La maison des Célestins, futur restaurant "Les Nautes" , quai des Célestins (IVe)
Le temps pluvieux et froid que nous connaissons a pu jouer, mais ce n’est pas la seule raison qui explique combien, pour le moment, les quais de la Rive Droite n’attirent pas les passants. Les feux tricolores sont bien installés, les voies sont moins fréquentées par les voitures mais le reste des dossiers est à la peine. Qu’il s’agisse de la promenade de 1,5 km (qui rejoint la mairie et le port de l’Arsenal) ou du square installé près de l’Hôtel de Ville et réaménagé à grands frais (transats en bois, installations pour pique-nique) , c’est un peu le désert…
En fait la greffe ne semble pas prendre et cela d’autant plus que les installations prévues sont soit à réétudier, soit en retard sur le planning annoncé. Ainsi le projet qui prévoyait l’installation de bateaux verts avec un ponton dédié aux énergies nouvelles et à l’écologie urbaine a été rejeté par les ABF, sans doute jugé trop futuriste pour le cadre où il s’insérera.
Le dossier est donc à revoir pour cette installation appelée « Green River » qui devait voir le jour cet été. Le retard concernant l’ouverture du restaurant « Les Nautes » dans la maison des Célestins est aussi patent, le permis de construire n’a été accordé qu’en février dernier. Ce petit bâtiment qui est sur 2 niveaux avec 450 m2 de terrasses fait face à l’Ile Saint Louis. Il a été construit en 1861 à la demande de la Direction des Secours de la Préfecture de Police de Paris pour les besoins de la navigation. Les exploitants de l’établissement espèrent ouvrir en juillet.
La péniche Marcounet le long des quais
Seule la péniche dénommée Marcounet est en place. Construite dans les années vingt, elle a été transformée pour devenir, comme l’explique la publicité, un lieu festif et culturel où il est possible d’organiser des soirées, des séminaires, des cocktails ou bien des mariages. Elle remplace, alors que cela n'était pas prévu, le bateau-librairie qui n'a finalement pas vu le jour.
Tous les protagonistes attendent beaucoup de l'arrivée des nouvelles installations et de l'ouverture du restaurant mais commencent à penser que cette voie, qui n'offre aucune boutique, reste classifiée en boulevard urbain par les promeneurs. Seule l'opération Paris-Plages, si le soleil est au rendez-vous, apportera la fréquentation espérée, mais cela ne durera que quelques semaines. Si à l'avenir ces premiers constats se confirmaient, ils montreraient que les travaux menés en amont de ce projet d'aménagement coûteux auraient mérité d'être davantage approfondis.
Dominique Feutry