Oeuvre récente, devant le 47 de la rue des Archives (IIIe)
On ne peut pas rester insensible à l'expressivité de ce jet de bombe noire, venu réhausser avec bonheur la fadeur de la devanture de l'Assurance Maladie de Paris, à l'angle des rues de Braque et des Archives (IIIe).
L'émotion de l'auteur se perçoit dans les larmes qui dégoulinent du trait principal. On ressent dans l'élégance des courbes, tracées d'un seul geste, la maitrise de l'artiste qui n'en est pas à son coup d'essai. Plusieurs sites ont déjà eu ses faveurs, d'autres bénéficieront bientôt de ses interventions nocturnes.
Les béotiens de la Mairie de Paris viendront demain avec leurs karchers réduire cette merveille à néant. Ces vandales, qui répondent au n° "Stop Graff" 0 800 800 557, reçoivent des millions d'€ chaque année, de la part des contribuables parisiens, pour faire obstacle à la carrière d'artistes méconnus. Pourquoi ne pas dénoncer ce contrat inique et attribuer une part de la somme aux artistes eux-mêmes, en leur demandant discrètement de se faire voir ailleurs.
Cette idée a toutes les chances de rejoindre celle qui propose de créer en dehors de Paris, du côté du désert de Roissy en France, un "boulevard des manifestations", avec tribunes, installations vidéo, bâtiments et mobilier urbain en polystyrène façon studios de Ouarzazate, et liaison TGV avec la capitale, pour cesser de perturber la vie des parisiens qui veulent vivre et travailler. Il faudrait auparavant créer un "Ministère du Bon Sens" et le confier à une personne éclairée, capable de réussir la mise en place de mesures de ce genre.
Mots-clés : tags, graffiti, art de la rue, manifestations à Paris