"Etats généraux de la nuit" novembre 2010. Bientôt deux ans que cette manifestation s'est tenue pour réconcilier la vision des professionnels de la nuit et des habitants de Paris.
En tentant de marier la carpe et le lapin, Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris élu du XVIIIe, chargé de l'organisation des "états généraux de nuit", a pris le risque de mécontenter tout le monde.
Il a réuni ce matin des représentants de "Vivre Paris !" pour une préparation à la réunion de suivi des mesures consécutives aux "états généraux de la nuit". Cette réunion se tiendra le 27 juin.
Elisabeth Bourguinat avait ouvert le débat en déclarant que depuis novembre 2011 où a été remise à la Direction de l'Urbanisme une liste de 120 terrasses illégales ou devenues illégales depuis le nouveau règlement du 1er juin 2011, la mairie de Paris a été incapable de supprimer une seule de ces autorisations.
Mme Bourguinat a déclaré que la situation, qualifiée de "bombe à retardement", "était catastrophique, car les habitants constatent tous les jours que la Ville a perdu le contrôle de l'espace public, que son incapacité à agir soit subie ou délibérée".
Anne Penneau a également dénoncé le fait que dans son quartier de la Butte aux Cailles (XIIIe) ce sont les commerçants qui "font la loi, au sens strict puisqu'ils ont le pouvoir, car la mairie s'incline devant leur refus de l'implantation du dispositif Bruitparif qui permettrait de constater les émergneces sonores et de les comparer à ce que le code de santé publique tolère".
Gérard Simonet a souligné la recrudescence des attroupements de personnes le soir, debout leur verre à la main, devant les bars coutumiers de cette pratique ; exemple regrettable pour les autres établissements, très tentés d'en faire autant. Il a regretté que se développe un peu partout la pratique qui consiste à servir des boissons alcooliques aux gens dans la rue, alors même qu'existent des arrêtés préfectoraux qui l'interdisent.
Il a néanmoins donné acte à la Préfecture de Police et au commissariat du IVe arrondissement des sanctions concrètes qui ont été prises à l'égard d'un bar de nuit de la rue Ste Croix, suite à des plaintes de riverains.
Mao Péninou a explicitement dit qu'il se refusait à condamner ces pratiques au motif qu'un bar fonctionne de cette manière depuis 15 ans, tout en mettant en doute la réalité des nuisances qui en découlent. Il a ajouté : "s'il ne s'agissait que d'appliquer le règlement il suffirait d'envoyer des policiers, ce n'est pas de ça que l'on parle, on est là pour trouver des médiations".
Cette phrase dit tout sur le sens de la "médiation" en question : quand la loi est un frein aux ambitions de certains, on essaie de l'accomoder. Pas l'ambition, mais la loi !
Les participants ont réagi vivement à cette déclaration, notamment Yvon Le Gall, Vice-Président de "Vivre le Marais !" pour le IVe. Il a justement fait remarquer que ceux qui vivent là, comme lui, sont mieux placés qu'un élu du XVIIIe pour apprécier la gravité des nuisances. Les deux représentantes de "Vivre Paris !" ont vivement contesté cette vision des choses et décidé après quelques échanges avec notre interlocuteur de quitter la salle. En protestant qu'un élu de la République puisse dire que les lois ne sont pas nécessairement destinées à être respectées et que son rôle à lui est de "réguler" les conflits lorsqu'ils se présentent.
Nous devons à la sincérité de nos propos de dire que la position de M. Péninou a quelque peu évolué après le "clash" de nos amies. Il veut bien admettre que si un établissement enfreint les lois et règlements de façon établie, notamment par des constats de police, il conviendrait que la mairie de Paris fasse le nécessaire pour que les choses rentrent dans l'ordre.
Gérard Simonet
bonjour,
J'habite le XIX sur le bassin de la Villette et les riverains souffrent de nuisances sonores dues à l' affluence de plus en plus grandissante des berges du bassin
Des tapages de tam tam, fanfares et autres musiciens avec ampli...
des gens qui hurlent,chantent jusqu'à 4h du matin
Barbecues sauvages,vente d 'alcool à la sauvette....
les gens urinent partout sur les façades d 'immeuble et recoins sombres.
C 'est aussi le théatre de tous les trafic de drogue implanté depuis plus de 20 ans dans le quartier,cette affluence n 'arrange pas les choses.
