La devanture sinistrée du café restaurant hôtel du 17 rue Debelleyme (IIIe) - Cliquez dans l'image pour savourer la vue.
Si elle n'était pas défigurée par des tags hideux, cette devanture mériterait d'être classée. Peut-être, qui sait, l'architecte des Bâtiments de France l'a-t-elle sauvegardée dans la réhabilitation qui vient de faire l'objet d'un permis de construire. Pour ceux qui voudraient vérifier au 17 boulevard Morland (IVe), il est enregistré sous la référence PC-075-103-10-V-0020, date 23/12/2010.
Le permis concerne l'ensemble de l'immeuble, qui apparait vide aujourd'hui. Il comporte 4 étages et un cinquième sous combles. C'était jadis un hôtel, il est transformé en habitation avec la création de 10 logements du parc privé. L'immeuble, bien que très sobre, est "à conserver" ou "à restaurer" au PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. La cour sera nettoyée de ses constructions parasites. Un ascenseur sera créé ; la devanture du commerce "modifiée". Ce décor sera bientôt à ranger dans l'armoire à souvenirs.
Immeuble XVIIIème siècle, 17 rue de Debelleyme (IIIe)
On se dit chaque fois, "c'est surement le dernier !", en pensant à ces immeubles insalubres, vétustes, abandonnés, qui sont un anachronisme dans un quartier où le foncier est à ce point recherché que les prix n'en finissent pas de monter. Et puis, on en découvre un autre comme celui-là.
Est-il le dernier cette fois ? Et bien, non. En voici un autre. Coïncidence étonnante : c'est aussi un ancien hôtel de tourisme, avec un débit de boisson en rez-de-chaussée. C'est au 16 rue de Beauce, toujours dans le IIIe.
Il s'appelait "Café Bistrot du Marais", 16 rue de Beauce (IIIe)
L'immeuble est apparemment vide. La Ville en a fait l'acquisition à travers le bailleur social RIVP (régie immobilière de la Ville de Paris). Il comporte 5 étages et un niveau de sous-sol. 10 logements rénovés vont être re-créés, pour l'aide et l'accueil aux femmes isolées. Au pied de l'immeuble, le "Marché des Enfants Rouges" qui fait le bonheur des gens du quartier. A signaler sa poissonnerie, ouverte quatre jours dans la semaine, son traiteur marocain qui fait un tabac et "l'Estaminet" qui, contrairement à la tradition, ne vend pas de tabac mais possède le charme suranné d'un endroit hors du temps.
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