Nous attirons souvent l’attention des élus et celle de nos lecteurs sur les questions qui ont pour thèmes : la propreté, les tags, l’affichage sauvage, la pollution de l’air, la verdure, le bruit. Mais nous oublions parfois de souligner les petits détails qui nuisent aux efforts entrepris ici ou là pour améliorer notre environnement, la mise en valeur du Paris historique dans lequel habitants et touristes évoluent. Nous en voulons pour preuve quelques exemples pris au hasard.
Exemple de revêtement draînant
Certains arbres ne disposent pas de grille de protection à leur pied car le trou où ils ont été plantés est de forme carrée. La terre donne un aspect de saleté amplifié par temps de pluie et par les déjections canines qui s’y trouvent. Pourquoi ne pas mettre, comme cela existe, un revêtement synthétique parsemé de petits cailloux conçu spécialement pour l’entourage des arbres et qui approprient l’aspect général des emplacements où ont été ainsi plantés les arbres?
Boites aux lettres taguées
Combien de potelets, ces piquets disposés le long des trottoirs pour éviter le stationnement sauvage, sont tordus, peinturlurés, enlevés ou grossièrement sciés ou coupés à leur base, donnant un aspect de désordre ? Les potelets devraient faire l’objet d’un suivi rapproché afin de les redresser ou de les remplacer. Certes cela représente du travail mais les contrevenants, conducteurs de voitures qui abîment les potelets pour stationner malgré l’interdiction, les « voleurs » de potelets amovibles devraient être verbalisés plus sévèrement. Autre sujet, l’éclairage public. Dans certaines rues (comme par exemple la section de la rue des Francs Bourgeois, entre la rue des Archives et l'église des Blancs Manteaux), il est insuffisant et rend le parcours du piéton sinistre, notamment lorsque la nuit est entièrement tombée. Il a l’impression de ne plus être en sécurité.
Le petit mobilier urbain sur lequel nous avons déjà insisté est dégradé par les tags, le petit affichage sauvage. Il est même souvent endommagé. Telle boîte électrique n’a plus son couvercle de protection, il a été arraché. Tel tuyau de gouttière est maculé d’affichettes. Tel pied de corbeille publique est en partie déboulonné penchant dangereusement. Telles plantes ont été arrachées des pots dans lesquels elles se trouvaient. Les plaques de rues, couvertes d'autocollants, deviennent illisibles et déconcertent les touristes à la recherche de leur chemin.
Les exemples sont multiples et font penser à un certain laisser aller qui contraste avec l’image d’un Paris propre, ordonnancé, soigné que l’on souhaite véhiculer. Sans vouloir encourager une maniaquerie obsessionnelle car nous serions alors très éloignés de la réalité, il serait souhaitable que tous ceux qui ont en charge l’entretien de nos rues et du mobilier qui s’y trouve, corrigent ces déficiences souvent très visibles qui entachent les efforts menés par ailleurs en matière de propreté et d’amélioration de l’aspect général de nos rues, places et avenues.
Dominique Feutry