A gauche, en 2013, la fenêtre sauvage. A droite, le "rafistolage" effectué en 2014 par le propriétaire incriminé (Photos VlM)
L'affaire remonte à 2011. Un habitant de la rue des Écouffes, sachant que le mur de son immeuble se trouve derrière la façade qui habille la fontaine située au fond de l'impasse, décide de son propre chef de percer cette façade pour donner jour à une fenêtre préexistant dans son logement (article du 8 décembre 2013).
L'Architecte des Bâtiments de France, en 2011, ainsi que la direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris en 2013, dressent des procès-verbaux d'infraction exigeant la remise en état de la façade en "restaurant le parement original (enduit, finition, couleur...). Ces deux procès-verbaux sont restés lettres mortes chez le Procureur de la République (voir notre tribune sur la justice en matière d'urbanisme)
Entre temps, le propriétaire mettait son logement en vente en se prévalant "d'une vue imprenable". L'évènement perçu comme une provocation fit grand bruit chez les riverains de la rue du Trésor qui créèrent aussitôt un collectif sous l'égide de notre association. L'agence immobilière qui en avait fait l'annonce, avertie du litige latent, retira prudemment son annonce.
On découvrit alors un beau jour que la fenêtre avait été rebouchée "à la va-vite" comme on peut le constater sur place et le voir sur la photo ci-dessus.
Les choses en seraient restées là si des habitants de la rue du Trésor n'avaient pas entrepris d'exiger que le travail de restauration soit effectué dans les règles de l'art. Ils sont intervenus auprès de l'Architecte des Bâtiments de France Mme Sophie Hyafil. Elle vient d'adresser une mise en demeure écrite au propriétaire de parfaire les travaux qu'il a entrepris en dépit du bon sens.
Nous sommes attentifs à la suite qui y sera donnée. L'objectif est de retrouver l'esthétique originale de la façade.
La façade avant son percement (photo AK)
Nous pensons que tout a été dit sur cette affaire. Pour éviter le matraquage de ceux qui démultiplient leur argumentaire en ayant recours à des pseudonymes, nous annonçons que les commentaires sont désormais fermés pour cet article
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 27 janvier 2016 à 13:21
Anders parle comme s'il était l'auteur du percement de la fenêtre.... Il est vrai qu'avec les pseudos on peut tromper facilement son monde.
Je crois qu'il y a assez de commentaires pour expliquer à cette personne pourquoi il a soulevé un vent de désapprobation
Rédigé par : lisa | 25 janvier 2016 à 16:53
Curieusement, vous faîtes appel à l'architecte des bâtiments de France pour une fenêtre bouchée depuis 2012 (voir vos articles) sur une façade sans intérêt alors qu'il existe une autre fenêtre à barreaux, ouverte lors des travaux de peinture de la façade par la Ville de Paris après la rénovation de la rue du trésor et qui est elle toujours ouverte!!!
Soyez, s'il vous plaît, clair et juste dans vos actions en justice!Il est évident qu'il y a 2 poids et 2 mesures dans le traitement de cette affaire...
Rédigé par : Anders | 25 janvier 2016 à 16:43
Les Parisiens du Marais ont le privilège d'habiter dans un quartier superbe. En échange, ils doivent respecter le patrimoine dont ils ont hérité et qu'ils doivent transmettre : le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Marais est plein de contraintes, c'est le prix à payer pour préserver la beauté du quartier et son authenticité. On ne peut pas casser les façades comme ça nous arrange ! Et ceux qui l'ont fait au mépris de la loi doivent remettre dans l'état initial, quel qu'en soit le coût. Voilà un cas d'école, qui va être suivi dans les autres rues. On espère que le mépris de la loi et la recherche de profit ne l'emporteront pas.
Rédigé par : Anaïs | 25 janvier 2016 à 16:38
Quand on veut modifier l’aspect extérieur d’un bâtiment, en créant une fenêtre, la règle est de déposer une déclaration de travaux auprès de la Mairie de PARIS et des ABF, car la rue du Trésor est située dans le secteur sauvegardé du Marais. L'auteur du percement se croit-il au-dessus des Lois ?... Je suis d'accord avec Olivier, le fautif a agit pour l'appât du gain, quelle moralité ! ...
Rédigé par : Chantal | 25 janvier 2016 à 14:50
A Astrid: broutille sans importance dites vous. Je suppose que le percement de cette fenêtre avait un but, celui de louer ou vendre plus cher aux dépens de l'esthétique, des voisins, des lois et règlements. Il s'agit simplement de la manifestation d'un égoïsme et d'un appât du gain peu sympathique.
Rédigé par : Olivier | 25 janvier 2016 à 10:16
Réponse à "Azias"
Il ne s'agit pas d'entretenir la façade mais de réparer une dégradation dont l'auteur est connu. C'est à lui de le faire
Rédigé par : Claude | 24 janvier 2016 à 16:01
Réponse à Catherine
Derrière la façade se trouve un immeuble XVIIIe siècle du plus vieux quartier juif de Paris. Si la fenêtre bouchée n'est pas centrée, c'est qu'elle appartient à l'immeuble juste derrière;ce qui explique aussi que la fenêtre ne soit pas centrée dessous la rosace.Je ne pense pas que ce soit du contreplaqué, trop léger et matériau qui vieilli mal. La façade n'a pas de propriétaire et c'est là le problème : qui doit l'entretenir?
