Alain Dautresire, Directeur du BHV Rivoli, peut se prévaloir de la sympathie des habitants du Marais. Son magasin fait autant partie de notre patrimoine que les monuments les plus prestigieux. Il en est d'une certaine manière l'antithèse, les belles pierres et la culture d'un côté, l'activité économique, la consommation, la vie tout court, d'un autre.
On trouve tout au BHV, mais il fallait éviter à ce grand magasin le sort de la Samaritaine, qui avait fait de cette phrase son slogan.
C'est pour relever le défi que le BHV a décidé il y a deux ans d'étendre son activité vers la restauration légère (on ne dit pas "rapide" car c'est péjoratif) et la mode "hommes". La présence dans le Marais d'un forte communauté homosexuelle n'est naturellement pas étrangère à ce choix.
Nous ne pouvons que nous réjouir de leur initiative qui donne désormais un lustre tout nouveau à la rue de la Verrerie dont l'image souffrait de la présence de quais de déchargement de poids lourds. L'extension, c'est 4.000 m² sur cinq niveaux dédiés à des variations sur la mode masculine, Moi emoi, Moi et mon costume, Moi et mon week-end, Moi et mon jean et Moi et les créateurs. Le café installé dans la cour principale, qui avait inquiété les riverains, s'avère un lieu de calme et de détente qui participe avec bonheur au décor.
On aimerait que cette médaille n'ait par de revers.
Hélas on en dénombre deux. Pour commencer, l'enseigne n'est pas conforme, et de loin, aux règles du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais qui impose des lettres de 30 cm maximum de haut. Le personnage sur la photo donne l'échelle (elles font un mètre de haut à vue d'oeil !) et l'éclairage fluorescent n'est pas autorisé.
Dommage pour le mur de végétalisation verticale qui est une merveille !
<>
Ensuite, on a du mal à croire comme on nous l'affirme que ces immondices accumulées dans la cour intérieure du 11 square Ste Croix de la Bretonnerie et visibles des riverains soient le fait du BHV. Cette grande dame serait-elle une star aux dessous douteux ?
Selon nos sources, l'enseigne ne figurait pas dans le dossier d'urbanisme. Elle aurait été ajoutée à la hussarde. Une attitude que nous ne pouvons pas accepter et que nous dénonçons, en demandant en même temps, ce qui n'est pas très difficile, que la cour intérieure soit nettoyée et désormais entretenue comme il se doit.