Un arrêté préfectoral a été mis en place l 'année dernière contre la vente d 'alcool permettant à la police de verbaliser plus facilement une pétition a même vu le jour (contre )
ainsi que des panneaux incitant au respect du lieu pour la propreté ,le voisinage ...
nous sommes un certain nombre à nous révolter
Et relayer notre mécontentement auprès du maire Roger Madec
et le peu de bar existant sur le bassin posent de graves problèmes
Bar Ourq quai de la Loire de nombreuses plaintes sont en cours
Bastringue et Belle Rive quai de la Seine angle Riquet qui s 'étalent et empêchent les gens de passer normalement sur les trottoirs et leur foule font de grosses nuisances sonores s'étend sur la rue et les berges.
Depuis qq mois deux péniches accostées quai de la seine louent leur salles à des soirées privées en ne respectant pas les riverains. "Anako" et "La demoiselle"
musique à fond et sorties de soirée bruyante non encadrée sur le quai
je suis solidaire de votre mouvement et je veux bien signer des choses pour vos actions.
Rédigé par : emma | 28 juin 2012 à 02:31
Hé ben voila. la meilleure à chose à faire c'est de vous en allez...dans la Creuse
Rédigé par : Rorodeparis | 25 juin 2012 à 21:39
Je crains que, malheureusement, la Ville ne pousse les habitants à bout. Que faire devant un tel laxisme, une telle démission du pouvoir politique.
Nous sommes témoins chaque jour de nouveaux débordements : espace
public approprié par des intérêts privés, bruits, non-respect des lois... Et tout cela en toute impunité.
Que dire de ces commerçants qui s’approprient ainsi un bien qui ne leur appartient
pas ? Et nous les habitants et contribuables nous subissons une double peine : espace public confisqué et taxes non payées à la ville. Comme vous les dites :"un élu de la République [dit] que les lois ne sont pas nécessairement destinées à être appliquées et que son rôle [est] de "réguler" les conflits lorsqu'ils se présentent". Un élu n'est pas là pour faire respecter la loi ? Mais alors pourquoi l'a-t-on élu ?
Et les politiques font mine de s'étonner au soir des élections du taux record d’abstention. Pourquoi les élire puisqu'ils semblent ne servir à rien ou pire, qu'ils servent des intérêts contraires à l'intérêt général ?
Gilles
Rédigé par : Gilles Pourbaix | 23 juin 2012 à 18:46
j'aime beaucoup ce que vous faites, continuez!
Rédigé par : muondo | 23 juin 2012 à 14:29
bravo pour votre engagement!
Rédigé par : john hopkins | 23 juin 2012 à 14:28
Je m'associe complètement aux réactions des représentants de Vivre Paris. La municipalité s'est donné la peine d'organiser les Etats Généraux de la Nuit, de publier un nouveau règlement d'utilisation de l'espace public, pour ensuite laisser faire ceux qui ont intérêt à s'approprier l'espace et le temps de tous... Que de temps et d'argent perdus! Les habitants doivent donc réagir et résister.
Rédigé par : Marie-Anne Stoeber | 23 juin 2012 à 11:22
Monsieur Peninou semble oublier que les bruiteurs qui viennent se "distraire" ds nos quartiers ne sont pas électeurs dans l'arrondissement.
Par contre les "bruités" le sont...
Rédigé par : bilou | 23 juin 2012 à 10:21
Bonjour,
un compte-rendu à faire parvenir au site Delanopolis!
Il est navrant de relever que la police et la mairie s'accordent à fuir leurs responsabilités. A ce rythme, l'autodéfense n'est pas loin!
Pour les nuisances, dans mon quartier, nous subissons les concerts assourdissants du palais de Tokyo (hier de22H-4h du matin), établissement d'Etat......
Rédigé par : Vinatier | 23 juin 2012 à 09:39
Merci de mener ce combat de longue haleine !
Rédigé par : John D. | 23 juin 2012 à 09:00
Nous comprenons la "sainte colère" de Mme Bourguinat
Il est vraiment nécessaire de répéter à quel point les usagers de la Ville n'en peuvent plus de ce laxisme
incroyable qui prévaut dans autant de domaines.
On relève aussi l'esprit incroyable de cette "médiation" qui n'a d'autre but que de faire accepter par les habitants n'importe quel débordement.
Il y a peu, le commissaire du 18ème, nous suggérait que les associations donnent un label aux musiciens de rues pour leur donner le droit de jouer de la musique amplifiée sous nos fenêtres.
Invariablement nous répondons que les associations n'ont pas de pouvoir législatif ou règlementaire, et que le respect de la règle doit être le même pour tous.
Il faut noter tout de même que par rapport à la position exprimée par certaines organisations de commerçants lors de la dernière séance du comité de suivi des EGN,
M. Péninou a une attitude plus raisonnable.
Rédigé par : Jean-Paul M. | 23 juin 2012 à 08:33