Rue du Temple, carrefour rue Chapon (IIIe). A droite le nouvel hôtel de luxe "Le Sinner" (Photo VlM/EA)
Nous recevons ce témoignage d'Henri (le prénom a été changé) habitant de la rue Chapon (IIIe) :
"Je vous écris car j’ai besoin de conseils, de la part de personnes qui connaissent la vie de notre quartier et les rouages de l’administration municipale.
Nous sommes très préoccupés par la sécurité dans nos quartiers depuis quelques mois, notamment la nuit. On nous parle d’agressions, de vols, de personnes suivies jusqu’à chez elles et menacées jusqu’à ce qu’elles donnent les clés de leur appartement à l’agresseur.
Nous voyons des bandes de trois ou quatre personnes, qui ne sont pas des résidents du quartier, trainer dans les rues de jour comme de nuit. La population des Halles, qui avait mis un certain temps à franchir le boulevard Sébastopol, a désormais franchi la rue Beaubourg, et s’est engouffrée dans nos quartiers. L’arrivée d’un certain nombre d’enseignes leur a facilité la tâche et leur permet de s’y sentir plus à l’aise.
Dimanche 9 août, vers 4h30 du matin, réveillés par les cris, nous avons assisté à une agression sous nos fenêtres, rue du Temple, devant l’Hôtel Sinner. Trois voyous, dont un à vélo et les deux autres à pieds, on pris pour cible un jeune qui, probablement, sortait de boîte. Ils l’ont mis à terre violemment, lui ont fait les poches, celui à vélo est parti en vitesse, probablement avec le butin, et les deux autres se sont éloignés à pieds.
Imaginant que personne ne se serait déplacé, nous n’avons pas appelé la police. Peut-être avons-nous craint des représailles. Nous sommes maintenant pris de remords, car si tous les habitants de quartier font comme nous, les choses ne bougeront jamais. Qu’aurions-nous dû faire ?
Par la même occasion, que doit-on faire contre la base arrière des dealers de la rue Montmorency ? Je n’ose plus m’y aventurer seul après la tombée du jour".
A priori, cette affaire est du ressort de la Police Nationale, plutôt que de la DPSP (police mairie de Paris). Nous transmettons ce signalement, avec l'identité du plaignant, au Commissaire Général Frederi Cheyre en charge de notre district parisien et au Commissaire Divisionnaire Olivier Morges, responsable de Paris centre. Nous en adressons une copie à Michel Felkay, Directeur de la DPSP (direction de la protection, de la sécurité et de la prévention) de la mairie de Paris et bien entendu au Maire de Paris-centre Ariel Weil et à Nicolas Nordman Adjoint à la Maire de Paris pour la sécurité et la police municipale.
Nous attendons de leur part un message à publier, des perspectives autres que celles qu'appréhende la population et un conseil sur l'attitude à avoir dans ce genre de circonstances, pour répondre aux regrets exprimés par notre témoin. Nous les en remercions par avance.
Gérard Simonet
J'ai pu lire une de vos chroniques du 11 août intitulée "un jeune attaqué violemment et dépouillé devant "le Sinner"...", témoignage d'Henri, habitant de la rue Chapon. Dans un premier temps, j'ai pensé que la victime de cet acte crapuleux était mon fils mais il s'avère que non car les circonstances sont autres et Joachim a été agressé dans la nuit du vendredi 7/8 au 08/08 vers 2h du matin.
Je vous envoie le courriel adressé aux institutions publiques de sécurité afin que vous soyez éclairé. Je sais que votre association défend les valeurs du patrimoine du Marais et la qualité de vie de ses habitants, mais est-il possible de lancer, dans votre rubrique, un appel à témoignages (anonymes) de personnes qui auraient pu voir quelque chose cette nuit là ? Mon fils est type caucasien, cheveux noirs, il portait un jean noir et un polo mauve, il mesure 1m93.
Merci beaucoup pour votre retour.
Bien cordialement,
carmen salhi
Rédigé par : Carmen Salhi | 04 septembre 2020 à 19:17
Marie C.D. | 11 août 2020 à 13:57
Pour appuyer vos écrits sur la non présence de caméra
dans le marais, voici deux sites qui indiquent la position des différentes caméras présentes dans la capitale.
https://www.data.gouv.fr/fr/reuses/carte-de-limplantation-des-cameras-de-videoverbalisation-a-paris/
https://paris.sous-surveillance.net/
ce site collaboratif recense la totalité des caméras privées et publiques.
