La place du Marché Ste Catherine à 10h00 du matin, prête à accueillir la vague des clients de midi et du soir. On a compté 400 couverts pour un seul service ! (Photos VlM/PB - Clic gauche dans les photos pour agrandir)
En donnant licence aux restaurateurs parisiens de se libérer des dispositions du Règlement des Étalages et Terrasses de 2011, négocié par nos associations "Vivre Paris !" avec Élisabeth Borne alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris, Anne Hidalgo par générosité a joué avec le feu. En annonçant qu'elle envisageait de pérenniser les dispositions annoncées, au cas par cas, au-delà du 30 septembre 2020, pour les mêmes raisons, elle court cette fois le risque de jeter de l'huile sur ce feu.
L'incendie a bien pris sur la place du Marché Ste Catherine dans le IVe. Alors que tout se passait bien sur ce site qui est un petit bout de campagne à Paris, propice au repos et à la méditation, une place dont le Maire Ariel Weil s'est beaucoup occupé pour contenir le tropisme expansionniste des détenteurs de terrasse, l'épidémie est arrivée.
Les trois mois de confinement ont mis les commerces à mal. Ceux de la place, une demi-douzaine de bars-restaurants, ont souffert comme les autres. Mais depuis la sonnerie de l’hallali les invitant à se servir sur l'espace disponible autour d'eux, ils se sont rués sur la place pour user et abuser de l'aubaine.
Contraste frappant entre l'occupation anarchique de la place en ce moment et la vision bucolique de l'aquarelliste Jean-Charles Decoudun à droite (2005)
Tables et chaises ont foisonné et occupent désormais les rives et le centre de la place. Elle sont rangées le soir mais des consommateurs restent là jusqu'à tard dans la nuit. Le bruit de leurs voix et les vociférations de ceux qui ont trop bu est particulièrement dérangeant pour les habitants dont c'est l'heure de dormir.
Les riverains de la place s'interrogent. La Maire de Paris a-t-elle outrepassé ses droits en laissant les commerçants occuper l'espace public à leur gré. Elle les a invités à signer et à respecter une charte ad hoc. Ce document a-t-il une assise juridique et est-il réellement appliqué ? Que va-t-il se passer le 30 septembre 2020 ? La Maire a déclaré vouloir pérenniser les mesures "au cas par cas". Qui aura autorité pour décider du sort de cette place ?
Il ne serait pas étonnant face à ces questions et incertitudes que les riverains s'en remettent à la justice.
GS
Il faudrait peut-être tout simplement s’en référer aux lois existantes. Nul ne peut disposer de l’espace public a sa convenance, serait-ce la Mairie de Paris. Je crois savoir que certains avocats s’occupent du problème. A voir.
Rédigé par : Dominique Sabourdin-Perrin | 31 juillet 2020 à 15:18
Madame Hidalgo réélue et Monsieur Weil élus triomphalement se sentent les mains libres.
Il n’y a rien de surprenant dans ce qui se passe, c’était tellement prévisible.
C’est la démocratie. Certains (syndicats, gilets jaunes, extrême gauche...) qui refusent le résultat des élections manifestent jusqu’à faire plier les élus, ce qui est un déni de démocratie. Moi je suis pour le respect du résultat des urnes. La solution se jouera dans 6 ans. En attendant, il faut considérer que la majorité approuve ce qui se passe. Ou bien serait-elle tellement égoïste au point de ne pas compatir au malheur des autres, victimes de cette politique? Tant que l’on n’est pas soi-même concerné...
Rédigé par : JeromePl | 31 juillet 2020 à 13:01
Que pense de tout cela les électeurs qui ont élu M. Weil? Apparemment ils adorent le concept «Maraisland » et ils en redemandent.C’est avant les élections qu’il fallait se bouger.
Rédigé par : Gilbert | 31 juillet 2020 à 11:49
Quelques pistes ! Peut-être faudrait-il prendre contact avec Audrey Pulvar adjointe au Maire chargée de l'agriculture et lui suggérer de planter un champs de patates ou de rutabaga (fleurs jaunes)...sur cette place. D'accord .... mais c'est toujours mieux et les Patates, en plus, ne nécessitent pas l'appel aux (futures) moissonneuses/batteuses de la ville de Paris. Autre suggestion. Faire savoir à Jacques Boutault chargé de la condition animale que les chiens et chats de la Place Sainte Catherine éprouvent des stress nuisibles à leur santé psychique. Là, il y a peut-être une ouverture! Autrement ? Propreté, bruit, êtres humains, sales propriétaires, etc tout le monde s'en fout.
Rédigé par : Elisabeth | 31 juillet 2020 à 10:31
Beaucoup de parisiens ont quitté Paris récemment, c'est-à-dire sous la mandature Hidalgo. Comment leur en vouloir ? Comment s'en étonner ? Paris est devenue une ville terrible, sale, taguée, criarde, agressive et violente, divisée, stressée et insécure, démago. La dégradation de Paris est frappante. Oh bien-sûr il y a désormais des vélos mais à quel prix ? Et jusqu'où la gestion calamiteuse d'Hidalgo va t-elle plomber Paris ?
