Boutique d'optique Moscot, 26 rue du Temple (IVe). Sont critiquables la couleur jaune vif, et la taille monumentale des lettres de l'enseigne parallèle. Satisfecit à l'inverse pour l'enseigne "en drapeau" discrète et élégante.
Le règlement du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, qui date de 1996 mais reste en vigueur, stipule que les couleurs des devantures dans le Marais sont libres mais exclut qu'elles soient "criardes". Il exclut aussi la présence d’éclairages néon.
Cet opticien (un de plus mais pourquoi pas ?) a décidé de provoquer la galerie en s'affranchissant de ses obligations esthétiques. C'est à nos yeux plus grave qu'une infraction, c'est de la sottise. En effet, si le Marais est recherché c'est en raison de l'élégance de son architecture et du décor que constitue le linéaire des boutiques avec leurs devantures. Chacune d'elle contribue à la beauté de l'ensemble dont elle doit se sentir solidaire. Rompre avec cette règle de conduite c'est pour le commerçant se tirer une balle dans le pied...
Il y a dix ans, on aurait signalé la chose à l'ABF (architecte des bâtiments de France). Sophie Hyafil, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, serait intervenue. D'ailleurs, la transformation d'une devanture doit faire l'objet d'une demande d'autorisation à la direction de l'urbanisme de la Ville de Paris et l'ABF est dans la boucle. On est en droit de croire que sa remplaçante, Samanta Deruvo, a eu ce dossier sur son bureau et a zappé, sachant qu'elle en a trop à examiner avec peu de moyens et que son avis est de moins en moins regardé.
Les ABF surchargés de travail? Un exemple: nous venons de ravaler la façade d’une courette intérieure qui échappe à la vue de tous, mais l’ABF a tenu à nous notifier des choix de couleurs pour les volets. Apparemment le jaune vif de la boutique a posé moins de problème....
Rédigé par : Gilbert | 27 mars 2019 à 23:04
@TMH : Il s'agit toujours chez nous pour l'ABF d'un "Avis Conforme" et non "consultatif. Mais ces fonctionnaires du ministère de la culture n'osent plus aller contre les intérêts marchands d'autant plus que les moyens leur ont été retirés pour faire autre chose que "profil bas"
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 27 mars 2019 à 08:44
L'avis de l'ABF es devenu consultatif, comme bien expliqué par l'association Vivre le Marais, et ce depuis le décret d'application de la loi ALUR en novembre 2018
Les bureaux de l'ABF sont dans le 9ème arrondissement et il semble être positif de revenir vers elle et les services concernés pour faire valoir l'écart entre le règlement du PSMVM et le contournement intéressé d'un commerçant qui devrait effectivement chausser ses lunettes au besoin pour prendre connaissance des dispositions existantes
C'est comme pour les affiches sauvages il faudrait appliquer
la technique LIFO last in, first out ; il faut se concentrer
sur ce cas pour éviter la contagion de la vulgarité tapageuse à grande échelle ...
Rédigé par : TMH | 27 mars 2019 à 04:11
Quel aveuglement pour un optIcien ...
Rédigé par : Mary | 27 mars 2019 à 00:36
A Geneviève Dupoux-Verneuil : en effet l'association et notre communauté vous sont redevables d'avoir composé le triptyque qui résume les règles applicables dans le Marais aux enseignes et devantures. On y accède par la rubrique "liens utiles" sur la page d'accueil de notre blog. L’opticien Moscot s'en est scandaleusement écarté.
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 26 mars 2019 à 21:20
La rue des rosiers ne fait pas exception et le turquoise y côtoie allègrement l’orange et le vert émeraude. Les éclairages ont été renforcés le soir et donnent l’impression de la lumière du jour ... La aussi, il faudrait calmer tout cela car il ne faut pas confondre touche folklorique et bazar. Nous sommes en France, à Paris, dans le Marais.
Rédigé par : SM | 26 mars 2019 à 21:18
En tant que rédactrice de la brochure " devantures et vitrines " du Marais, je ne peux me résoudre à laisser passer cela sans mot dire auprès des responsables de la Ville comme de l'Etat.
Dites moi si vous avez besoin d'aide.
Rédigé par : geneviève Dupoux Verneuil | 26 mars 2019 à 20:36
Il y a une hypothèse pire encore que celle que vos évoquez : le magasin n'a demandé d'autorisation à personne et l'urbanisme ferme les yeux pour s'éviter du travail !
Rédigé par : hugues | 26 mars 2019 à 09:29
Peut-être l’ABF n’avait-elle pas mis ses lunettes pour examiner le dossier?
Rédigé par : Gilbert | 25 mars 2019 à 22:38