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Rédigé à 17:53 | Lien permanent | Commentaires (6)
L'enfilade de la rue du Bourg-Tibourg et le carrefour avec la rue Ste Croix de la Bretonnerie (IVe)
Que faisait ce gros camion de Sofrilog, spécialiste de la logistique et du transport grand froid, visiblement coincé dans l'angle aigu des rues du Bourg-Tibourg et Ste Croix de la Bretonnerie (IVe) ? Réponse : livrer quelque marchandise dans cette rue discrète qui héberge tout de même quelques restaurants et la boutique prestigieuse des Thés Mariage Frères.
D'où venait il ? On imagine qu'il a pris la rue de la Verrerie à partir de la rue des Archives et tourné à gauche à angle droit rue du Bourg-Tibourg. C'était déjà périlleux pour un véhicule de cette taille ! Les choses se sont compliquées quand il a dû tourner dans la rue Ste Croix. Des témoins racontent qu'il a arraché un potelet et écorné la façade.
Il a filé dans cette rue et nous n'avons pas de témoignage sur la suite de son parcours. On sait toutefois qu'il a pu tourner rue des Guillemites, se retrouver rue des Blancs-Manteaux, obligé de prendre Archives sur sa gauche pour se retrouver à son point de départ rue Ste Croix... ou s'engager rue Vieille du Temple vers le sud pour finir on ne sait où...
Le plan de circulation du Marais devrait comporter un volet "marchandises" pour réglementer la circulation des poids lourds dans nos quartiers. Dans l'état actuel des choses, le "règlement marchandises" de la Ville de Paris en vigueur n'interdit pas ce qui s'est passé avec le camion de Sofrilog !
Rédigé à 16:06 dans circulation centre de Paris, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (2)
Préparation du terrain, rue Vieille du Temple (IIIe), carrefour Barbette (Photo PARISMARAIS)
Il y a sept conseils de quartiers à Paris-centre dont deux conseils pour le Marais : Marais-Archives et Marais-place des Vosges. Nous entretenons avec eux des relations amicales et confiantes. Il nous est arrivé de coopérer, pour le réaménagement de la place Renée Vivien par exemple, en co-organisant l'an passé une réception conviviale des habitants du quartier pour discuter du projet.
Les deux conseils du Marais ont participé à de nombreuses réunions à la mairie de Paris-centre avec l'Adjoint au Maire Florent Giry à propos du plan de circulation qui est entré entre temps en vigueur. On sait que les objectifs sont louables mais les protestations sont nombreuses. Pour ce qui nous concerne, nous avons lancé une pétition qui a obtenu à ce jour 1.523 signatures. Nous demandons que les résidents bénéficient des mêmes autorisations que les bus et taxis. Une exigence raisonnable qui reprend l'engagement à notre égard de la Maire de Paris Anne Hidalgo dans son programme électoral.
Aujourd'hui, nos conseils de quartiers apportent leur pierre au dossier en émettant un questionnaire destiné aux résidents sur leur appréciation de ce plan et des situations, souvent cocasses, qui en découlent. Deux liens sont fournis pour l'accès au questionnaire.Tous deux sont équivalents et conduisent au même document.
Questionnaire circulation n° 1
Questionnaire circulation n° 2
Nous encourageons nos lecteurs à le consulter et à le remplir car le Maire et son Adjoint y seront normalement sensibles. Ariel Weil a indiqué à plusieurs reprises qu'il attendait la mise en place définitive du dispositif et les remontées du terrain pour prendre les mesures susceptibles d'apporter l'apaisement. On en salue l'augure !
GS
Rédigé à 13:11 dans Cadre de Vie, Environnement, circulation centre de Paris, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (1)
La rue Saint-Merri dans le IVe alimente la chronique depuis des années. Un collectif s'est créé pour défendre la qualité de vie des habitants au voisinage de la rue Pierre au Lard. "Vivre le Marais !" lui apporte un soutien actif. Nous avons accompagné ces dernières années un couple de résidents de l'immeuble Paris-Habitat du 16 rue St Merri dont l'appartement jouxtait l'extension du WHO's, un restaurant qui organisait régulièrement des soirées bruyantes, et continue à le faire. L'un de nos protégés est décédé d'un cancer, son compagnon s'est donné la mort peu après. Il avait lancé une procédure contre le WHO's pour obtenir réparation et était en passe de réussir. Il n'a pas résisté aux souffrances physiques et morales qu'il a dû affronter.
