COX-BAR, 15 rue des Archives (IVe), dimanche 8 mars 2015 à 21h44
Nous sommes en hiver mais chaque soir l'essaim se forme autour de l'entrée du COX-BAR. La Mairie de Paris lui a refusé une autorisation de terrasse en août dernier, à l'issue d'une période d'essais de trois mois. Le gérant s'en plaint pour se victimiser mais consommateurs et exploitant n'ont rien changé de leurs comportements. N'en déplaise à ceux qui la leur refuse, leur terrasse, c'est le trottoir et la rue ... et c'est gratuit !
A voir ceux qui se pressent en hiver, qu'en sera-t-il aux beaux jours de mai et de juin ? On appréhende le pire.
Ils n'ont plus de raison d'avoir des scrupules si tant est qu'ils en aient eu un jour : le Tribunal Administratif, saisi par des riverains et trois associations, a estimé dans son jugement du 3 février 2015 que la préfecture de police avait pris les mesures adéquates. En effet, elle a donné "un avertissement" ! Non suivi d'effet, comme chacun le constate, mais la cour a relevé qu'elle avait agi.
On peut faire appel de ce jugement jusqu'au 3 avril. Les riverains y réfléchissent. Il leur semble inconcevable que notre République et ses institutions laissent prospérer une situation qui défie l'équité et le bon sens. Le Maire du IVe, Christophe Girard avait annoncé qu'il trouverait une issue à ce que ses administrés ressentent comme une provocation permanente. Rien n'a bougé.
Le Commissaire Central du IVe, Eric Moyse, en prenant ses fonctions, nous avait assurés qu'il serait intransigeant sur l'application de la loi dans son arrondissement. Visiblement ses supérieurs l'en ont dissuadé. Pourquoi ? Toute une population s’interroge. Leur perplexité a atteint des sommets avec le jugement du Tribunal Administratif.
Il est vrai que cette instance ne juge pas une situation sur le fond mais s'attache à des textes, des formes et des procédures. Le sens commun et la "justice de paix" n'ont pas leur place dans leurs jugements. Tant pis si les citoyens voient leur espoirs déçus par une institution dans laquelle ils plaçaient leur confiance.
Il est possible toutefois qu'ils ne se laissent pas abattre par ce qui pourrait n'être qu'une péripétie. Les jours et les semaines qui viennent nous le diront.
Collectif Archives/Ste Croix