Berge rive droite, au fond le Pont Marie (Photos VlM - cliquer jusqu'à deux fois pour agrandir))
Il y avait un peu plus de monde que d'habitude un samedi sur les berges de la rive droite entre le Pont Louis-Philippe et le Pont Marie. Difficile voire impossible à un non-professionnel d'en faire l'évaluation, même à la louche comme ils ont l'habitude de le faire.
On y a vu la Maire de Paris, Anne Hidalgo, qui défend son dossier avec ardeur, et le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum avec son écharpe, qui défend Anne Hidalgo.
Anne Hidalgo (à gauche) et Pierre Aidenbaum (à droite) [sans métaphore]
Pendant ce temps, indifférents à l'évènement, les véhicules circulaient de façon plutôt fluide sur les quais de l'Hôtel de Ville et des Célestins.
Quai de l'Hôtel de Ville, le 10 mars 2018 à 15h30
Cette manifestation ne va pas changer le cours des choses et elle ne va convaincre ni les uns ni les autres. La Maire de Paris a pris un nouvel arrêté, il déclenchera probablement des recours avec des rebondissements et les médias en feront leurs choux gras tandis que les deux camps fourbiront leurs armes à coup de sondages et d'études sur le trafic, la pollution et le bruit.
Il est probable toutefois que l'argument le plus lourd soit "le sens de l'Histoire" et l'exemple de nombreuses villes étrangères et françaises. Le gouvernement et ceux qui ont des vues sur Paris pour les prochaines élections n'y sont pas insensibles.
Il faudrait tout de même que chacun se dispense d'arguments fallacieux. Ainsi ceux qui parlent de pollution pour dire qu'elle s'est améliorée ou agravée. Comment le savoir et rattacher le résultat au traitement des berges sachant qu'il n'y a que cinq stations de mesure dans Paris et qu'elles sont loin de là.
Il n'y a qu'une donnée qui trouve grâce à nos yeux car nous savons qu'elle est mesurable et pertinente : le trafic total à Paris, pour vérifier si oui ou non une partie s'évapore (ou se sublime...)
Faut-il aussi brandir comme argument l'inscription en 1991 des "rives de la Seine" au patrimoine mondial de l'UNESCO en oubliant que le motif de l'inscription est la qualité des monuments qui la bordent des deux côtés et non les berges elles-mêmes qui ne sont que des quais ou des grèves ordinaires. Voir à ce propos le site de l'UNESCO et toutes les photos des merveilles auxquelles il attribue l'inscription. A ne manquer sous aucun prétexte !
Gérard Simonet
Je suis un égoïste qui rêve de vivre au coeur de Paris dans un village débarrassé de la circulation de transit, car je pense que le seul problème est la circulation de transit et non la circulation locale.Dans ce cadre l'accès aux IIIe et IVe arrondissements serait réservé aux seuls résidents, permanents ou occasionnels, comme les touristes, et à ceux qui y viennent pour travailler. Des barrières de péage seraient installées à la périphérie notamment à l'entrée de la rue Saint Antoine et au niveau de l'hôtel de ville. On peut estimer que cette circulation locale ne générerait ni embouteillages ni réelle pollution. Quant aux voies sur berge elles aussi dotées de barrières à péage elles pourraient être réduites à une voie destinée non à transiter par le centre de Paris mais exclusivement à accéder aux deux parkings publics qui longent les quais. Un tarif forfaitaire très élevé prélevé à l'entrée devrait dissuader ceux qui veulent transiter. Enfin dans ce périmètre préservé seul pourrait circuler un minibus électrique analogue à celui qui dessert Montmartre. Les autres seraient priés d'emprunter les grands boulevards comme seraient invités à le faire les automobilistes qui souhaitent se rendre dans les autres arrondissements de la capitale. Mais tout ceci n'est qu'un rêve !
Rédigé par : askharia | 17 mars 2018 à 10:32
Les berges de la Seine un vrai casse tête.
Peut on protéger la cathédrale de Notre Dame de Paris sans protéger son parvis. ?
Que protège t’on, les rives, les berges les voies sur berges, les quais hauts les quais bas ou tout simplement un site ? Les termes rives/berges sont utilisés indifféremment alors qu'ils ne désignent pas la même chose.
Quant on visionne le site internet de l’UNESCO, Paris « Rives de la seine » dans la longue Description du site protégée, il est précisé « Le bien comprend les ponts, les quais et les berges de la Seine dans la partie proprement historique de son cours… Le bien est dans un site inscrit au patrimoine mondial. »
Et de préciser qu’il n’existe pas de plan de gestion du patrimoine mondial « L’ensemble du bien jouit de protections légales du plus haut niveau (code du patrimoine, code de l’urbanisme, code de l’environnement mais sa gestion relève de l’Etat par le biais de ses établissements publics" et d’indiquer que « la suppression définitive de la circulation automobile sur les quais bas dans la quasi-totalité des limites du bien, depuis 2014 sur la rive gauche et 2016 sur la rive droite, dans le cadre de l’aménagement des berges de la Seine, contribue à préserver son authenticité et son intégrité. »
Le site de l’UNESCO donne, également, la délimitation du bien lors de son inscription sur la liste en 1991 des Rives de la Seine à Paris. Carte réalisée dans le cadre de la mise à jour de l'atlas des biens français inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.