Rédigé par : Adrien | 30 juillet 2020 à 23:26
Ne faisons pas de procès d'intention à la maire Anne Hidalgo. Elle a dit que les conditions actuelles sont prévues jusqu'au 30 septembre 2020. Il est vrai qu'elle a récemment enchéri en disant qu'elles seraient pérennisées au cas par cas en fonction des données locales. Ici les données locales ne sont pas en faveur d'une prolongation du statut actuel. Nous savons également que le maire de Paris centre Ariel Weil est un ardent défenseur de la protection de cette place. Faisons lui confiance pour le moment. On verra ce qu'il en est fin septembre.
Rédigé par : Hugues | 30 juillet 2020 à 20:55
Quel désastre que cette place vendue aux intérêts privés, au détriment des habitants, des passants et même des simples touristes désireux de découvrir le charme de Paris. Où sont passées les promesses de la mairie ? Les habitants doivent absolument s'unir pour lutter contre cette privatisation de l'espace public et du patrimoine parisien.
Rédigé par : Lancelot | 30 juillet 2020 à 20:36
Comment les écolos peuvent-ils être des complices actifs de cette expropriation brutale de nombreux résidents condamnés à être envahis dans leur intimité par des hordes de visiteurs encouragés par la mairie à mal se comporter ?
et la maire de Paris se vante d’améliorer la qualité de vie des habitants ? quel cynisme !
et on va voir cette qualité avec les jeux olympiques...!
Rédigé par : François | 30 juillet 2020 à 19:07
Malade, je suis obligée de déménager car je ne peux pas guérir à cause du stress que je vis 24/24 dû à l'envahissement de mon espace privé par les fortes nuisances sonores qui se décuplent au fil des heures. Et les débris des bouteilles cassées à profusion qui en plus blessent les coussinets des chiens. Impossible de dormir. J'ai été malade du Covid pendant 2 mois et demi et le dernier mois, j'ai été obligée d'aller vivre chez des amis pour pouvoir me reposer. Je tiens Anne Hidalgo et son équipe pour responsables de mon épuisement total et du fait d'avoir été forcée de quitter mon chez moi.
Rédigé par : Marianne | 30 juillet 2020 à 18:25
Nous comprenons les habitants de cette place à qui rien n'a été demandé et qui subissent le bruit et la saleté des restaurateurs peu respectueux. C'est malheureusement le cas de plusieurs rues parisiennes et notamment rue des Rosiers et particulièrement rue des Ecouffes où les restaurants ont outrepassés leurs droits en occupant sauvagement les trottoirs de 70cm de large ne laissant aucune circulation piétonnière.
Nous espérons que M. Ariel Weil mette rapidement de l'ordre dans cette anarchie totale et rende enfin les trottoirs au piétons. Quand à Mme Hidalgo, que dire de plus: maintenant qu'elle est élue elle officialise ce qui ne devait être que provisoire et ne se soucie guère des habitants de Paris. Elle devrait venir habiter une de ces rues ne serait-ce qu'un mois par an. Je ne pense pas qu'elle supporterait ce désordre longtemps. Cette autorisation soi-disant provisoire n'a fait que créer des animosités entre les commerçants et les riverains. Faut-il attendre un accident pour remettre le civisme à l'ordre du jour et remettre les trottoirs à la circulation piétonnière. Nous ne parlons même pas du bruit car les autorisations de 22h sont largement outrepassées (souvent jusqu'à minuit). Quant à la saleté, il faudrait que nos élus arpentent la rue des Rosiers ou des Ecouffes entre 20h et 23h pour apprécier ce qu'ils ont occasionné. Honte à eux !!!
Rédigé par : Laur ALIMI | 30 juillet 2020 à 17:55
Voilà, ce qui devait arriver arriva
Cela fait des années que nous redoutons que cet endroit au charme si particulier ne se transforme, en raison de l’appétit commercial des restaurateurs et du laxisme aveugle(?) des autorités, en nouvelle place du Tertre.
Quelle tristesse, la poésie, le secret et le calme n’ont plus droit de cité à Paris sous l’égide de ces faux écolos. Ils n’auront décidément jamais compris l’esprit parisien qu’ils mettent en piece jour après jour.
Rédigé par : Marie | 30 juillet 2020 à 16:56
Le sort de cette place et de toutes les autres est dans les seules mains d'Anne Hidalgo. Personne d'autre n'a le droit à la parole. Comme d'habitude, elle va exploiter la situation à ses fins, pour accroître son pouvoir despotique et n'en faire qu'à sa tête. Merci à ceux qui l'ont élue. Ils sont responsables de la catastrophe annoncée.
Quand tous les parisiens seront partis dégoutés, il ne restera que des épaves de vélos et de trottinettes qui voteront pour elle !!
Rédigé par : Enrico | 30 juillet 2020 à 16:53