lui avons rappelé que la Mairie de Paris n'a pas hésité en 2007, à signer une charte avec l'association "Les motards en colère", qui est en opposition avec le code de la route.
(*) un tiers pour la terrasse, deux tiers pour les piétons, mesurés avant obstacles tels que lampadaires, poteaux, arbres etc ...
Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI
Réponse à E. Delarue,
En entreprise, on distingue trois types de management : (a) paternaliste ; il appartient à un autre temps. (b) associatif ; c'est l'auto-gestion, elle a fait un fiasco là où elle a été introduite et (c) consulatif. L'autorité consulte largement, tient compte autant que possible des avis exprimés et prend sa décision.
C'est le modèle auquel nous sommes attachés dans la démocratie municipale. Quelques fois, par méfiance ou par attachement aveugle à une doctrine, on refuse de nous consulter pour ne pas affronter une "radicalité" qui n'est que notre attachement au respect des lois et règlements qui sont le ciment de la République.
C'est dommage. Mais peu fréquent, heureusement.
Vivre le Marais !
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 19 janvier 2010 à 20:48
Pour avoir participé à toutes les réunions du "bureau du Conseil de la rue des Archives", je trouve que son principal intérêt est que cela a permis aux riverains (habitants et/ou commerçants) de mieux se connaître ce qui n'est pas un luxe.
Par contre comme je l'ai indiqué lors de la dernière réunion, je tiens à souligner qu'il ne faut pas surestimer les vertus de la "démocratie participative". En dernier ressort, ce sont les élus, désignés par le peuple, qui sont les seuls en charge de prendre les décisions. Il faudrait donc plutôt parler de consultation locale que de démocratie. Nous ne sommes plus au temps où les citoyens assemblés sur la Pnyx prenaient collectivement des décisions.
Rédigé par : Emmanuel Delarue (blog L'Indépendant du 4e) | 19 janvier 2010 à 19:49
Nous tenons à rassurer nos lecteurs, et au premier chef André, l'auteur d'un commentaire du 14 janvier, nous n'avons pas établi de côte d'amour à l'égard des bars et terrasses. Le fait que pointions du doigt, amicalement, telle ou telle dérive, ne justifie nullement que nous approuvions les autres.
Vivre le Marais !
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 16 janvier 2010 à 13:45
Je salue l'intelligence de Mme Bertinotti, qui a su faire marche arrière dans un dossier qui faisait la part trop belle aux commerces, au détriment des simples usagers et riverains. Espérons que cette attitude se poursuivra pour la résolution d'autres dossiers tout aussi épineux, comme les heures d'ouverture des établissements de nuit.
Rédigé par : Marie-Anne Stoeber | 15 janvier 2010 à 16:35
Vous avez totalement raison en ce qui concerne les terrasses qui envahissent les trottoirs. Sauf que vous devriez exiger l'application de cette règle 1/3-2/3 à tous les établissements, sans exception. Malheureusement vous êtes plus indulgent envers certains commerces qui ont une meilleure côte dans votre classement personnel comme "le Piaf" rue des Archives dont les tables occupent bien plus d'un tiers du trottoir (votre photo illustrant l'article du mois d'août). Essayez d'être plus juste dans vos jugements, votre action (méritante) ne sera que plus crédible! Cordialement.
Rédigé par : André | 14 janvier 2010 à 19:43