C’est ainsi que dans le cadre de ses pouvoirs de police, Madame HIDALGO a pris un nouvel arrêté n° 2018 P 10661 portant Réglementation de la circulation sur les Berges de Seine Rive droite à Paris pour la protection et la valorisation du site à des fins touristiques et publié le 9 Mars 2018 au Bulletin Municipal de la ville de Paris tirant ainsi les conséquences du précédent Arrêté annulé par le Tribunal Administratif ?
Aux termes de cet Arrêté, il est indiqué que « les voies concernées par le présent arrêté ont été inscrites par l’UNESCO au patrimoine mondial en raison de l’exceptionnelle qualité et la grande diversité du patrimoine parisien, …… » « qu’ainsi que l’UNESCO l’a constaté lors de la session de juillet 2017, l’interdiction de circulation des véhicules à moteur sur les quais bas des berges de la Seine contribue à préserver l’authenticité et l’intégrité du bien classé, dès lors que l’intégrité urbaine et visuelle de ce dernier est vulnérable à la circulation automobile ; que la circulation des véhicules terrestres à moteur sur cet espace est de nature à porter atteinte à l’authenticité et à l’intégrité du site classé ; que, par conséquent, l’accès des véhicules à moteur compromet la protection du site. »
Pour cet arrêté, il n’est pas nécessaire de refaire une nouvelle étude d’impact, ni une nouvelle enquête publique ni même une nouvelle concertation. Il révèle une étrange similitude des termes employés par l’UNESCO.
Alors, en définitive Que protège t’on ?
«Session de juillet 2017 » Il s’agit des Décisions adoptées lors de la 41e session de juillet 2017, du Comité du patrimoine mondial (Cracovie, 2017)
JP 75003
Rédigé par : jp 75003 | 13 mars 2018 à 16:41
Jérôme PI si je suis votre raisonnement les 40% contre ont le droit de pourrir la vie des 60% pour mais l inverse n est pas tolérable et c est carrément une preuve d égoïsme c est ça ??
Curieuse façon de penser....
Alain
Rédigé par : Alain | 13 mars 2018 à 16:21
@ Alain: 60% des Parisiens n'ont probablement pas à prendre leur voiture pour se rendre à leur travail tous les jours. Cela ne justifie pas qu'ils soient indifférents aux conditions de vie significativement dégradées de ceux qui n'ont pas d'autre choix. C'est bien cela l'égoïsme...
En somme, dans une démocratie, 60% c'est peut-être une majorité, mais celle-ci n'a pour autant aucun droit à pourrir la vie des 40% autres
Rédigé par : Jérôme Pl | 13 mars 2018 à 13:55
Un excellent article a été fait à ce sujet sur France 3
Chez les moins de 40 ans la proportion de gens qui souhaite une ville sans voiture monte à 66%
Chez les plus de 50 la proportion s élève à 34%
On vois bien que le futur est en marche, les jeunes disent non à la bagnole en ville et c est tant mieux....
Alain
Rédigé par : Alain | 13 mars 2018 à 13:10
Merci infiniment Kim , je ne me savais pas égoïste mais maintenant c est fait.
Je vous rappel juste que nous devons êtres 60% de parisiens intra-muros pour le maintiens des berges sans voitures
Une toute petite poignée d égoïste en somme
Alain
Rédigé par : Alain | 13 mars 2018 à 12:20
Une petite poignée d'égoïstes...
Ils n'étaient guère qu'une centaine alors qu'il faisait soleil et que la Mairie avait dû faire vraiment le maximum pour rameuter ses militants (ceux qui restent).
Alors on n'imagine s'il avait plu !
J'imagine que pendant que les autres Parisiens doivent bêtement se déplacer pour aller travailler (en perdant en moyenne 1h30 par jour dans les embouteillages (!)), cette minorité bruyante n'aspire qu'à faire du roller, du vélo, de l'accrobranche ou des barbecues sur les voies Pompidou.
Enfin, la photo des voies hautes seraient vraiment parlante et objective si prise en semaine, en milieu ou en fin de journée. C'est juste l'horreur...
Rédigé par : kim | 12 mars 2018 à 22:24
Tous ces gens qui manifestent ont la chance de ne pas devoir prendre leur voiture pour aller travailler et de ne pas voir leur vie pourrie par cette décision de la mairie... Un bel exemple d'égoïsme de personnes non concernées!
Rédigé par : Jérôme Pl | 12 mars 2018 à 17:54
Je propose que l'on détruise la voie Georges Pompidou, et que l'on remette en état les berges de seine, telles qu'elles étaient en 1960.
C'est à dire une berge d'environ deux mètres de large. Une simple recherche sur internet permet de trouver de nombreuses photos d'archives.
Cela mettra tout le monde d'accord. Les automobilistes ne pourront plus circuler, et il faudra démonter les tables de pique-nique et autres équipements festifs car il n'y aura plus de place.
