Le triste état actuel de la plaque scellée sur le mur de la mairie du IIIe rappelant l'endroit où fut emprisonnée la famille royale lors de la Révolution (photo VlM!)
Nombre de lecteurs de notre blog nous alertent et manifestent leur étonnement de voir l’état indigne dans lequel se trouve actuellement la plaque rappelant l’endroit où fut détenue la famille royale, c’est à dire la prison du Temple, lors de la Révolution.
Cette sobre plaque, surtout indicative, est apposée sur le mur de la Mairie du IIIe arrondissement. Elle est fendue et un morceau important est manquant. Il y a quelque temps, ayant subi déjà des dégradations, les morceaux avaient été recollés, mais cette fois, trop abîmée, la plaque doit être remplacée.
Les esprits chagrins s’exprimeront et trouveront, les années passant, que ce type de plaque commémorative/souvenir n’a plus grand intérêt. Les préoccupations actuelles sont autres et surtout d’un autre ordre. A quoi bon dépenser de l’argent pour la remplacer et puis cela coûte cher, les caisses ne sont pas si pleines, les priorités sont ailleurs.
Photo du tracé, lorsqu'il était encore bien visible, des tourelles du donjon du Temple rue Eugène Spuller
Pourquoi aussi repeindre le tracé du bâtiment qui s’efface progressivement sur la chaussée devant la Mairie ou utiliser des clous ou des pierres plus pérennes ?
Nous prétendons, au-delà de nos convictions propres, que notre Histoire est le ciment de notre société et qu’elle nous aide à comprendre les évolutions actuelles et futures. Elle ne doit donc pas être négligée.
Nous pourrions à cet égard citer deux figures importantes du XXe siècle, Churchill et Alain.
L’artisan de la victoire de 1945 n’a pas manqué à ce propos de dire « qu’un peuple qui oubliait son passé se condamnait à le revivre ».
Le célèbre philosophe, quant à lui, a écrit que " l’Histoire était un grand présent et pas seulement un passé ".
Nous espérons que les édiles du IIIe qui ont approuvé un voeu émis dans ce sens en conseil de quartier, auront à cœur de remettre en état ce que leurs aînés nous ont laissé.
Dominique Feutry