Vue de l'église N.D. des Blancs-Manteaux et des spectateurs de la Xème édition des Moments Lyriques en mars 2022 (Photos VlM)
La troupe des Moments Lyriques du Marais retrouve son public pour la XIème édition de l'événement musical phare de Paris-centre. Une distribution modifiée, avec l'arrivée d'Éléonore Pancrazi mezzo-soprano et d'Antoine Foulon baryton.
Éléonore Pancrazi, ancienne élève de l’École Normale de Musique de Paris, est une étoile montante de l’Art Lyrique, sacrée "Révélation Artiste Lyrique" aux "Victoires de la Musique Classique" en 2019. Elle a toutes les références et le talent pour enchanter le public averti de Paris-centre.
Antoine Foulon a étudié le chant lyrique au Conservatoire Régional de Paris où il a obtenu son prix de chant. Il est passé par l'opéra du Rhin et l'opéra de Stuttgart. Il s'est illustré dans des rôles divers en Allemagne et en France, dont celui de Leporello de Don Giovanni, Figaro des Noces de Figaro et de Papageno de la Flûte Enchantée, de Mozart.
Antoine Foulon et Éléonore Pancrazi
On retrouvera pour notre grand bonheur les autres membres de la troupe : Magali Albertini au piano, Pauline Feracci soprano et Kaëlig Boché ténor.
Pauline Feracci, Magali Albertini et Kaëlig Boché
Le concert est placé sous le signe de l'Espagne. Elle n'est pas le sanctuaire de l'opéra comme le sont l’Allemagne, l'Italie et la France, malgré les zarzuelas et le Tricorne de Manuel de Falla, mais des œuvres nombreuses s'y rattachent. Il en est ainsi du Barbier (de Séville) de Rossini, des noces de Figaro (à Séville) de Mozart, Don Carlos (infant d'Espagne) de Verdi... de Carmen de Bizet bien sûr, et d'autres comme Massenet auteur d'un opéra sur Le Cid.
Le spectacle bénéficie du soutien apprécié de l'agence immobilière du Marais ENGEL & VÖLKERS, 27 rue du Roi de Sicile (IVe) tél. 06 98 15 64 27 . Interlocuteur : Macire DIALLO conseiller
Anna Maria Mozart, mère de Wolfgang Amadeus (1720 - 1778)
La mère de Mozart, Maria Anna née Pertl, est morte à Paris en 1778 âgée de 58 ans.
Tandis que le prénom de son fils Wolfgang Amadeus est universellement connu mais aussi celui de son époux Léopold et de sa fille Nannerl, rares sont ceux aujourd'hui qui ont retenu le nom de la mère et connaissent la place qu'elle a occupée dans la vie et la carrière de son fils.
Wolfgang Amadeus, né en 1756, était son 7ème enfant mais le 2ème seulement à survivre, après Nannerl de 5 ans son ainée. Leur père Léopold s'aperçut rapidement de l'incroyable talent juvénile des deux enfants et décida d'en tirer profit. Wolfgang n'avait que 6 ans quand le père entreprit une tournée en famille à Passau, Linz et Vienne où les petits Mozart impressionnèrent la famille impériale à Schönbrunn.
Mozart tomba malade et sa mère prit soin de lui tandis que le père gérait les affaires. L'enfant guérit et un an après la famille repartait en tournée pour trois ans et demi, dans pas moins de 88 villes. Anna Maria continua à jouer ce rôle protecteur auprès de ses enfants en agissant discrètement aux côtés d'un mari ombrageux autant préoccupé par le lucre (il fallait bien survivre à l'époque...) que par le bien-être et le bonheur de ses proches.
La famille arrive à Paris en novembre 1763. Anna-Maria, une fois encore est dans la discrétion. Une gravure de l'époque montre "la famille Mozart"... sans elle !
