L"application mobile "BePark" permettant le stationnement à la minute
Les journaux ont fait récemment l’écho au stationnement à la minute qui pourrait, pour partie, résoudre la question que se posent les personnes qui se rendent à Paris en véhicule. A savoir: "où vais je me garer" ? Jugés chers, les parkings sont de plus en plus délaissés par les automobilistes ou certains peu connus (hôtels, grands magasins...) sont peu occupés.
Une expérimentation est en cours qui pourrait changer les habitudes. Ainsi il suffit de s’inscrire sur le site internet dédié « parking BePark » créé par de jeunes belges, en lui communiquant vos coordonnées, notamment bancaires et le N°d'immatriculation du véhicule. Ensuite lorsque vous vous rendez à l’entrée d’un parking offrant le service Be Park, ou que vous souhaitez en sortir, il vous suffit alors d’appeler un serveur vocal et la barrière se lève aussitôt. La facture vous est adressée chaque fin de mois. Ce mode de stationnement est facturé différemment puisque le décompte du coût ne se fait pas à l’heure mais à la minute. Cela devrait inciter les conducteurs scrupuleux dans leurs dépenses de stationnement à retrouver la voie des parkings et d’une certaine façon permettre de limiter les embouteillages, la pollution et le bruit en cherchant une place sur la voie publique.
Panneau précisant qu'il s'agit d'un parking au stationnement à la minute
Il semblerait qu’en Espagne ce mode d'utilisation et de paiement des parkings ait été très vite adopté et il est aujourd’hui généralisé. Il commence aussi à prendre corps en Belgique. Les « gros » exploitants de parkings s’intéresseraient dit-on à cette question.
Seulement le bât blesse sur le fait que les parcs parisiens sont sous délégation de service public. La Ville de Paris reçoit en effet 50 % du chiffre d’affaires perçu par les opérateurs, ce qui signifierait incontestablement une baisse conséquente de recettes pour cette dernière. Cette situation est assez curieuse car, d’une part nombre d’actions engagées sont présentées comme devant diminuer la pollution par les gaz d’échappement mais, d’autre part, l’importance des recettes financières poussent à ne rien faire dans ce cas précis des parkings sous délégation… Il se murmure que l’idée d’accepter par quart d’heure et non pas à la minute ferait son chemin.
Augurons que finalement la raison l’emportera et que nous imiterons tout simplement nos voisins espagnols dans l’intérêt de tous.
Dominique Feutry