Aujourd'hui, le collectif St Merri réagit aux dispositions que la mairie a prises ces derniers temps pour instaurer un régime particulier de circulation. Il vise à préserver l'école primaire qui s'y trouve mais se heurte à des dérives qui compliquent sérieusement la vie des riverains. Le collectif s'exprime à ce sujet dans l'article qui suit :
Ce 10 juin, on inaugurait la rue aux écoles qu’est devenue la rue Saint-Merri.
On rappelle que les principes qui président à l’instauration de ces institutions sont de « sécuriser le chemin maison-école pour les enfants, mais aussi de lutter contre la pollution » (in https://www.paris.fr/pages/57-nouvelles-rues-aux-ecoles-dans-paris-8197, même si, pour satisfaire à ce second objectif, il aurait plutôt fallu traiter en l’espèce la rue du Renard, une des voies les plus polluées de Paris au plan des gaz d’échappement).
Cependant, pourquoi avoir attendu si longtemps pour cette cérémonie puisqu’il y a près de deux ans que notre rue Saint-Merri fonctionne selon ces principes, une barrière amovible restreignant son accès pour tous les véhicules motorisés hormis ceux des secours et des services municipaux, des riverains et des livraisons ? Il est vrai que le permis d’aménager qui devait permettre en outre d’habiller l’espace aux couleurs des rues aux écoles, revêtement en enrobé clair pour la chaussée et marquages ludiques sous le parvis de l’école, n’a été octroyé qu’en juillet 2022, et sans que le revêtement en enrobé clair ait été validé par les ABF. Cet enrobé clair, peut-être plus attractif visuellement pour des enfants que l’asphalte gris sombre traditionnel, vieillit d’ailleurs très mal, comme on peut le constater sous le parvis après quelques mois d’utilisation seulement.
En tout cas, la période de « rodage » du fonctionnement de cette rue aux écoles aura surtout permis de constater que son principal intérêt n’est pas au bénéfice de l’école Saint-Merri et des enfants qui la fréquentent, mais à celui des camions de livraison. Pour les riverains qui le constatent, navrés et pour beaucoup exaspérés, notre rue aux écoles Saint-Merri est en vérité une RUE AUX CAMIONS. En effet, c’est une extraordinaire aubaine pour ces véhicules de livraison que l’implantation d’une barrière censée interdire le passage des véhicules à moteurs non autorisés ! Leurs conducteurs se targuent du fait que les livraisons sont autorisées pour pénétrer dans la rue, sous prétexte de livraisons parfois illusoires, et pour y rester souvent plusieurs heures (voir photo).
Il n’est pas rare d’observer trois à quatre camions en file indienne dans la rue, sans parler des véhicules qui stationnent en amont de la barrière fermée, parking interdit mais bien commode. Certains de ces camions servent à des livraisons dans d’autres rues (parfois jusqu’à la rue des Archives) mais on les gare rue Saint-Merri parce que le bouche-à-oreilles des camionneurs fonctionne bien, et parce qu’il est très difficile de trouver des places de parking pour les livraisons dans le centre de Paris.
Les conséquences de l’appropriation de la chaussée par ces camions ? L’impossibilité des riverains motorisés d’accéder à leurs parkings, bien sûr, et celle des artisans excédés de ne pouvoir atteindre leurs chantiers, mais aussi la dangerosité qu’entraîne cette occupation de la largeur quasi-totale de la chaussée. Les bicyclettes, les trottinettes et les deux-roues motorisées (qui se moquent bien des interdictions) se faufilent sans visibilité entre ces mastodontes, risquant de percuter les piétons qui utilisent le droit de marcher sur la chaussée que leur confère la piétonisation. On ne saurait trop conseiller aux enfants de remonter sur le trottoir traditionnellement consacré à l’usage des seuls piétons (quoique…) !
Nous dénonçons cet effet pervers depuis deux ans à la Mairie de Paris-Centre, qui n’a jamais reconnu ses responsabilités. Tout ce que les élus et les fonctionnaires municipaux régulièrement avertis, par mail ou SMS illustrés de photos, ont consenti à faire a été d’organiser des rencontres avec le gérant de la galerie Joseph - livré régulièrement il est vrai, et qui promettait de mieux contrôler ses livraisons. Mais le problème est beaucoup plus vaste, comme nous l’avons exposé, et les risques d’accident très sérieux.
