Brian Chesky, le président d' Airbnb (Photo D. Balibouse/Reuters)
A l'occasion de la visite à Paris de Brian Chesky, fondateur et président de la société qui gère le site américain Airbnb, la plateforme américaine de location touristique entre particuliers, les quotidiens titrent que Paris est le numéro un mondial de la location sur Airbnb.
Reçu à grand renfort de publicité par le 1er adjoint à la Mairie de Paris, le sémillant Président américain s'est félicité que Paris soit la première destination pour son site. Ainsi depuis 2008, 1,8 million de touristes sont venus dans la capitale via Airbnb, 40 00 logements étant offerts à la location.
La satisfaction est telle que le patron du site d'hébergement a annoncé que Paris était la ville retnue pour y tenir son prochain rassemblement annuel dédié à l'hospitalité "AirbnbOpen" !
Bien entendu ont été passées sous silence les nuisances que nous ne cessons de dénoncer (voir notre article du 16 février 2015), principal revers de la médaille des locations saisonnières (ou touristiques). Et les mesurettes prises dans le cadre de la loi ALUR, notamment la taxe de séjour, n'y changeront rien malheureusement pour les habitants à qui, au rythme où vont les choses, il sera peut-être demandé à l'avenir de bien se tenir si l'on en juge par les égards réservés hier à l'Hôtel de Ville au chef d'entreprise américain.
Déclinaison commerciale du logo d'Airbnb
Tout ceci ne dit rien qui vaille et il faudra pourtant bien que s'arrête cette croissance exponentielle de la location saisonnière dont nous ne connaissons pas l'ampleur réelle puisque chacun sait, pour l’avoir constaté prés de chez lui, que nombre de locations de ce type se font sous le manteau. Mais l'effet est là, le bruit, les nuits blanches, l'alcool coulant à flot dans des copropriétés jusqu'alors paisibles...La routine nocturne diront les plus résignés, laxisme évident diront ceux qui ne veulent pas baisser les bras.
La Mairie de Paris devrait davantage monter au créneau sur ce sujet car l'exaspération des électeurs est palpable. Il faut être autiste pour ne pas subodorer ce sentiment de rejet de la part de parisiens confrontés chaque jour, aux nuisances collatérales de la location saisonnière.
Dominique Feutry