Il est certain que la non présence de système de vidéosurveillance dans beaucoup de rues de la capitale permet a la délinquance d'occuper le terrain et de terroriser la population par ses exactions permanentes de jour comme de nuit. Ce manque de caméra permet également a certains établissements de nuit d'en faire a leur aise avec la législation sur l'occupation des voies publiques ainsi que sur les nuisances dues aux clients.
Paul | 12 août 2020 à 07:56
La police fait ce quel peut avec le peu de moyen qu'elle a , le problème vient d'une justice qui relâche très vite des délinquants ayant un casier aussi chargé que le bottin de la ville de Paris en leur donnant juste une p'tite claque sur la joue et un "il ne faut pas recommencer" dans l'heure qui suit leur arrestation , de ce fait les forces de l'ordre sont dégoutées par ce genre de jugement.
Rédigé par : poulbot | 20 août 2020 à 18:58
Le 12 août 2020 cet article a été lu 5.384 fois sur le blog, dont 275 fois à travers les réseaux sociaux Twitter et Facebook
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 13 août 2020 à 07:40
C'est quoi cette histoire de base arrière des dealers rue de Montmorency? J'avais bien vu quelques affichettes faisant la promo de telle ou telle drogue avec un compte Instagram mais je ne pensais pas que les dealers étaient carrément à résidence dans ce coin...
Comme le disent avec mépris quelques commentateurs, les parisiens ont voté ils doivent assumer leur choix ou déménager rive gauche dans le 6ème, 7ème voir le 8ème?
Rédigé par : David | 12 août 2020 à 11:02
J’ai assisté vendredi à 2 agressions rue des Gravilliers et a une dimanche du même type je suis descendu porter secours aux victimes et j’ai appelé la police leur expliquant ce qui se passait. La police est venue sur le lieux nous avons pu même retrouver les affaires d’une des personnes.
Il est facile de stigmatiser la population des halles mais vous ne savez rien des agresseurs.
Pour avoir parlé avec la police ces personnes qui agressent dans le quartier n’ont rien à voir avec Les Halles alors ne mélangez pas tout merci.
Rédigé par : Sinaï | 12 août 2020 à 10:11
Pas de liberté sans sécurité !
- L'Etat doit punir les infractions et faire respecter les lois.
- Les élus sont responsables de la mise en œuvre de mesures préventives.
- La cohésion et l'implication des citoyens est aussi indispensable.
Rédigé par : Th | 12 août 2020 à 10:03
La police ne fait rien contre la petite delinquance.
Les auteurs sont souvent mineurs et souvent relachés très rapidement. Les condamnations sont aussi souvent légères en l absence de blessure grave: sursis et travaux d interet general. Car en prison ces Keynes delinquants s endurcissent et prennent du galon. IL faut revoir tout le systeme judiciaire et construire de nouvelles prisons pour pouvoir mettre hors d état de nuire une delinquance explosive et sous evaluée car politiquement incorrecte
Rédigé par : Paul | 12 août 2020 à 07:56
Courage les amis, je vois que certains sont déjà prêts à réinventer le ghetto fermé. Vive le ''vivre ensemble''.
Rédigé par : Robert | 12 août 2020 à 07:18
Article imbattable "la population des halles vient dans le Marais ouin ouin". Non mais sérieusement tout le monde a droit à la sécurité mais vous prêchez pas votre cause avec votre propos qui fleure la prétention à la gated community alors là même que vous êtes suffisamment parano et lâche pour même pas être venu en aide...
Honte à vous sérieusement.
Rédigé par : Arn | 12 août 2020 à 07:13
Bah, vous avez les effets des politiques des élus que vous soutenez. Assumez maintenant.
Rédigé par : Eric S. | 11 août 2020 à 23:26
C'est tout Paris qui sombre petit à petit. Place de la République est devenue un cloaque. Ne parlons pas du boulevard Magenta ni de Arts et Métiers. Le 11e s'est dégradé, le 10e s'est dégradé : inéluctablement, le 3e et 4e sont impactés. Mieux vaut vivre et résider dans des arrondissements dits de "droite"...
Rédigé par : Adrien | 11 août 2020 à 22:41
Certaines rues ne sont plus éclairées la nuit dans Paris Centre; une fois c'était la rue Payenne, à minuit en semaine, elle avait l'air d'un vrai coupe gorge.
Aucun rapport bien sur avec l'arrivée des logements sociaux, les affichettes faisant la promotion de vente de cocaïne en dessous de République etc etc
Comme quelqu'un l'a dit, ils ont franchi la rue Beaubourg!
Rédigé par : David | 11 août 2020 à 20:01
-Il est possible de déposer une main courante. C'est une façon de remonter l'information à posteriori à la police et garder une preuve de cela.