La famille Mozart : Léopold, Nannerl et Wolfgang
Tous les quatre sont logés avec le comte Van Eyck de Bavière dans l'Hôtel de Beauvais, 68 rue François Miron - Marais (IVe), chef d’œuvre architectural du XVIIème siècle, siège actuel de la Cour d'appel administrative. Mozart et Nannerl donnent un spectacle à la cour de Louis XV devant le roi et la reine Marie Leszczynska, fille du roi de Pologne, qui dit-on fut si séduite par Wolfgang qu'elle le prit tendrement sur ses genoux royaux !
Hôtel de Beauvais
Wolfgang et sa sœur quittèrent Paris assistés de leurs parents pour Londres puis La Haye en 1765, où Nannerl tomba gravement malade au point de recevoir l'extrême onction. Son père et sa mère se relayèrent à son chevet jusqu'à ce que Wolfgang soit frappé à son tour et frôle la mort. Les biographes pensent qu'ils furent victimes de la fièvre typhoïde. En janvier 1766 tous deux étaient rétablis prêts à reprendre leurs récitals.
Il est possible qu'Anna Maria ait connu elle aussi des épisodes de maladie. Léopold n'en a jamais fait état dans ses lettres, montrant par là-même qu'il se souciait modérément du sort de son épouse.
La famille revient à Paris en mai 1766 et séjourne deux mois en France, Suisse et Allemagne. Ils rentrent chez eux à Salzburg et leur entourage constate que le petit Mozart, alors âgé de 10 ans, a peu poussé. Il est vraisemblable qu'il ait payé un lourd tribut aux voyages imposés et à la maladie.
Ils repartent néanmoins pour Paris cette année-là et effectuent des tournées en France pendant 2 mois. Un concert les attendait à Vienne mais il fut annulé par la mort de l'empereur Franz. Il y eut ensuite une épidémie de variole qui toucha la famille royale mais également les Mozart et quand finalement le concert eut lieu devant la cour endeuillée, l'impératrice Marie-Thérèse (mère de Marie-Antoinette, qui fut reine de France) et Anna Maria Mozart se tenaient la main et parlaient de leurs enfants.
En 1772, Mozart âgé de 16 ans rompt avec la tutelle du père que sa carrière retient désormais à Salzburg. Il avait besoin néanmoins d'une aide logistique dans ses déplacements nombreux en Europe. C'est sa mère qui humblement la lui fournit.
Rue de Bourg l'Abbé : l'immeuble des "Bains Douches" (Photo VlM)
On les retrouve à Paris en 1778 où ils logent rue du Bourg-l'Abbé (IIIe) dans un appartement lugubre attenant à l’échoppe d'un fripier. Mozart est triste. Sa conquête féminine, la soprano Aloysa Weber (sœur de Constance qui devint ultérieurement sa femme) rompt avec lui. Sa mère et lui n'aiment ni la langue française, qu'ils ne parlent pas, ni la cuisine, ni les mentalités. Vivre à Paris est pour eux un combat.
Ils changent d'adresse pour s'installer 8 rue du Sentier (IIe). L'appartement est baptisé "Maison Mozart" comme en témoigne une plaque sur la façade. Ils connaissent de meilleurs jours dans ce quartier avec le printemps qui arrive. Anna Maria s'intéresse à la mode, Wolfgang a quelques élèves et s'offre même le luxe de refuser un poste d'organiste
Hélas, en juin 1778 Anna Maria tombe malade. On la saigne. Sa maladie empire. Le 30 on lui administre les Saints Sacrements et elle meurt le 3 juillet victime probablement de fièvres typhoïdes dues à la pollution d'une eau que les parisiens, prudents, se gardaient bien de consommer.
La belle église de St Eustache (1er) (Photo VlM)
Dès le 4 juillet, elle fut enterrée à St Eustache qui possédait à l'époque son cimetière. Une plaque commémorative est apposée sur les murs de l'église.
La famille Mozart était complexe. Ils étaient proches mais souvent aux antipodes. Léopold fut tellement strict et exigeant avec son fils qu'il ne lui permit pas de s'installer dans une situation stable. Il fut également trop distant de son épouse et peu reconnaissant qu'elle ait assuré le soin et le bien-être de ses enfants dans les épreuves physiques et morales qu'ils durent traverser.