Que convient-il de faire ? Le même article cité plus haut affiche clairement la solution retenue par la municipalité : « Quand des accès à des parkings riverains ou d’importants besoins en livraison empêchent la fermeture de la voie, les voies sont piétonnisées sans mise en place de barrières. Dans ce cas, seuls certains véhicules peuvent y circuler à la vitesse du pas : accès à des parkings situés dans la voie, livraisons pour des commerces situés dans la voie… Les piétons sont prioritaires sur l’intégralité de la voie. » C’est exactement le cas de figure de la rue Saint-Merri : accès à leurs parkings pour les riverains et importants besoins de livraison. Ici, non seulement la fermeture de la voie n’est donc pas justifiée, mais la présence de la barrière a induit un effet pervers insupportable et dangereux pour les usagers de la rue : riverains motorisés et piétons eux-mêmes.
Sans la barrière, les livreurs ne se comporteraient pas en terrain conquis ! Quand l’enlèvera-t-on ?
En tout état de cause, barrière ou pas, la durée des arrêts pour livraisons est règlementée : « elle ne doit pas excéder 30 minutes. Cette durée est contrôlée au moyen d’un disque de stationnement qui doit être placé derrière le pare-brise. » (arrêté préfectoral du 9 août 2016). Il faudrait ad minima faire respecter cette réglementation.
Nadine Colombel
Porte-parole collectif Saint-Merri / Pierre au lard
Rédigé à 17:36 dans Actualité, circulation centre de Paris, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (9)
Vue du chantier de restauration de Notre-Dame et des jardins du chevet, juin 2023 (Photo VlM)
Un lecteur de notre blog a laissé ce commentaire : "Le silence de Vivre le Marais sur le projet néfaste de destruction des squares de Notre-Dame est ahurissant !"
Nous n'avons pas pour attitude de répondre, encore moins de nous justifier, à des propos qui ne respectent pas la mesure. "Néfaste", "destruction" et "ahurissant" sont des mots qui n'ont pas leur place dans un débat où chacun doit garder son calme et échanger des arguments.
La raison de notre silence est simplement la difficulté pour nous, avec les moyens d'analyse dont nous disposons, d'afficher une opinion intelligible et raisonnée.
Bien sûr, comme c'est généralement le cas dans des situations de ce genre, le confort pousse au conservatisme. Nous sommes tentés, comme une majorité de gens qui se sont prononcés, de prôner une reconstruction "à l'identique".
La mairie de Paris propose un choix différent dans lequel le "square Jean XXIII" est fusionné avec le "square de l'Île de France". Les grilles monumentales disparaissent, les bancs Davioud pourraient être remplacés et les parterres de fleurs cèdent la place à des pelouses ouvertes au public.
Les craintes des opposants sont légitimes. On voit mal pourtant le Maire de Paris-centre Ariel Weil accepter de gaîté de cœur que le patrimoine prestigieux dont il a la charge soit maltraité. Il dit sur Twitter le 6 juin à ce propos qu'il "veille à la sobriété et à l’élégance du projet de réaménagement des abords de Notre Dame, et il donne l'assurance de la préservation des arbres existants et du mobilier patrimonial".
On veut bien le croire mais on voudrait être assurés qu'il saura résister aux tentations de certains idéologues de l'Hôtel de Ville de livrer cet espace quasi sacré aux ébats de touristes en goguette !
Pour ceux qui veulent comprendre et porter un jugement éclairé sur ce qui se prépare nous recommandons la lecture d'un excellent article de Sites & Monuments. Cette association a été longtemps présidée par Alexandre Gady, professeur à la Sorbonne et docteur en Histoire de l'art, auteur d'un guide du Marais qui fait autorité.
Rédigé à 22:15 dans Parcs & jardins, Religion, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (10)
Le conseil d'administration qui s'est réuni le 31 mai 2023 a entériné la nomination de Philippe Lanta aux fonctions de vice-président de l'association/trésorier, en remplacement de Claude Verrier démissionnaire.
