La grande odalisque de Martial Raysse (1964) (Photo RMNGP)
Le Centre Pompidou expose actuellement 17 ans après une précédente rétrospective, les compositions d’un artiste de 78 ans Martial Raysse né sur la Côte d’Azur.
Le parcours proposé commence dans les années 60 pour ce précurseur français du pop art souvent appelé le Warhol français. C’est à lui notamment que l’on doit par exemple des sculptures fabriquées avec des néons. Ainsi la main–statue de la liberté intitulée " America-America" exposée fait partie des œuvres fétiches de l’artiste. Mais il est intéressant de découvrir aussi les toiles très colorées avec des collages qui sortent des tableaux.
Car Martial Raysse connu d’abord comme peintre abstrait qui a côtoyé Jean Cocteau, s’est tourné à un moment de sa carrière vers la matière plastique et son utilisation dans les objets usuels pour s’exprimer. « J’ai souhaité un monde neuf... aseptisé… » disait-il à ceux qui ne comprenait pas cette évolution qui lui apporta la renommée puisque la première rétrospective qui lui fut consacrée date de 1965. Elle s’est déroulée à Amsterdam.
Portrait de l'artiste Martial Raysse
Il s’intéressa aussi au cinéma, au dessin d’après nature et à la sculpture. Il est l’auteur de deux fontaines en bronze de la ville de Nîmes.
A Beaubourg rien n’est oublié de tout cela, ni même l’utilisation du fluo. La musique accompagne le visiteur, une façon de l’interpeler et de lui faire perdre ses repères face à certaines compositions, d’autant qu’un court métrage curieux crée encore plus d’interrogations. Certaines productions plus tardives étonnent quelque peu par leur réalisme.
L’exposition se tient jusqu’au 22 septembre 2014.
Dominique Feutry