Rédigé par : aziaz | 24 janvier 2016 à 15:40
Bonjour,
Juste quelques mots pour dire que je suis sidérée que l'on s'acharne sur un être humain pour une petite broutille esthétique sur une façade sans importance...
Bon dimanche
Rédigé par : astrid | 24 janvier 2016 à 15:25
Bonjour
Je ne me placerai pas sur l'aspect juridique mais sur l'esthétique.
En hiver lorsque les arbres ont perdu leurs feuilles, la perspective à partir de la rue vielle du temple Vers le fond de la rue du trésor, donnait auparavant sur une fenêtre hideuse non centrée sur le panneau central et encore moins sur le médaillon en partie haute.
Aujourd'hui la vue donne sur un morceau de contreplaqué !....
C'est contraire au nombre d'or qui a été source d'inspiration pour beaucoup de monuments historiques et notamment d'hôtels particuliers dans le marais.
L'auteur des dommages à défiguré la façade du fond de la rue du trésor à jamais, espérons que la mairie l'obligera à remettre la façade dans son état d'origine.
Rédigé par : Catherine | 24 janvier 2016 à 12:52
A ma connaissance, l'incriminé a été jugé 2 fois au Pole financier du TGI 9e et à la 31e chambre correctionnelle du TGI 4e : le prévenu a été relaxé!
La pétition d'un riverain n'a récolté que 55 signatures :un couple, les enfants, les grands parents et les amis...Je ne l'ai pas signé à cause de l'auteur connu comme procédurier notoire...
Détrompez-vous : cette fenêtre rigolote plaisait à plus d'un , je crois même qu'on en parlait sur les réseaux sociaux à l'époque.
Ce procès d'intention joue dans les intérêts évidents des éternels mécontents de la rue du trésor qui a coûté une petite fortune aux contribuables du 4e!
Les immeubles constituent un lotissement et ce devrait être les copropriétaires à régler ce faux problème : ravalement ou non?
Qui profite de la façade? Les riverains bien sûr, pas les touristes (ils ne viennent pas voir un mur?) et certainement pas l'incriminé qui n'a plus de fenêtre puisque bouchée et aussi plus de vue!
Rédigé par : Bonnet | 23 janvier 2016 à 22:10
Voici ce que nous avons à répondre au commentaire décousu "d'Eric" qui défend maladroitement l'auteur du percement (ou lui-même derrière son pseudo) : (1) c'est bien de la façade avant percement qu'il s'agit (2) il préfère la façade avec l'ouverture. C'est son droit (ou son intérêt) mais personne ne partage cet avis et pas en tout cas l’architecte des bâtiments de France (3) La façade n'est pas "monument historique" au sens du classement mais ce n'est pas une raison pour la percer indument, qui qu'en soit le propriétaire (4) L'incriminé n'a pas été jugé mais il risque toujours d'être traduit devant le tribunal, surtout si un nouveau procès-verbal est dressé (5) Pourquoi a-t-il rebouché la fenêtre ? Il faut le lui demander ! (6) Il existe en effet une autre ouverture, heureusement en dehors de l'épure. Dommage cependant qu'elle n'ait pas été mise en cause à l'époque. Un avatar en tout cas n'en justifie pas un autre (7) Le reste est du verbiage
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 23 janvier 2016 à 11:55
Bonsoir,
Je ne reconnais pas la photo "La façade avant son percement" en 2011? C'est inexact car la rue du trésor était déjà rénovée!
"rafistolage" : les tons couleur pierre sont pourtant respectés et le rebouchage est bien lisse. La petite bordure est soignée au coloris ton pierre : je préfère largement la fenêtre ouverte, très originale avec son aspect 17e siècle!
Je ne vois pas la fontaine?
Cette "façade" n'est pas répertoriée comme un monument historique : pourquoi solliciter l'Architecte des Monuments Historiques?
A qui appartient cette "façade"?
Je ne comprends pas : l'incriminé a vendu son appart? Il semblerait que non, vu la mise en demeure?
Depuis 2011, l'affaire n'a jamais été jugée? C'est étonnant!
Pourquoi "l'incriminé" a-t-il rebouché la fenêtre?
A gauche de la "façade" se trouve une autre fenêtre avec des barreaux, très moche et surtout très proche de l'immeuble voisin? Bonjour, les vis-à-vis direct chez les voisins!Elle n'est pas bouchée?
Les riverains de la rue du Trésor sont curieux tout de même? Faire tant de foin pour une "façade" laide et délabrée, ils n'ont pas autres choses à faire de plus intéressant dans leur vie?
"l'esthétique originelle de la façade" : mdr, vu la photo d'avant le percement!Même pas en rêve!
Aucun intérêt à dépenser de l'argent pour restaurer cette "façade"...
Rédigé par : Eric | 22 janvier 2016 à 22:41