La couche de Florian, sous les arcades du gymnase Michel le Comte (IIIe)
Il a vécu là ses derniers moments. C'est là aussi qu'il vivait depuis tantôt quatre ans. De manière épisodique. Entre deux expulsions, des séjours plus ou moins longs, seul ou en compagnie. On dit qu'il était originaire d'un pays "du côté de l'Ukraine, vers la Baltique" et qu'il avait été adopté par une famille aisée qui a cherché à le récupérer.
Il a choisi de vivre comme il l'entendait, entouré de "potes" ne détestant pas la bouteille mais jamais agressifs. Son exutoire, c'était la musique et sa guitare. Ne soyons pas hypocrites : nous n'avons pas toujours apprécié leur présence car ils posaient un vrai problème sanitaire mais bon gré mal gré Florian et sa gentillesse ont conquis de nombreux riverains, qui pleurent aujourd'hui sa disparition.
Nous avons la chance de posséder une photo de lui et d'un de ses amis. Nous la publions en hommage à un homme libre qui a totalement assumé son destin.
Florian à gauche, avec sa guitare
Gérard Simonet