Installation du 1er kiosque "Lulu dans ma rue" prés du métro Saint-Paul (IVe) (Photo EP)
« Lulu dans ma rue ». Cette dénomination peut faire sourire et pourtant si le test qui démarre est concluant les kiosques qui lui seront dédiés comme celui qui vient d'être installé place Saint Paul pourraient se multiplier dans la capitale (5 prévus par arrondissement en 2017), puis dans d'autres villes françaises.
Le postulat de départ est qu'il est souvent difficile pour les particuliers de trouver quelqu'un pour lui assurer de petits services. Poser des cadres ou des tringles à rideaux, remplacer un carreau cassé, refaire une prie électrique ou remettre un joint à un robinet est souvent difficile et s'apparente à un parcours du combattant. En prime lorsque l'artisan idoine a été trouvé, le coût parait disproportionné par rapport à l'importance de la réparation et l'énergie dépensée, conséquence du cout horaire facturé, plus les déplacements, plus les taxes...
Voulant concilier rapidité à trouver à proximité de votre domicile, un artisan, un réparateur ou une personne pouvant assurer certains types de services (ménages, commissions, garde d'enfants....) et coût réduit, l'idée est venue de mettre en place toute une organisation ad hoc avec des points d'accueil comme ce kiosque nouvellement installé. Une sorte de conciergerie ouverte au public. L’enjeu est d’améliorer la qualité de vie des citadins par des services de proximité (bricolage, nettoyage, petites livraisons…). Tel est l’enjeu de Lulu dans ma rue.
L’initiative Lulu dans ma rue, soutenue par la mairie du IVe, est intéressante. Son concepteur, Charles Edouard Vincent est le fondateur d’Emmaüs Défi qui se définit comme "un chantier d'insertion,un laboratoire d’innovations sociales recherchant les meilleures solutions pour lutter contre la grande exclusion et permettre à chacun de retrouver sa dignité et sa place dans la société."
L'idée consiste non seulement à combler un vide pour les citadins, mais aussi de pouvoir permettre à des particuliers de créer leur micro entreprise. Ils seront en effet formés conseillés, accompagnés et suivis de telle sorte que les services de conciergerie qu’ils rendront soient irréprochables. Si les travaux n’étaient pas de qualité, la pérennité du dispositif serait vouée à l’échec.
Les artisans ayant déjà pignon sur rue ne seront pas lésés ou concurrencés bien au contraire puisqu’ils rechignent pour des raisons compréhensibles à effectuer ce type de petits travaux et quand ils les acceptent, le prix facturé est alors prohibitif pour les consommateurs pour les raisons évoqués ci-dessus. En revanche pour des travaux plus importants, ils seront toujours sollicités.
Notons enfin que les services proposés par Lulu dans ma rue ont vocation à être enrichis en fonction des besoins qui seront exprimés par les utilisateurs.
Nous souhaitons pleine réussite aux promoteurs de ce projet intéressant et ô combien utile dans nos quartiers.
Dominique Feutry