Claude-Annick Tissot et Vincent Roger
Vincent Roger utilise le terme américain de "ticket" pour qualifier l'équipe qu'il forme dans la 7ème circonscription avec la candidate Claude-Annick Tissot.
Ils sont juristes tous deux, spécialistes du droit des affaires. Mme Tissot est élue du XIe à la Mairie de Paris où elle occupe le poste de Vice-Présidente du groupe UMP. M. Roger est élu de Paris du IVe et Conseiller Régional. Tous deux sont des proches de François Fillon.
Il décrit en préambule la situation surréaliste que vit la mairie du IVe en ce moment, à cause de la règle "hypocrite" du non-cumul des mandats, entre une Maire, Dominique Bertinotti qui, nommée Ministre, aimerait rester Maire mais ne le peut pas, un conseiller de Paris élu du IVe, Christophe Girard, qui devrait devenir Maire du IVe si Mme Bertinotti quitte son fauteuil, mais fait tout pour l'éviter et rester Maire-Adjoint de Paris chargé de la culture, et un conseiller de Paris, élu du IVe, lui-même, Vincent Roger, qui aspire à être Maire de l'arrondissement mais n'a pas l'étiquette politique qui convient. Que ceux qui peuvent comprendre comprennent ....
Le bureau de l'association a du mal à se départir des questions locales. Vincent Roger s'y attarde en regrettant que la "démocratie participative", chère à Mme Bertinotti, soit détournée ou inexistante dans son arrondissement. Il cite pour exemple l'aménagement des berges de la Seine dont la Maire a voté le projet en conseil de Paris tandis qu'une concertation "de façade" se mettait en place localement avec un conseil ad hoc. Il pense également que les conflits autour de l'occupation de l'espace public de la rue des Archives et le projet rejeté par la population de boite de nuit rue Pierre au Lard n'aient pas été gérés en recherchant la conciliation des parties en présence mais en les opposant.
A propos des enjeux nationaux, caractéristiques d'une élection législative, son parti lance trois défis :
(1) éviter le retour d'un état PS, une France où un parti serait majoritaire dans toutes les instances. C'est le cas aujourd'hui du sénat, de la mairie de Paris, des régions (notamment l'Île-de-France), avec un Président de la République, un Premier Ministre et des Ministres PS. "Une Assemblée Nationale majoritairement socialiste priverait la nation de la possibilité de faire obstacle au vérouillage de la République" par un seul parti.
(2) revenir à l'équilibre budgétaire : à l'inverse du candidat socialiste, l'UMP "ferait voter la règle d'or"
(3) promouvoir une "Europe qui protège" avec des frontières sûres et des règles de réciprocité, notamment à l'égard des USA et des pays émergents comme la Chine.
M. Roger évoque un dossier qui lui tient à coeur, car il particulièrement sensible à Paris : le logement. Il s'indigne que la politique menée par le Maire en matière de logements sociaux ait contribué, "par les opérations de préemption, à faire monter les prix du foncier" et, en oubliant les classes moyennes, fait de Paris "une ville pour les très riches d'une part et une population vivant de l'assistanat d'autre part". Il prône une politique beaucoup plus favorable aux classes intermédiaires, véritables sacrifiées de la crise du logement, "obligées de fuir Paris quand la famille s'accroit ou de vendre au moment de la retraite où les revenus baissent de moitié".
Il rappelle que son parti, pour favoriser l'accession à la propriété, propose de diviser par deux les droits de mutation.