Ainsi, plus de jaloux.
Rédigé par : Pierre | 12 mars 2018 à 11:59
On ne compte plus le nombre de décisions de justice annulant les décisions autoritaires de la Maire, voire la condamnant (institut des cultures d'islam, plafonnement des loyers, voies sur berges, manquement à l'obligation de propreté et de sécurité, etc) ni les rapports alarmants de la Cour Régionale des Comptes sur les finances de la Ville...
Mais ce n'est pas grave, Anne Hidalgo, s'acharne dans sa dérive autoritaire et narcissique.
Pendant ce temps, la ville n'a jamais été aussi sale. Les rats et les pigeons sont là. La dette dépasse 5 milliards d'euros, mais on continue...
Rédigé par : Pierre | 12 mars 2018 à 09:44
gdupouxverneul doit poursuivre son raisonnement. Si les quais hauts sont fermés,toutes les rues affluentes le sont aussi et il n'y a plus d'échanges entre les berges et la ville. Et les ponts? Fermés aussi? Bref si on fermait les quais haut de proche en proche c'est tout Paris qui serait interdit à la circulation. Chiche ?
Rédigé par : Hugues L | 12 mars 2018 à 08:31
Vivre le Marais est la première association à faire remarquer une inexactitude, sans doute pas très fortuite, à savoir que l'inscription site UNESCO ne concernait pas vraiment les berges basses...
Un autre point mérite d'être souligné : l'absence de réflexion alternative dont la plus efficace en termes de pollution et de nuisances sonores serait sans doute celle consistant à choisir d’ouvrir les quais hauts aux pietons plutôt que les quais bas.
Puisqu on incrimine la pollution et qu on fait intervenir des médecins pour le crier, appliquons la méthode d’évaluation employée dans la santé, à savoir le rapport benefice/risque, et il apparaîtra que la pietonnisation des quais hauts est une solution beaucoup moins polluante.
Rédigé par : gdupouxverneuil@wanadoo.fr | 11 mars 2018 à 14:26
Le Conseil d’Etat en Octobre 2017 a enjoint la commune de Ploërmel, en Bretagne, de retirer une croix sur une statue de Jean Paul II se trouvant dans l'espace public, au nom de la séparation des Eglises et de l'Etat. Pour contourner ses déboires judiciaires, le Maire de la Commune a répondu à la justice en prenant un Arrêté municipal privatisant le lieu où se situe cette statue. Le débat s’est ainsi clos.
Ce Maire montre surtout à quel point il est idéologue, autoritaire et persévère lorsque les magistrats lui donnent tort.
JP 75003 Paris
Rédigé par : JP 75003 | 11 mars 2018 à 12:53
Remarque au commentaire de "Anne" : la photo des quais hauts ne confirme pas votre affirmation à propos de leur encombrement. Bien au contraire. Seriez-vous tout aussi idéologue dans votre opposition à Me Hidalgo ?
Rédigé par : René | 11 mars 2018 à 12:23
Manifestation d'une poignée d'égoïstes savamment mobilisés par la Maire de Paris.
Pendant ce temps, les quais hauts croulent sous le trafic et les embouteillages.
Anne Hidalgo montre surtout à quel point elle est idéologue autoritaire qui persévère lorsque les magistrats lui donnent tort.
Rédigé par : Anne | 11 mars 2018 à 11:36
Etait-il nécessaire d'avoir cette pseudo-manif. alors qu'à certaines heures il devient difficile de traverser la chaussée sur les quais hauts?
Rédigé par : Jean-Paul | 11 mars 2018 à 09:45
Cette façon qu'a Anne Hidalgo d'essayer de contourner les déboires judiciaires en clivant la population et en excitant la polémique est très triste pour la ville, je trouve. Paris mérite mieux.
Rédigé par : Adrien | 11 mars 2018 à 08:11
A M/Mme Bouyssy : Nous nous efforçons sur ce blog de rester objectifs car nous comprenons les points de vue des uns et des autres. Alors dans vos commentaires ne chargez pas le trait sous prétexte que nous n'épousons pas la totalité de votre point de vue en refusant de considérer les arguments contraires. Nous n'avons pas choisi l'heure pour faire les photos. Il s'agit du reportage d'un évènement qui avait lieu à 15h00 .... La photo date de 15h30. Quoi de plus normal ?
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 10 mars 2018 à 23:15
Il faudrait opposer les mêmes photos à 15h30 mardi dernier (j'étais en visite au tribunal de commerce,j'ai bien observé LE QUAI HAUT BONDE); pour ce samedi, savez-vous que le monde du loisir, automobilistes inclus, était devant son écran de télé pour regarder le match du tournoi de 6 nations le plus attendu: Ecosse-Irlande avant France-Angleterre. IL SUFFIT DE CHOISIR son moment pour faire dire n'importe quoi aux images et aux "témoins".
Rédigé par : Bouyssy | 10 mars 2018 à 22:48
Contre qui madame Hidalgo manifeste ? La Justice?
Rédigé par : Mary | 10 mars 2018 à 21:00