Philippe Lanta est ingénieur Centrale-Paris. Il a dirigé Rhône-Poulenc textiles (Tergal, Crylor) dans les années 80. Il vit avec son épouse dans le Marais depuis 14 ans. Depuis sa retraite il exerce des activités associatives notamment dans le domaine de la santé.
Il a rejoint "Vivre le Marais !" en 2017 et son conseil d'administration en 2019. Il représente notamment l'association pour ses échanges avec la police et les conseils de quartiers.
Gérard Simonet
Président
Rédigé à 09:35 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)
Rue des Quatre-Fils (IIIe). Cette voiture, comme beaucoup d'autres véhicules, s'engage en sens interdit pour éviter le parcours expiatoire infligé à ceux qui regagnent leur parking ! (Photo VlM)
Les témoignages pleuvent de toute part. Nous sommes souvent en copie ce qui fait de nous des témoins de la protestation des résidents du Marais, IIIe et IVe arrondissements, contre le plan de circulation que le Maire de Paris-centre, Ariel Weil, a mis en œuvre récemment avec l'aide de son Adjoint aux déplacements et à la voirie Florent Giry.
Nous avons répondu par une lettre-pétition sur <change.org> qui est toujours active et a recueilli à ce stade 1.520 signatures, en demandant que l'engagement de la Maire Anne Hidalgo vis à vis des résidents soit respecté. Elle a toujours affirmé qu'ils auraient les mêmes droits que les bus et taxis et autres véhicules autorisés, nous sommes très attachés à cet engagement qui conditionne littéralement notre acceptation de la politique circulation qui nous est proposée.
Il nous semble que rien n'est perdu. Nous vivons une période un peu confuse où trois et même quatre régimes s'appliquent chez nous à la circulation des véhicules motorisés : (1) "Paris Respire", (2) le plan de circulation Marais, (3) la ZTL centre de Paris de l'Hôtel de Ville et (4) le régime St Antoine-Rivoli.
Les régimes (1) (3) et (4) autorisent la circulation des riverains contre présentation, sur demande, de leur carte de résidents et l'affichage d'un macaron magique ; (2) en fait fi et c'est là que le bât blesse !
Le Maire et son Adjoint croulent sous les messages qui attestent des déboires de leurs administrés. Leurs réponses en forme de lettres type et de copier-coller ne font qu'accroitre le ressentiment général.
Nous en avons parlé au Maire. Voici sa réponse :
"Nous avons je crois répondu à de très nombreuses reprises, dit publiquement et également en privé aux nombreux habitants qui nous sollicitent quotidiennement (pas un jour sans que mon adjoint ne réponde précisément), que nous évaluerions bien entendu le plan mais une fois qu’il serait déployé complètement, ce qui n’est pas le cas. Nous attendons aussi des retours de la RATP, qui tout en refusant de partager ses données, nous indique que le nouveau plan a une incidence très favorable.
Bref, nous adoptons une démarche comme toujours pragmatique et pas idéologique, qui suppose d’avoir le temps d’évaluer les changements.
Je ne me prononce pas sur les [menaces de] (NDLR) recours contentieux, que chacun fasse ce qu’il estime légitime, mais c’est une approche différente qui s’engagerait.
Ariel Weil, Maire de Paris-centre"
Elle est porteuse d'espoir et légitime le choix du titre de notre post. La raison va l'emporter car la concession que nous demandons est simple à mettre en œuvre et ne coûte rien. Les véhicules, notamment les motos, qui enfreignent les deux interdictions de la rue des Archives et des Quatre-Fils sont légion et malgré tout il est évident aux yeux de tous que la circulation s'est sensiblement assagie dans le Marais pour s'établir à un niveau satisfaisant.
Autoriser formellement les résidents, sans autre dispositif de contrôle, ne changera rien au bilan mais créera les conditions d'un retour au calme qui sera porté au crédit du Maire et de son Adjoint.
Les conseils de quartiers sont à l’œuvre pour rédiger, et diffuser avec notre aide, un questionnaire adressé à un nombre significatif d'habitants concernés. Il vous sera demandé d'y répondre pour attester des nuisances que vous subissez et inciter les décideurs à corriger les aberrations constatées.
Gérard Simonet
Rédigé à 17:13 dans circulation centre de Paris, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (9)