Antennes relais sur un toit de Paris
Les pompiers vérifiaient sur des toits de la rue Beaubourg ce dimanche la solidité des fixations de certaines antennes relais chahutées par les intempéries, le vent en particulier.
En effet, ces installations dont certains dénoncent les risques sur la santé publique (électrosensibilité, insomnie...) présentent aussi un risque d'arrachement et de chute avec le conséquences que l'on imagine. Pourtant les antennes continuent à être implantées comme un araignée tisse sa toile ce que nous annoncions dans un article du 14 décembre 2012. Pour s'en convaincre il suffit de s'intéresser par exemple au panneau annonçant des travaux au 61 rue de Bretagne (IIIe). Il indique qu'une installation d'antenne relais est en cours à la suite de l'autorisation donnée par la mairie.
La couverture de Paris par 2550 antennes est l'objectif fixé. Mais voilà l'arrivée de la 4G bouscule ce plan puisque l'Agence Nationale des Fréquences (ANFR) a autorisé pour ce faire 11 345 émetteurs en France à ce jour, dont 1 759 à Paris intra-muros (contre 38 000 pour la 2G et autant pour la 3G !). La seule contrainte est finalement celle de ne pas installer d'antenne prés d'une école.
Pour l'opérateur le schéma est simple, il contacte les propriétaires et dépose un dossier à l’Agence de l’Ecologie Urbaine qui dépend de la mairie de Paris. Elle établit un document qui est envoyé à la mairie d’arrondissement qui a 2 mois pour émettre un avis. Si ce dernier est négatif alors la Commission de Concertation de la Téléphonie Mobile (CCTM), fruit de la charte entre les opérateurs et la ville, est saisie. 20 % des dossiers présentés ne seraient pas acceptés au final. Les citoyens doivent être simplement informés du projet d'implantation.
La 4G et peut-être d'autres évolutions technologiques vont augmenter le nombre d'antennes relais et des spécialistes n'hésitent pas à dire que l’exposition du public aux ondes va croître de près de 50% ! Voilà qui n'est pas sans inquiéter les plus sceptiques pour lesquels les chutes d'antennes ne sont rien au regard des autres risques que peuvent apporter ces antennes et leurs ondes sur la santé publique, si cela est avéré.
Dominique Feutry