De droite à gauche : Corine Faugeron (IVe) et Christophe Najdovski, élu du Xe, tête de liste pour Paris et Gérard Simonet
"Vivre le Marais !", dans une configuration "Vivre Paris !", les "Droits du Piéton" et plusieurs collectifs de riverains de quartiers, a reçu dans le cadre de ses échanges avec les candidats aux prochaines élections municipales, les candidats Europe Ecologie les Verts. Etaient présents aux côtés du candidat pour la mairie de Paris Christophe Najdovski, les candidats têtes de listes dans les 4 premiers arrondissements, Elisabeth Bourguinat (Ier), Jacques Boutault Maire du IIe arrondissement, Laurence Hugues (IIIe) et Corine Faugeron (IVe).
Sur la qualité de la vie les candidats ont affirmé vouloir appliquer le trinôme :
Prévention-->Sensibilisation-->Sanction.
Ainsi pour toutes les nuisances, qu’il s’agisse du bruit notamment la nuit, de la pollution ou de la propreté, la gradation dans l’action se soldera au final, s’il n’y a pas d’amélioration, par des PV et même des fermetures administratives pour les établissements qui n’obtempèreront pas. En ce qui concerne « la sanctuarisation de quartiers de fête » prônée par A. Hidalgo, avec modification du PLU, les candidats Ecologie les Verts ont insisté sur la nécessaire mixité fonctionnelle dans les quartiers pour l'ensemble de la capitale.
Chacun doit pouvoir vivre normalement sans son quartier. Interrogés sur le "maire de la nuit" nos interlocuteurs estiment qu'il s'agit d'une opération de marketing/lobbying. Quant à un «adjoint de la nuit» les Verts font remarquer qu'ils n'ont pas fait de proposition en ce sens, même si une vision transverse de la tranche horaire 23h00-06h00 peut avoir du sens. La position d'EELV est aussi de défendre les rythmes biologiques et de ne pas encourager le travail de nuit auquel il s’oppose. En résumé l'intérêt général doit l'emporter sur les intérêts particuliers.
Au centre Jacques Boutault, Maire du IIe, et Laurence Hugues
La limitation des terrasses et le respect des autorisations sont jugés prioritaires, le trottoir étant destiné en priorité aux piétons. Il ne doit pas servir au stationnement des deux-roues motorisées qui ne peut être que sur la chaussée ou des emplacements dédiés qui peuvent être encore accrus en rééquilibrant les places de stationnement existantes dédiées aux automobiles. Les candidats défendent le « code de la rue » où les piétons doivent l’emporter sur les cyclistes qui à leur tour l’emportent sur les automobilistes. Pour autant les cyclistes ni les motards ne doivent rouler sur les trottoirs.
Relativement à la question de l’illisibilité de la signalisation de l’espace public, les candidats ont noté l’absence de campagne d’ampleur sur le sujet et leur volonté de tendre vers un espace public apaisé où la vitesse sera limitée à 30 km/h dans les rues qui ne seront pas à grande circulation.
Sur la propreté des actions de prévention sont à conduire précisant les amendes encourues en cas d’infraction à partir d’une certaine date butoir qui aura été annoncée à l’avance. La pollution de l’air reste un sujet important. Les Verts rappellent leur demande de contournement de Paris lorsque le taux de pollution est élevé comme cela est le cas actuellement. Mais aucun arrêté préfectoral n’a été pris à ce sujet jusqu’à présent. Il n’a pas non plus été possible de faire inclure les particules dans le bonus-malus résultant des accords du Grenelle de l' Environnement.
Le dernier sujet a porté sur le logement. EELV propose de transformer 500 0000 m2 de bureaux en 6.000 m2 de locaux d’habitation. Il est rappelé aussi que pour la location saisonnière, il importe de renforcer l’arsenal législatif et les contrôles
Des échanges nourris et riches qui ont indéniablement permis aux participants de mieux connaitre les candidats et leur propositions, et aux candidats d'apprécier à nouveau les attentes de leurs électeurs potentiels.
Merci pour cette synthèse, qui nous permet d'en savoir un peu plus sur les promesses et les menaces que font peser les candidats sur la qualité de vie des Parisiens. En particulier par le biais de"la clause d'antériorité" : dans quel cadre législatif se situerait-elle, si toutefois il en existe un ? Au risque de me répéter (le clou n'en pénétrera que mieux, espérons-le) il faudra dans ce cas prendre soin que cette clause s'applique d'abord au bénéfice de la très grande majorité des électeurs-contribuables que représentent les habitants ; il faudra que les candidats entendent bien qu'il est hors de question que nous tolérions deux poids deux mesures, d'un côté le laxisme en faveur des agresseurs, marchands d'alcool et leurs "addicts", de l'autre la répression des victimes, ce qui semble de plus en plus la règle... Il serait grand temps de renverser la vapeur avant que tout cela ne tourne mal...
Rédigé par : Monique B-F | 12 décembre 2013 à 16:13
La formule " la nécessaire diversité des quartiers dans l'ensemble de la capitale" pourrait prêter à confusion : en réalité, nous nous sommes fermement opposés à toute forme de zonage de quartiers festifs ou autre, en soulignant que chacun devait pouvoir dormir, travailler et se distraire dans son propre quartier. Cela a toujours été la position des écologistes et cela s'impose d'autant plus qu'on manque cruellement de logements à Paris et qu'on ne peut pas se permettre de détruire de l'habitabilité. Merci !
Rédigé par : Elisabeth Bourguinat | 12 décembre 2013 à 08:55