Source : Parisian Fields | February 27, 2022. Traduction et édition Gérard Simonet
John Suchet, Mozart: The Man Revealed (New York, Pegasus Books, 2017), p. 31.
Stanley Sadie, Mozart: The Early Years, 1756-1781 (New York: Norton, 2006), p. 459.
Roye E. Wates, Mozart: An Introduction to the Music, the Man, and the Myths (Milwaukee: Amadeus Press, 2010), p. 107.
Text by Philippa Campsie, postcard from our collection, other images from Wikimedia and Google Street View.
Les candidats, devant l'église Saint-François et le couvent de Canari (Haute-Corse) (Photos VlM, cliquer gauche jusqu'à deux fois pour agrandir)
Après une pause en 2020 pour cause de COVID, le festival international de chant lyrique de Canari reprend ses droits avec son concours international qui rassemble cette année une vingtaine de concurrents venus de nombreux pays : France, Allemagne, Russie, Italie, Grèce, Chine, Corée du Sud et Guatemala. Une concurrente est corse, Amélie Tatti. Elle s'est illustrée il y a quelque temps chez nous au théâtre Déjazet dans le rôle d'Agnès, dans une version originale de l’École des Femmes où le texte de Molière alternait avec des airs d'opéras qu'elle interprétait avec le charme et la douceur qui la caractérisent.
Le jury est présidé par Renée Auphan, ex-directrice des opéras de Marseille et de Lausanne. Il est composé en outre de Dominique Riber (agent artistique), Maurice Xiberras (directeur actuel de l'opéra de Marseille), Claude Cortés (directeur de production de l'opéra de Strasbourg) et Jacques Scaglia le créateur de ce festival prestigieux qu'il a lancé en 2003 avec le soutien du grand baryton français Gabriel Bacquier décédé l'an dernier.
Il est secondé désormais par une ancienne lauréate du concours, la soprano colorature Julia Knecht. Nous l'avons rencontrée une première fois à Paris dans le XVe où elle chantait Violetta de la Traviata de Verdi et de nouveau cet été aux soirées musicales du théâtre de verdure de Serra di Ferro, en Corse du sud, où elle nous a émus dans son interprétation de Madame Butterfly de Puccini.
Jacques Scaglia commente ainsi l'événement sur Corse-Matin : "C'est le rôle de ce concours de dévoiler des chanteurs qui feront carrière, avec brio, sur la scène internationale. Nous voulons poursuivre sur cette lancée pour les directeurs de théâtres qui ont pris la bonne habitude de venir à Canari. "
Salut final de la troupe des Moments Lyriques du Marais, 18 juin 2021
Nous ne démentirons pas cette déclaration car les artistes de la troupe des Moments Lyriques du Marais sont passés par là : la soprano Pauline Feracci, la mezzo-soprano Lorrie Garcia, le baryton-basse Thibault de Damas et le ténor Kaëlig Boché qui a été coopté. Les pianistes Olivier Cangelosi, engagé dans l'intégrale des sonates pour piano de Beethoven et Magali Albertini qui a accompagné les artistes à tous nos concerts parisiens ont reçu dans le Marais un accueil chaleureux que nous sommes désireux de revivre.
Ils sont là cette année encore à Canari avec quatre nouvelles sonates pour Olivier Cangelosi et un quatre-mains avec Magali Albertini qui nous offrira Schubert (la célèbre "fantaisie" en fa mineur), Ravel (Ma Mère l'Oye), Brahms (les valses) et Schumann (impromptus). Nous trahissons allègrement un secret en confessant qu'il nous serait agréable de les retrouver d'ici la fin de l'année à Paris dans une session spéciale des Moments Lyriques du Marais.
Depuis un an et demi, le COVID gouverne peu ou prou notre existence. La vie à Paris et ailleurs est rythmée par des règlements sanitaires qui varient avec les statistiques de la contagion, les hospitalisations et hélas les décès.
