Station de Métro Saint Paul (IVe)
Le Président de la RATP vient d’annoncer que la Régie lançait un plan de 350 millions € sur 5 ans pour venir à bout de la saleté du Métro. Il est vrai que cette initiative est plus que nécessaire et mérite d’être saluée. Ce sujet que nous évoquons périodiquement pour nos rues est aussi celui des stations de métro (366 au total), celles desservant le Marais n’y échappent pas. Si pour Pierre Mongin, le PDG de la RATP, la propreté est un « élément essentiel de la qualité de service pour les voyageurs », nous pouvons ajouter qu’elle est aussi pour les touristes un élément de différenciation entre les capitales équipées d’un Métro. En ce domaine, Paris fait, à leurs yeux, pâle figure …
L’engagement que prend la régie est de faire en sorte que d’ici 18 mois l’amélioration soit significative avec notamment la fin de l’insalubrité de certaines stations, l'enlèvement des tags qui inondent les couloirs et tunnels et la suppression des mauvaises odeurs… Bien entendu pour parvenir aux résultats espérés, un autre niveau de prestations est exigé des cinq prestataires (1 000 agents) qui sont en charge du nettoyage des 400 km de voies et des 1 000 trains qui circulent. La mise en œuvre s’accompagnera d’une organisation fondée sur la mesure de la qualité et des contrôles inopinés se traduisant par un système de bonus-malus, comme cela se pratique souvent dans d’autres domaines de prestations.
La RATP ne limite pas là ses ambitions, elle veut aussi s’attaquer aux infiltrations d’eau qui salissent murs et plafonds et créent des flaques parfois dangereuses car glissantes. Ce second chantier est estimé à 40 millions € et s’étalera sur 2 ans.
Alors que la fréquentation augmente au 1er semestre de cette année (+ 4%), une demande de hausse des amendes et sanctions à l’encontre des fraudeurs a été adressée récemment au Ministre de Transports. La Régie espère ainsi pouvoir financer une partie de ses investissements. Les recettes annuelles provenant des amendes dressées par les 1 000 contrôleurs en poste s’élèvent à 19 millions € alors que le préjudice (plus prégnant d’ailleurs dans les bus et les tramways) est estimé à 100 millions €. Il convient de souligner que 800 000 voyageurs bénéficient de transports gratuits (bénéficiaires du RSA ou de la Couverture Maladie Universelle Complémentaire).
Ces engagements d’amélioration pris par la RATP sont positifs et chacun s’en réjouira. Nous espérons qu’ils s’inscriront dans un plan de plus grande ampleur visant à rendre à Paris et à notre quartier plus particulièrement la propreté qu’il mérite.
Dominique Feutry