Gare à celui qui retire de l'argent sur un distributeur en façade extérieure...de jeunes délinquants guettent
Le quartier du Marais, comme d’autres lieux touristiques de la capitale, est quadrillé dès 8h00 du matin et jusqu’à la fin de la journée par des cohortes de personnes origin&ires d’Europe de l’Est qui, disons-le, sont particulièrement bien organisées pour tout contrôler sur le plan de la mendicité et du vol.
Ainsi ce lundi matin 3 juin, dès 8h15, deux jeunes adolescents étaient déjà à pied d’œuvre pour dépouiller deux personnes qui s’activaient devant le distributeur de billets du Bureau de Poste à l’angle de la rue des Francs Bourgeois et de la rue Pavée (IVe). Postés rue Payenne, dans la diagonale du distributeur, ils s’apprêtaient à foncer sur deux victimes qui s’afféraient sur l’appareil, lorsque passant par hasard et connaissant leur mode opératoire (voir notre article du 4 mai 2013), j’ai déjoué leur plan. Leur réaction a été particulièrement vindicative, agressive même, mais ils n’ont pas osé me porter des coups tout en m’affirmant, avec un aplomb narquois, avec un fort accent, qu’ils étaient bel est bien là pour voler !
On croit rêver…!!
Mendicité organisée au travers notamment d'animaux à vendre
Des personnes plus âgées, originaires de la même région d'Europe centrale, disposées tout le long de cette rue, comme d’autres (rue Beaubourg, rue Rambuteau, rue Vieille du Temple, rue Saint Antoine…), investissent, sans doute en symbiose avec ces jeunes, les secteurs touristiques les plus fréquentés. Chaque jour, ils squattent littéralement les mêmes emplacements des trottoirs et s’installent alors que Paris s’éveille encore et ce sont toujours les mêmes personnes. Ils arrivent avec force fatras (valises, sacs à roulette, baluchons, sacs plastique ...) sans oublier le téléphone portable et pour certains le baladeur MP3.
Bien entendu la description serait incomplète si l’on omettait la présence de jeunes chiens ou de jeunes chats, simple manière d’apitoyer davantage les touristes et passants dupés. Il y a en effet un véritable trafic d'animaux de compagnie non vaccinés vendus chers aux personnes attendries. Tout observateur régulier se rend vite compte que ces animaux restent de petite taille au fil des semaines. Ils ne grandissent pas ce qui prouve que leur commerce est florissant.
Cette organisation dont nous avions parlé dans un article daté du 28 septembre 2012 s’institutionnalise depuis lors. Elle provoque l’encombrement du trottoir, le racolage à chaque instant et de nombreuses saletés. En effet les taches de graisse et les détritus gras, restes de la nourriture des animaux et de leurs « maîtres », accentuent la saleté déjà présente sur ces lieux de fort passage où ils ont stationné des heures durant. L’image de Paris ne sort pas grandie par ces réseaux de « faux mendiants ».
Comme il s’agit toujours des mêmes personnes « en poste » (depuis plusieurs années pour certains), il est facile d’imaginer qu’ils observent les allées et venues des habitants des lieux où ils ont pris racine. Ils connaissent vos habitudes, vos horaires, ils savent à quels moments vous êtes absents, qui sont vos proches, vos amis et voisins… ils peuvent finalement se révéler d’excellents indicateurs pour ceux de leurs compères qui sont spécialisés dans les vols.
Sans vouloir stigmatiser une population, nous ne pouvons nier l’évidence, surtout lorsque vous faites partie de leurs victimes et qu' ils n’ont pas hésité à vous agresser pour vous voler. Aussi lorsqu'en plus vous connaissez des personnes dont le domicile a été cambriolé, lorsque vous voyez les jeunes pickpockets agir, vous êtes tout de même révoltés. Ces comportements et agissements créent cette insécurité qu’il est bien difficile de réfréner face à l’inertie apparente pour la combattre et l’endiguer. Rien ne semble en effet bouger sur ce plan.
Dominique Feutry