Dans la précipitation, la Maire de Paris Anne Hidalgo a donné licence aux bars-restaurants au printemps 2020 d'occuper le terrain en déployant des terrasses en tout genre et tout azimut. On a vu fleurir des plateformes inédites, souvent délirantes, qui ne respectent ni l'esthétique, ni la libre circulation des services de sécurité, ni les espaces réservés aux handicapés et aux livraisons.
Tout ce que Paris compte d'associations "qualité de vie", s'est ligué contre les conséquences de décisions qui ont été prises sans consulter personne, contrairement à 2011 où l'élaboration du règlement des étalages et terrasses (RET) sous l’autorité d’Élisabeth Borne, Directrice de l'urbanisme, nous avait associé en compagnie d'autres représentants du mouvement "Vivre Paris !" L'élu en charge de l'urbanisme de nos jours à l'Hôtel de Ville, Emmanuel Grégoire, par ailleurs Premier adjoint, ne s'est pas impliqué cette fois et c'est l'Adjointe au commerce, Olivia Polski, qui a piloté le dossier.
Autant dire que les choses étaient réglées d'avance, et en effet elle a pris fait et cause pour les commerçants. Les riverains n'ont pas eu voix au chapitre. Mme Polski devra s'en expliquer le moment venu devant les citoyens parisiens. Sa désinvolture ne doit pas être du goût des Maires d'arrondissements quel que soit leur engagement politique. Ils sont responsables devant leur électorat, soutiennent leur protestation, mais se heurtent à des commerçants qui se prévalent effrontément du soutien de l'Hôtel de Ville et résistent aux demandes de régularisation qui leur sont faites.
Nous avons choisi dans Paris-centre de soutenir le Maire qui a montré à diverses reprises qu'il était attentif au respect strict du RET et des conditions applicables aux terrasses dites estivales. Les signalisations doivent être faites sur l'application "DansMaRue", et nous apprécions de voir que les Conseils de Quartiers mis en place récemment épousent la cause des riverains et s'organisent pour être une courroie de transmission des habitants vers les structures compétentes.
Terrasse éphémère rue de Bretagne en forme de pied de nez, à deux pas de la mairie de Paris-centre...
Nous suivons avec intérêt cependant les initiatives d'associations proches de nous qui ont quelques griefs sérieux à l'encontre de la Maire de Paris : non-respect de la loi "accessibilité" en faveur des personnes à mobilité réduite pour les uns, absence ou insuffisance de contrôle de l'exploitation des terrasses éphémères et du respect de la charte pour les autres. Si comme nous le pensons ces critiques sont justifiées, nous apporterons notre soutien à ces associations.
La lutte contre le bruit est une de nos priorités. Bruitparif a développé un dispositif de mesure directionnelle du bruit (la Méduse) qui permet l'identification et la quantification du bruit sur un secteur donné. Trois secteurs pilotes ont été sélectionnés dans Paris-centre : Châtelet-les Halles, Carreau du Temple et place du Marché Ste Catherine. Mais aussi le Canal St Martin et 5 autres sites dans Paris. Nous suivons avec beaucoup d'intérêt ce développement qui permet techniquement de visualiser, mesurer, localiser et sanctionner les décibels émis en temps réel. Pour autant qu'il existe une volonté politique de le faire.... Voir "Le bruit dans mon quartier".
Nos articles dénoncent depuis près de vingt ans le laisser-aller de la la mairie de Paris à l'égard des tags et de l’affichage sauvage. Elle a fini par déclencher tout récemment une vague légitime d'indignation. Les "hashtags" #saccageparis et #nonauvandalisme ont été partagés par des centaines de milliers de parisiens qui dénoncent, outre la saleté, la laideur du nouveau mobilier urbain, l'abandon des entourages d'arbres aux horticulteurs du dimanche, l'invasion des tags et les affiches sauvages.