-Sinon, des caméras de surveillance intégrées au mobilier urbain existent dans pas mal de rues de Paris. Je ne sais pas si c'est le cas rue Chapon..
- Ce n'est pas tout à fait la même chose, mais en bas de chez moi je commence à voir des individus qui arrivent en mobylette électrique, consomment du gaz hilarant et repartent sur le même engin. J'ai pu prendre une vidéo l'autre soir. Je crois que le problème est généralisé à tout Paris
Rédigé par : HE75004 | 11 août 2020 à 19:42
Oui la délinquance est arrivée dans notre quartier. Et oui aussi incroyable que cela puisse paraître la police n’agit pas rapidement et n’interpelle donc pas les agresseurs !
Non il faut demander une action au long cours, de surveillance mais ça paye. Donc à faire même si c’est un peu compliqué et étrange comme procédé.
Rédigé par : Renato | 11 août 2020 à 15:49
Je ne comprends pas pourquoi ces quartiers ne possèdent pas des cameras de surveillance ,certaines villes comme Nice en ont mis et à Paris ,rien.De plus je suis stupéfaite de voir que la personne n’ait pas appelé la police soit disant elle ne se déplace pas,c’est non assistance à personne en danger. Quelles représailles ? Ces gens la ne vont pas faire la loi? dans ces cas là il faut intenter un procès contre le maire de Paris centre et de la maire de PARIS qui ne protègent pas ses citoyens. Bien sûr que l’on relaie cela sur les médias et à la préfecture de police, même les plaintes déposées en ligne ne suivent pas. IL y a un réel problème dans cette ville de sécurité. Je me promenais dans la rue un dimanche pendant le confinement dans une rue derrière le Bhv et j’ai été frôlée par un type de type africain en vélo d’ailleurs cela m’a interpellé puisqu’il est arrivé derrière moi. Dans la rue du pont Louis Philippe la personne qui travaille au coin de la rue et qui vend des vêtement me dit qu’elle voit tourner des gens dont elle n’a pas l’habitude. J’aimerais bien vous rencontrer pour en discuter et pour adhérer bien sûr. Ce laissez aller n’est plus acceptable et cela dans tous les arrondissements. J’ai été agressée à Neuilly. Ma plainte a été déposée un jeune homme mineur s’est fait attraper car avec ses copains qui eux sont partis c’est lui qui s’est dénoncé étant mineur rien, rien aucun suivi, on m’a dit son père va venir le chercher et le réprimander. J’étais écœurée ;QUE faire? il y a toujours les indigents rue du Grenier sur l’eau Impossible de savoir d’où y viennent J’en informe Ariel WEIL ,rien ne bouge c’est incroyable, quel spectacle pour les gens qui visitent ce quartier. Bon j’arrête mon bavardage, ne baissons pas les bras.
Rédigé par : Marie C.D. | 11 août 2020 à 13:57
Je confirme les propos de Germain : dans le 11e, ce sont des mobilisations collectives qui sont venues à bout d'une multitude de bande d'importuns, agressifs et dangereux, dont la présence et les agissements pourrissaient gravement la vie de plusieurs
Bien sûr, cette mobilisation a demandé de gros efforts à des minorités d'habitants dont certains ont du prendre des risques personnels
Autre gros problème : la coopération avec les intervenants de la Mairie locale, du Commissariat local, et de la Préfecture de police demande un temps décourageant...
Mais, au total, des résultats tangibles et durables peuvent être obtenus : plus tôt, on commence, plus tôt on voit les progrès...
Rédigé par : William | 11 août 2020 à 12:04
De nombreux témoignages font état d'une sévère dégradation de la sécurité des habitants, liée au développement de la toxicomanie, aux groupes de mineurs isolés etc.
Cela prend énormément de temps pour lancer des alertes, mais malheureusement il faut systématiquement le faire désormais.
Il n'y a pas de recettes miracles, mais un faisceau d'outils à utiliser sans modération par les habitants afin d'essayer de faire changer les choses.
