De plus en plus de voix se font jour, élections municipales oblige, qui prônent la création d’un métro de nuit. Déjà pourtant une extension des horaires été opérée en 2006 passant à 1h15 en semaine et à 2h15 les week-ends et veilles de jours fériés. Mais il faut suivre les « nouvelles habitudes de vie… ».
Pour certains ce n’est pas assez et les candidats rivalisent sur ce thème pensant attirer à eux des voix en oubliant que cela peut aussi leur en faire perdre. D’un côté on entend une nouvelle extension des horaires à 2 heures du matin en semaine et une ouverture toute la nuit le week-end. De l’autre, il est même proposé de passer progressivement à une ouverture 24 heures sur 24, d’abord le week-end puis en semaine à l’instar du Noctilien. Les lignes 1 et 14, ainsi que les lignes A et B du RER étant le plus souvent citées.
Mais il existe un obstacle de taille le coût supplémentaire que cela engendre. Le STIF a fait savoir par la voix de son Président qu’une heure d’allongement de la plage horaire représentait une somme de 40 millions € si l’on prenait les efforts supplémentaires en termes de nettoyage et de sécurité. De quoi dissuader les plus enjoués pour passer à l’acte car un tel coût est énorme.
Nos candidats devront donc bien réfléchir avant de décider un tel accroissement des charges du STIF dont on sait qui seraient les payeurs finaux. D’ailleurs ces mêmes décideurs potentiels se sont-ils ingéniés à estimer le nombre de personnes intéressées à qui bénéficieraient ces modifications ? Sont-ils si nombreux pour justifier de telles dépenses ?
Les noctambules devraient déjà se contenter des Velib’ car des statistiques montrent qu’ils sont très utilisés durant ces plages horaires, notamment le week-end…
Dominique Feutry