Les travaux du Musée Picasso vue de la rue des Coutures Saint-Gervais
Entre des empoignades verbales, des échanges futiles et des déclarations verbeuses, la messe fut dite. La dernière réunion de quartier Sainte-Avoye qui a eu lieu le 3 décembre n’a pas failli à sa réputation délétère.
Deux points d’intérêt peuvent être retenus cependant.
Le musée Picasso ouvrira, cette fois c’est sûr, fin juin prochain. Les travaux très en retard n’ont donné lieu semble–t-il à aucune majoration de coût, en raison de la politique de prêts durant cette période (18 expositions internationales au total) qui a permis 40 % d’autofinancement comme le prévoyait le budget initial. Sur les 5 000 œuvres que détient le musée 350 pourront être exposées selon, un parcours chronologique dans les 34 salles que comprendra l’Hôtel Salé. Un site internet sera accessible prochainement afin de donner moult explications concernant le musée. Un espace qui fait face au musée, 4, rue de Thorigny, donne déjà ces informations. Ce lieu deviendra après les travaux le magasin de ventes qui ne sera plus dans le bâtiment principal comme auparavant. L’effectif actuel est de 47 personnes qui seront rejointes au printemps par des personnels d’accueil, de surveillance et de sécurité. Une « politique de proximité » est prévue pour les habitants du quartier. Les modalités seront connues ultérieurement.
Le Délégué à la culture, l’animation locale et la mémoire de la Mairie du IIIe, Patrick Badard, a exposé la politique culturelle du quartier. Dans l’esprit d’une culture pour tous et la volonté que soient tissés des liens entre les responsables de la culture et les artistes, il a été rappelé que 4 équipements culturels significatifs (la Bibliothèque Marguerite Audoux, le Conservatoire du Centre, les Ateliers des Beaux-Arts de la rue Sévigné et la Maison des Associations) balisaient l’action culturelle de l’arrondissement. A cela s’ajoutaient les musées municipaux (Carnavalet, la Maison de la poésie, Cognacq Jay), le musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme financé en partie par la Ville de Paris ainsi que la Gaîté lyrique et le Carreau du Temple. Les principales programmations ont été rappelées (Lundi des arts, Conférences diverses, les Nouveaux Temps Libres, Colloques...Nomade). Il a été souligné que le quartier bénéficiait de la présence des Centres Culturels mexicain, suédois et suisse ainsi que de l’école Duperré.
Le nourrisseur de pigeons en action devant le Centre Pompidou (IIIe)
En réponse à des questions, il a été spécifié que l’exploitation de la Gaîté Lyrique (une délégation de service public) était à l’équilibre ?
"Vivre le Marais !" a attiré l’attention des autorités sur le mauvais état d’entretien des églises de l’arrondissement et plus particulièrement Saint Nicolas des Champs.
Dans le cadre d’un vœu émis par les participants, il a été demandé que lors de l’aménagement retardé de la seconde section de la rue Rambuteau. soit prévu un marquage de l’enceinte Philippe Auguste, comme cela a été fait pour l’enceinte de la Bastille sur la place éponyme.
Enfin nous avons appris que le sujet du nourrisseur de pigeons, devant le Centre Beaubourg, était insoluble chacun se déclarant impuissant, si ce n’est de dresser des procès-verbaux…
Dominique Feutry