Bancs publics et entourages d'arbres décriés
En la matière, la mairie de Paris, en la personne de la Maire adjointe à la propreté Colombe Brossel, doit être louée car des progrès réels ont été accomplis. Les afficheurs sauvages sont désormais sanctionnés lourdement. Leur méfaits se sont heureusement raréfiés. Pour ce qui est des tags, un lourd fléau pour la ville, on est passé de fait progressivement en mode LIFO (last in - first out) et le budget d'intervention des opérateurs spécialisées à été doublé selon nos informations. Le résultat sur nos murs est visible. Nous devons rester vigilants et maintenir notre pression en dénonçant le vandalisme qui sous-tend cette pratique détestable.
Nous sommes en sympathie en cela depuis plus d'un an avec l'Association des Usagers de DansMaRue (audmr) qui est peut-être une émanation de la mairie de Paris, mais il faut reconnaitre que son président François Louis est dynamique, très présent sur les réseaux sociaux et qu'il dispose d'une introduction appréciable dans les rouages de Propreté de Paris.
La fracture entre l'Hôtel de Ville et les Maires d'arrondissements se constate aussi dans les domaines où les Verts ont de l'influence. David Belliard, Maire adjoint à la voirie/déplacements a gagné du crédit en réduisant la place de la voiture dans Paris et en essayant de pacifier le comportement des motards, mais il l'a écornée en œuvrant pour introduire - outre cette ânerie d'écriture dite inclusive - un mobilier urbain Zadiste volontairement provocateur et incroyablement laid.
Nous continuerons à condamner cette attitude qui vise à imposer de nouveaux codes, à reformater les goûts des citoyens pour changer leur façon de penser et leur mode de vie. L'évolution est un phénomène naturel qui n'a pas besoin qu'on lui force la main dans une démarche idéologique !
Concert lyrique du 18 juin 2021, église ND des Blancs-Manteaux
Nous poursuivrons nos actions au bénéfice de la culture avec les visites guidées de Marie-Françoise Masféty-Klein à l'échelle parisienne et les concerts/récitals des Moments Lyriques du Marais. Après le succès de la VIème édition consacrée aux mélodies et airs d'opéras le 18 juin 2021, nous proposerons pour la fin de cette année un mélange de lyrique et de musique instrumentale. Nous annoncerons prochainement un récital inédit consacré à Jean-Sébastien Bach et son œuvre monumentale pour le violon seul avec en contrepoint des airs célèbres d'opéras pour soprano colorature accompagnée au piano et, pour clôturer le spectacle, la réunion de toutes ces voix.
Thibault de Damas baryton-basse, Pauline Feracci soprano, Lorrie Garcia mezzo-soprano et Magali Albertini au piano
Magali, Lorrie, Pauline et Kaëlig Boché ténor
Il nous est permis désormais de nous rassembler autour de spectacles vivants dans le respect des normes sanitaires. Venez nous retrouver ce 18 juin à 19h00 en l'église des Blancs-Manteaux (IVe) au concert lyrique "Opéras & Mélodies", avec notre quatuor vocal au complet, dans la liesse et le partage, pour évacuer le spleen du confinement !
Avec le soutien de SOTHEBY's International Realty, PARISMARAIS.COM et l'association Culture & Patrimoine Paris Marais.
Les contraintes sanitaires du moment nous imposent des dispositions particulières d'accueil et l'application d'une jauge qui impose l'espacement des spectateurs. Le port du masque est requis.
La réservation est ouverte au 06 80 88 87 10 ou par mail [email protected]
Entrée : 20,00 € par personne
Paiement par chèque à Vivre le Marais - 6 rue des Haudriettes - 75003 - Paris,
ou par virement compte IBAN : FR05 2004 1000 0127 8174 2N02 013 identifiant : PSSTFRPPPAR
ou par PAYPAL, de manière sécurisée, en cliquant dans le lien suivant :
Concert du 30 octobre 2019 en l'église des Blancs-Manteaux en présence de 250 spectateurs (Photo PF)
Ils sont cinq : Pauline Feracci soprano, Lorrie Garcia mezzo-soprano, Kaëlig Boché ténor, Thibault de Damas baryton-basse et leur accompagnatrice au piano Magali Albertini (au centre du bandeau), qui attendent de nous retrouver pour revivre avec nous et nous faire partager une soirée d'intense émotion.
