Image "birdy kids" collée sur le mur de la maison de retraite 4, rue de la Perle (IVe) (Photo VlM!)
Dans un article du 8 avril nous évoquions le street art en l'illustrant d'une photographie représentant un dessin d'oiseau signé "birdy kid". Mais depuis un mois les choses ont évolué. Le même dessin ou ses congénères envahissent les murs de nos rues, le phénomène allant en s'accélérant. Ces faux tags plus ou moins géants d' oiseaux stylisés colorés et enfantins sont placardés un peu partout. Ils sont, il faut le reconnaître, plus agréables à l’œil que la plupart des tags sans style qui martyrisent le paysage. Nous spécifions faux tags car en réalité ces dessins ou leur impression sont réalisés sur papier pour être encollés sur nos murs. Moindre mal dirons- nous car ils s' enlèvent plus facilement !
Imposant collage sur le mur de l' Espace des Blancs Manteaux (IVe) côté rue du Marché des Blancs Manteaux. Des tags commencent déjà à l'agrémenter ! (Photo VlM!)
Quelle utilité peut-on néanmoins trouver à poser ces réalisations ? Il est en effet assez saugrenu de tapisser le quartier de telles représentations qui ne l'agrémentent pas mais plutôt le gâchent et le banalisent. En poser partout attirent forcément et l'affichage sauvage et les tags qui pourtant ne manquent pas. Enfin les services de nettoyage de la Ville doivent les retirer comme ils l'ont fait il y a quelques jours sur le mur de l'Hôtel des Ambassadeurs (rue Vieille du temple IVe), ces collages n'ont en effet pas leur place là où ils sont mis. De plus cela n'est pas sans coûter de l'argent aux contribuables que nous sommes alors que nous n'avons rien demandé pour les voir apparaître au détour de nos rues.
Image sur le mur formant angle avec le mur de façade de l'ISEG 28, rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM!)
Leur seule fonction est de montrer qu'il s'agit de « birdy kids » qui se compose ainsi que le spécifie le site qui porte ce nom «...de 3 jeunes créateurs réunis autour d'un projet commun, un street art ludique et coloré à la portée de tous ». Alors si vous avez envie de tee shirts, de totems de reproductions, de jouets, de collages avec ce type de représentation, commandez les sur internet sur le site « birdy kids » dont l'ancrage semble d'ailleurs à Lyon plutôt qu'a Paris.
Mais de grâce laissez nos murs tranquilles, ils n'ont pas besoin de « dirty kids » !
Dominique Feutry