Voici une première et bien modeste sélection d'outils qui doivent être utilisés pour essayer de faire bouger les choses :
1- formulaire de pré-plainte en ligne :
--> afin de produire des statistiques sur la délinquance, et permettre le cas échéant la mise en place d’îlotiers
--> et afin d'être convoqué au commissariat pour signer la déposition (il faut refuser au commissariat que la pré-plainte ne devienne une main courante, mais exiger que la pré-plainte devienne une plainte et la signer)
site : https://www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr
2- formulaire CERFA de témoignage :
--> particulièrement utile pour permettre à un avocat de constituer un dossier
--> et le nombre de témoignage recueilli permet de témoigner du volume de personnes subissant le même phénomène
site : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R11307
3- saisie du maire d'arrondissement et de l'élu(e) en charge de la sécurité
--> afin d'exiger un rdv
--> afin de leur montrer les preuves (1)+(2)+(4)+(5)+(6) accumulées
4- Photos + Vidéos
--> elles constitueront autant de documents permettant aux enquêteurs de confondre les auteurs de violences et surtout de traduire l'ampleur du phénomène
5- Réseaux sociaux
--> facebook dans une moindre mesure, mais surtout twitter sont suivis par l'ensemble des journalistes et des élus Parisiens, et il ne faut pas hésiter à s'en saisir pour diffuser photos + vidéos et demander à nos élus de prendre position
6. fluicity
Une application mise en place par la mairie. Elle permet à la différence de "dans ma rue" de saisir les services sur une question et de leur exposer un problème
site : https://www.flui.city/75002-paris-02/news?lang=en
Voilà ma modeste contribution.
La délinquance dans nos quartiers centraux s'est très fortement accentuées depuis 2015 : https://inhesj.fr/ondrp
Les habitants sont presque obligés désormais de pré-macher le boulot aux élus et aux services. C'est navrant mais c'est un mal nécessaire
Si vous n'avez pas osé intervenir sur le moment, peut-être que l'utilisation d'un des éléments mentionnés ci-dessous vous permettra de ne pas laisser les choses se dérouler en toute impunité
Rédigé par : Fran | 11 août 2020 à 11:19
PS : A la place d'Henri, j'irai déposer un témoignage au commissariat. Le jeune portera peut-être plainte et surtout cela permet d'acter les agressions dans le quartier.
Rédigé par : Elisabeth | 11 août 2020 à 11:16
Ce quartier où l'on pouvait rentrer de jour comme de nuit, seule, en toute tranquillité est malheureusement entrain de devenir "craignos" , nombreuses agressions surtout rue du Temple à partir des Blancs Manteaux. Mais le cercle s'agrandit au rythme de la prolifèration des Tags omniprésents. Bien sûr qu'il faut réagir. Ce qui est frappant dans le témoignage d'Henri c'est l'apparition de la Lèpre de la peur et surtout des représailles auxquelles effectivement nous risquons désormais d'être confrontés. Non seulement ils agressent mais ils reviennent. Mais si nous lâchons collectivement (comme le font les autorités) nous sommes foutus et devrons vivre enfermés et apeurés comme des termites. Espérons que Madame Hidalgo et Monsieur Weil auront à cœur que les touristes ne se fassent pas trucider à côté de leurs mairies !
Rédigé par : Elisabeth | 11 août 2020 à 11:09
Le fait que les racailles envahissent de nouveaux quartiers centraux de la capitale ou des grandes villes est assez récent. D'où cette incapacité à réagir des habitants jusque là épargnés. Nous entrons désormais dans une toute nouvelle phase, celle de bandes qui entrent de force dans les appartements, agressent les résidents et se servent. La phase suivante sera le meurtre systématique des résidents, après tortures, si les lieux et le temps le leur permettent. Toujours aucune réaction politique, mais les élus agressés les font parler un peu et obligent les médias à se sortir les doigts du ***. La population de base est totalement et définitivement seule, livrée à nos amis venus d'ailleurs qu'il faut protéger.
Rédigé par : Jean Yves Robert | 11 août 2020 à 10:19
Germain a raison. Il faut toujours prévenir la police qui contre toute attente peut parfois être efficace. Ne pas réagir c'est faire le jeu des délinquants et en plus s'attirer leur mépris et augmenter leur violence.
Rédigé par : Olivier | 11 août 2020 à 10:12
Ma réponse politiquement incorrecte à "Henri" : vous avez eu tort et vos remords sont justifiés. Vous auriez dû prendre des photos, vous manifester lors de l'agression et venir en aide à la victime.
Vous avez peur des dealers, dites-vous bien que cette attitude ne fera qu'empirer les choses, jusqu'au jour où vous devrez plier bagages.
Je sais bien que la Police laisse prospérer cet état de fait, mais lorsque vous serez allé pour la 36ème fois déposer une main courante ou une plainte, il reste une chance qu'elle agisse enfin.
Je vous laisse méditer ce mot de Clémenceau: "Dans la guerre comme dans la paix, le dernier mot est à ceux qui ne se rendent jamais".
Rédigé par : Germain | 11 août 2020 à 09:37