Un concert autour d'eux était programmé le 22 avril 2020 sur le thème "Voyage lyrique autour du monde", dans l'univers de l'opéra et de la mélodie. Nous avons dû l'annuler en mars à cause du confinement.
Ils sont six, guitaristes professionnels de la formation COPLA, qui devaient le 3 novembre 2020 nous donner un concert d'arrangements d’œuvres musicales classiques. Nous avions rendu sa programmation compatible avec le confinement en cours. Le couvre-feu décrété fin octobre nous conduisit à l'annuler.
Il nous avait séduit le 29 janvier 2020 avec un récital Beethoven de quatre sonates pour piano, dont la sublime "Clair de Lune". Nous avions rendez-vous avec Olivier Cangelosi pour quatre nouvelles sonates en la cathédrale Ste Croix des Arméniens ce 16 décembre 2020. Le COVID en décide autrement. Avec une double entrave de confinement et de couvre-feu, nous devons y renoncer.
Nous n'adressons de reproche à personne car nous avons bien conscience qu'il est extrêmement difficile de gérer en même temps une crise sanitaire et son impact économique et social. Il reste que c'est mission impossible, dans un tel contexte, de mener des projets à caractère événementiel.
Nous ne baissons pas les bras pour autant. Nous croyons que cet épisode malheureux sera bientôt derrière nous et nous pensons déjà à l'avenir. Notre quatuor vocal et leur pianiste nous ont donné rendez-vous pour une soirée au premier semestre 2021 qui sera la reprise à quelques détails près du programme que nous avions préparé pour le 22 avril 2020.
Avec Olivier Cangelosi, nous saisirons la première accalmie pour retrouver avec lui, peut-être début 2021, le chemin de Ste Croix des Arméniens et des quatre nouvelles sonates pour piano de Beethoven, dont la Pastorale, qu'il est prêt à nous interpréter.
Nous nous réjouissons de ces perspectives car elle entretiennent l'espérance chez les artistes, chez tous ceux qui veulent les voir et les entendre et pour nous-mêmes qui sommes heureux de promouvoir et diffuser la culture, la musique et le chant lyrique au cœur du Marais et de Paris-centre.
Gérard Simonet
Nos concerts sont recommandés par PARISMARAIS.COM et soutenus par SOTHEBY's International Realty - Paris - Marais
Notre quatuor vocal Pauline Feracci soprano, Lorrie Garcia mezzo-soprano, Kaëlig Boché ténor et Thibault de Damas baryton et leur accompagnatrice au piano Magali Albertini préparent leur retour chez nous. Le magnifique concert qu'ils avaient programmé pour notre bonheur le 22 avril n'a pas pu se tenir à cause de l'épidémie de coronavirus mais c'est notre objectif à tous de le remettre à l'affiche dès que possible, avec comme précédemment le soutien de Sotheby's International Realty Paris-Marais.
Il faut auparavant que chacun de nos artistes y voie clair dans son programme des mois à venir qui a été totalement bouleversé. On a une espérance : que le concert puisse se tenir un soir de janvier 2021, en l'église des Blancs-Manteaux comme prévu.
En attendant, c'est une surprise qui nous attend. Au hasard des festivals de l'été 2019, j'ai découvert cette formation de six guitaristes classiques, tous professeurs de conservatoires. Arnaud Sans (à gauche) qui les dirige, écrit des adaptations d’œuvres classiques avec une imagination étonnante. Il arrive pour certaines pièces que la guitare traditionnelle laisse la place à des instruments voisins qui étendent le registre de la guitare vers les aigus ou dans les graves. Les instrumentistes concernés en changent et s'adaptent avec une dextérité étonnante.
