Le nourrisseur et ses pigeons devant le centre Pompidou (Photo VlM)
C'était l'un des personnages les plus clivants du quartier. Les riverains se plaignaient que depuis 10 années il attirait et nourrissait des centaines de pigeons, sources de fientes et propagateurs possibles d'infections. Il avait élu domicile dans un fourgon qui stationnait rue Beaubourg ; en infraction évidemment, mais les forces de l'ordre avaient renoncé à le sanctionner car, insolvable, il se trouvait toujours quelqu'un parmi ses sympathisants, quand son véhicule était envoyé à la fourrière, pour lui en offrir un nouveau.
Il faut reconnaitre aussi que cet homme, qui paraissait plus que son âge, était émouvant car il vouait aux pigeons un amour infini. Les touristes lui auraient donné la pièce pour ramener des photos spectaculaires qui mettaient en scène les nuées d'oiseaux dont il était le Maitre à la manière du saint François d'Assises... (*)
L'Unité d'Assistance aux Sans-Abris de Paris l'a trouvé mort dans son fourgon ce mercredi 12 janvier, au terme d'une nuit assez froide. Elle a constaté son décès. Nous avons une pensée pour lui...
GS
(*) On lui prête cette déclaration aux oiseaux : "mes frères, vous devez beaucoup louer et aimer votre Créateur. Il vous a donné des plumes pour vous vêtir, des ailes pour voler... Il a fait de vous ses plus nobles créatures."
"une bagarre" ? d'être violemment tiré par les jambes et de se faire projeter sur le bitume,... saigner de la tète et avoir des hématomes,...n'est pas une bagarre mais l'AGRESSION !!! l'agression fort probablement mortelle !
Rédigé par : julie | 11 avril 2022 à 17:51
A Laetitia : Nous ne sommes pas un journal d'information mais un réseau social dédié à nos quartiers. Notre communication reflète l'état de nos échanges. Nous avons reçu plusieurs messages d'habitants qui ont souhaité donner leur propre analyse de l'événement. Nous en avons tenu compte.
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 16 janvier 2022 à 08:17
Votre présentation de l'évènement a changé. Expliquez vous...
Habitante du quartier
Rédigé par : Laetitia | 16 janvier 2022 à 08:12
Si les riverains s'émeuvent de la mort du personnage, voici ce qui ressort des témoignages privés que nous avons reçus :
========== Giuseppe Belvedere ne serait pas mort ce mercredi mais en début de semaine, pas forcément à cause du froid mais vraisemblablement des suites d'une bagarre dans sa camionnette. La police enquête.
Parmi les riverains il faisait l'unanimité contre lui. Ses soutiens sont des personnes ou des groupes qui ne le connaissaient pas ou ne subissaient pas ses nuisances.
Personnage connu pour être agressif. Il se déplaçait avec un bâton, dont il menaçait les curieux et il injuriait quiconque lui faisait une remarque en criant très fort. Il souffrait visiblement de troubles psychiques et c'est à ce titre qu'il aurait dû être pris en charge par les services sociaux.
Après avoir un temps invoqué son insolvabilité, la mairie s'est retranchée derrière un groupe de soutien sur Facebook qu'elle n'a pas souhaité froisser.
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 15 janvier 2022 à 19:56
Même si je suis loin et que je ne connaissais pas cet homme, merci de l'avoir sorti de son anonymat.
Vos mots à tous sont très justes
Rédigé par : michele | 15 janvier 2022 à 10:10
Le karma d'un personnage de roman. Giuseppe aussi était peut-être d'Assise comme Saint François en effet. Paix à son âme.
Merci Isabelle d'avoir précisé son prénom
Rédigé par : Marie | 15 janvier 2022 à 09:43
Je l'ai souvent combattu sans agressivité quand il se garait devant chez moi mais son décès m'attriste. Je ferai une prière pour lui.
Rédigé par : Francine | 15 janvier 2022 à 08:36
Il s‘appelait Giuseppe Belvedere et était italien. Il ne se contentait pas de nourrir les pigeons mais soignait lui-même ceux qui étaient blessés, qu‘il gardait en convalescence dans sa camionnette.
Le vétérinaire italien de la rue Beaubourg acceptait parfois de se charger des cas graves.
Merci pour eux Giuseppe .......
Rédigé par : Isabelle Le Doré | 14 janvier 2022 à 21:19
Quelle tristesse que cette mort solitaire dans la nuit froide. J’avais entendu dire qu’il avait un domicile et que cette vie en camionnette relevait d’un choix et non d’une nécessité.Quoiqu’il en soit, comme beaucoup d’entre nous j’imagine, je regrette de ne m’être pas davantage intéressée à lui qui pourtant faisait partie du « paysage » de notre quartier.
Rédigé par : NL | 14 janvier 2022 à 20:38