Vue de la piscine Saint-Merri, 16 rue de Renard (IVe)
La publicité n'est pas très abondante et pourtant...Voilà plus d'un an déjà que le conflit s'éternise entre la Mairie de Paris et les agents de la Direction de la Jeunesse et des Sports au sujet de la revalorisation des primes du dimanche (les grévistes réclament entre 44 € et 180 € par dimanche pendant que le ville propose 12,50 €).
Ce différend a pour conséquence la fermeture le dimanche d'une bonne partie des équipements sportifs de la Ville. En effet 100 des 400 agents concernés pratiquent cette forme de grève dite perlée qui font que les sportifs peuvent trouver porte close lorsqu'ils se rendent dans leur piscine, leur gymnase ou leur stade. De surcroit, comme il n'y a pas obligation de prévenance de la part des personnels en grève, la Mairie de Paris ne sait que le matin même de chaque dimanche, quel établissement pourra ouvrir ou non. Elle a choisi de redéployer à chaque fois de façon tournante les non grévistes se présentant à leur travail, de sorte que les équipements puissent être ouverts à tour de rôle chaque week-end. Ainsi pour les 38 piscines que compte Paris, presque la moitié peuvent être ainsi ouvertes.
Entrée du gymnase 14 rue Michel Le Comte (IIIe)
Mais voilà, l'intersyndicale a décidé il y a peu d'étendre le mouvement au samedi. Autant dire que le week-end les sportifs sont particulièrement pénalisés. Le conflit se durcit indubitablement et la Mairie a annoncé qu'elle utiliserait davantage d'agents volontaires pour pallier les absences des grévistes.
Elle recommande aussi aux usagers, avant de se rendre vers leur équipement habituel, de consulter les sites suivants : paris.fr ou paris-piscines .
La Mairie a beau annoncer que les abonnements des usagers seront prorogés de 6 mois gratuitement, il n'est jamais bon qu'un mouvement social, quel qu'il soit, dure aussi longtemps.
Manque de dialogue social pour les uns, inconséquence pour les autres, les dindons dans cette affaire comme à chaque fois dans de telles situations, restent les parisiens, ceux en particulier qui n'ont que le week-end pour faire du sport. Quant aux conséquences sur les compétitions qui ne peuvent être organisées à Paris, elles sont particulièrement néfastes pour la capitale.Tout cela est pitoyable !
Dominique Feutry