Le timbre de la guitare est chatoyant et on en tire des effets extrêmement émouvants. L'instrument convient merveilleusement à la musique espagnole romantique d'Albeniz, Granados, Tarrega... mais aussi au répertoire baroque. La transcription pour guitare de la Chaconne en ré mineur de J.S. Bach, extraite de la 2ème partita pour violon seul, est un monument incontesté de la musique de tous les temps. Et si la guitare se prête plus difficilement aux traits que le violon, elle a sur lui l'avantage d'offrir des harmonies avec ses six cordes là où le violon n'en offre qu'une seule (sauf doubles cordes, d'un usage plus rare). Hector Berlioz s'est servi dit-on de la guitare dont il jouait, pour composer sa célèbre Symphonie Fantastique !
Le groupe s'intitule "Ensemble de guitares Copla". Leur concert aura lieu le 3 novembre 2020 en la cathédrale Ste Croix des Arméniens dans le IIIe qui est déjà réservée à cet effet. L'annonce officielle du concert avec son programme et l'ouverture des réservations se fera avant fin septembre. Ceux qui avaient réservé et payé des places pour le concert annulé du 22 avril peuvent transférer leur avoir sur ce nouveau spectacle ou attendre l'annonce du prochain concert lyrique.
Gabriel Bacquier avec Jacky Scaglia, directeur-fondateur du festival de Canari (Hte Corse)
On peut lire ce matin dans "Le Figaro" cet hommage à notre grand baryton Gabriel Bacquier, qui a présidé depuis sa création par Jacky Scaglia le festival international de chant lyrique de Canari. Il a été le président du concours et dirigé la "master class" pendant plusieurs années :
"C'est un monstre sacré qui a fini par tirer sa révérence ce matin du 13 mai 2020, à quelques jours de ses 96 ans. Né le 17 mai 1924 à Béziers, le baryton Gabriel Bacquier fut non seulement un des plus grands chanteurs lyriques français de la deuxième moitié du XXe siècle, mais aussi l'un des rares à mener une carrière internationale au sommet, et surtout à accéder à la notoriété auprès du grand public dans son propre pays. Car il était une figure, une sorte d'ogre bon vivant, à l'accent méridional, au franc-parler truculent et à la présence écrasante : une bête de scène".
Je me souviens de cet entretien avec lui où je lui demandai à propos du "Don Giovanni" de Mozart si le rôle-titre était plus gratifiant pour un chanteur que celui de son valet truculent Leporello, et de sa réponse : "chaque rôle est équivalent pour autant qu'on s'y donne à fond".
Il n'était pas géné de jouer les boufons comme dans Falstaff en n'hésitant pas quelques fois à "sur-jouer" les rôles pour le bonheur des spectateur fascinés par son art de la scène.
Gabriel Bacquier et Jacky Scaglia sont les deux inspirateurs des "Moments Lyriques du Marais", qui leur doivent beaucoup.
Gérard Simonet
Souvenir des années 2010 : le salut final des lauréats du concours. On reconnait sur la photo Gabriel Bacquier et Jacky Scaglia et nos deux pianistes Magali Albertini et Olivier Cangelosi.
Comme dans les limbes : nos solistes Kaëlig Boché, Pauline Feracci, Lorrie Garcia, Thibault de Damas et, au centre, Magali Albertini qui accompagne leur chant.
Ils sont confinés comme nous, victimes collatérales du coronavirus, leurs engagements sont suspendus ou annulés, mais nous échangeons régulièrement car nous espérons que lespectacle que nous avons annoncé le 3 mars 2020 au titre des VIèmes Moments Lyriques du Marais sera programmé à nouveau dès que les autorités compétentes auront levé l'embargo sur notre vie quotidienne.
Si la providence est avec nous, c'est avant l'été que l'événement aura lieu. Si elle nous est moins clémente, nous aviserons, avec comme objectif de revenir vers notre public, portés par l'enthousiasme de ceux qui auront retrouvé la joie de vivre et le bonheur de donner ce qu'il y a de meilleur en eux.