Descentes d'eau dans le IIIe, propres comme un sou neuf ! (Photo VlM/DD)
David vit dans le IIIe. Il est comme beaucoup d'entre nous, David, il déteste les affiches sauvages qui défigurent notre paysage urbain. Ces grandes affiches placardées en strates successives qui forment des croûtes sur les espaces en déshérence, les publicité agrafées sur les potelets pour les "tapis d'orient", mais aussi les affichettes, stickers, autocollants qui prolifèrent sur les descentes d'eau de nos immeubles.
On ne comprend pas toujours pourquoi. Les offres de service, avec leurs franges pré-découpées où un n° de téléphone est imprimé sont généralement des arnaques. Qui est assez naïf pour les prendre au sérieux ? Régulièrement on voit déferler ces annonces pour des travaux à domicile effectués par un artisan. Le métier est sympathique. On réalise très vite que l'artisan en question est une officine (sans adresse, seulement un n° de tél mobile...) car on constate que les affichettes sont collées dans toutes les rues de Paris à raison d'une tous les dix mètres, côté pair et impair !
Il y a aussi ces stickers sans objet accessible aux non-initiés. Avec une signature ésotérique que certains peut-être comprennent, mais pas le commun des mortels. Et puis il y a le n'importe quoi qui fleurit n'importe où et qui choisit souvent ces pauvres tuyaux cylindriques.
Certains d'entre nous munis d'un canif les retirent. Merci à eux ! Il faut remarquer que la fréquence de rafraîchissement est plutôt faible ce qui allège leur tâche.
L'un d'entre eux est-il intervenu rues du Béarn, du Foin, du Parc royal, de Turenne, Payenne et d'autres autour de la place des Vosges. Si c'est le cas, il en est vivement remercié.
Il est possible aussi que les services de la propreté de Paris aient cédé à nos instances. Nous leur rappelons régulièrement que l'impression de propreté ou de saleté de la ville est tributaire de l'état du mobilier urbain dans son ensemble. L'état des descentes d'eau, des boîtiers de commande de l'éclairage public, des armoires de commande des feux, des parcmètres, des bancs publics, des plaques de rues... compte autant que l'état de la chaussée et des trottoirs.
A vrai dire nous penchons pour cette hypothèse car la Maire Anne Hidalgo s'est exprimée vivement il y a peu pour que tout soit entrepris afin de rétablir une réputation en la matière qui n'a cessé de se dégrader les quatre dernières années de sa mandature.
Nous posons la question au responsables de la propreté dans les arrondissements du centre. Nos colonnes sont ouvertes à sa réponse.
GS
Post-scriptum du 20 août
Anne-Laure Beraud, adjointe au responsable des arrondissements 1,2,3,4 nous répond : "Je vous confirme que la DPE (direction de la propreté et de l'eau - NDLR) a bien traité les affiches et stickers présents sur ces descentes d’eau pluviale. Bien cordialement"
Nos compliments et nos remerciements vont à ce service de la mairie de Paris. On constate qu'il n'est pas illusoire d'espérer que ces éléments du décor urbain soient entretenus. Nous souhaitons que la situation actuelle se pérennise. Il suffit à notre avis d'une intervention mensuelle, à moins qu'une instruction soit donnée aux agents de la propreté qui interviennent au fil de l'eau, de les retirer dès qu'elles apparaissent.
"descentes d’eau pluviale" : moi, j'appelle ça une gouttière mais la novlangue chère à George Orwell à de beaux jours devant elle.
Au fait, est-ce que la DPE vous a dit pourquoi la rue la plus touristique du quartier, la rue de Thorigny avec le musée Picasso, n'a pas été traitée alors que c'est la plus sale?
Rédigé par : David | 02 septembre 2018 à 09:26
Bravo
Rédigé par : Pedro | 21 août 2018 à 21:42
Ah, cela fait plaisir à lire mais, de façon incompréhensible, la rue la plus sale, la rue de Thorigny, où se trouve le musée Picasso, n'a pas été traitée! Que pensent alors les touristes de Paris quand ils débarquent dans cette rue?
En tout cas vu le travail effectué, je me doutais bien que c'était l'action de professionnels.
David (et pas Daniel :-) )
Rédigé par : David | 20 août 2018 à 18:39
Sur l'état de dégradation des rues de Paris, ce triste feuilleton estival de l'excellent Didier Rykner sur la Tribune de l'art :
https://www.latribunedelart.com/troisieme-balade-estivale-dans-le-paris-magique-d-anne-hidalgo
Aussi cet échange avec le maire de Paris IV qui est désolant mais qui, je crois, ne surprendra personne :
https://www.latribunedelart.com/polemiques-musclees-entre-la-tribune-de-l-art-et-la-mairie-de-paris-sur-twitter
Rédigé par : Adrien | 20 août 2018 à 18:28
Il y a des mystères incompréhensibles . Peut-être les services concernés ont fini par être conscients de l’état de dégradation du look général de PARIS ? Il serait temps de redresser la barre ! Tout est une question d’impulsion venant ou non du CHEF ! Comme pour toute activité humaine !
L’ambiance touristique en ce mois d’aout est plutôt faiblarde, hormis les 3 ou 4 lieux habituels !
Amitiés
Jacques
Rédigé par : Jacques amster | 20 août 2018 à 13:24