Le jardinet Temple-Haudriettes et la placette (dite "Renée Vivien") - IIIe
L'association "L'Atelier Local d'Urbanisme du 3ème" prend le contrepied de notre position sur le devenir de cet espace au titre de l'enquête publique pour la révision du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais.
Ses responsables s'expriment ainsi sur leur site Internet :
Le "square" Renée Vivien est, en réalité, un terrain constructible en attente, qui a été aménagé pour réduire le désagrément que cette vacance pouvait occasionner aux riverains. Le PSMV devrait pouvoir, par les moyens à sa disposition, établir sous forme d'orientations voire de contraintes, les formes souhaitées d'occupation mixte de la parcelle : un équipement avec un jardin accessible au public. Le maître d'oeuvre devra maintenir libre de constructions et végétalisé, un pourcentage à définir du sol de la parcelle, le bâtiment sera construit partiellement sur pilotis, des terrasses plantées seront accessibles au public ; etc., etc. texte intégral ICI
Cette association a été créée en 2000 par un groupe d'une douzaine de personnes (membres fondateurs). Elle compte aujourd'hui 13 adhérents, des bénévoles qui travaillent sur des sujets qui intéressent la mairie. Des bénévoles certes, mais dont l'activité est financée par les contribuables. Ils ont perçu de 2004 à 2011 (les chiffres ne sont pas disponibles pour les années précédentes, le chiffre 2012 n'est pas encore disponible) la bagatelle de 45.000 € de subventions de la Mairie de Paris, au titre du IIIe et 5.000 € au titre du Xe (arrondissement voisin)...
En clair nous les rémunérons par nos impôts mais ils n'ont pas jugé utile de nous consulter avant de prendre position sur un sujet qui intéresse les habitants du IIIe : leur cadre de vie. Ils auraient appris que nous sommes nombreux à avoir vivement réagi à cette idée saugrenue de construire un bâtiment sur le square Renée Vivien (sur pilotis de surcroît, comme ils le suggèrent ...) et d'y installer une crèche au mépris de la santé des nourrissons qui seraient ainsi plongés au coeur de la pollution aux particules fines la plus élevée du quartier, à un carrefour où les véhicules stationnent longuement à cause des feux rouges et des encombrements dus aux livraisons pleine voie.
Au vu de leur contribution au dossier de révision du PSMV du Marais, et malgré ce qu'il nous en coûte, on aurait préféré qu'ils usent de leurs subventions pour célébrer leurs dix ans d'existence, comme ils l'ont proposé lors de l'assemblée générale ordinaire du 23 juin 2011 (voir compte-rendu), au lieu d'oeuvrer pour dénaturer et alourdir le paysage urbain d'un secteur du Marais qui manque cruellement de respiration.
Jean-Claude Théodart