Une grille ancienne rénovée en fer forgé vient d'être placée à l'entrée de l'impasse de l'Hôtel d'Argenson (IVe), rue Vieille du Temple (photo VlM)
Pourquoi faut-il qu'on n'ait pas d'autre solution pour chasser la laideur que de s'enfermer derrière des grilles ?
L'impasse de l'hôtel d'Argenson, longue de 80 mètres environ, était libre d'accès depuis la rue Vieille du Temple. Les vandales de tout poil, tagueurs, afficheurs sauvages ou passants entrés là pour s'exonérer d'un besoin solide ou liquide, ont pris la sinistre habitude de le traiter sans respect et d'en faire un passage qui mérite les qualificatifs de porcherie, de coupe-gorge ou de pétaudière.
Le combat des résidents des habitations du fond de l'impasse a été long et agité. Plusieurs années se sont écoulées avant que la décision soit enfin prise de contrôler le passage par une grille avec code sur la rue Vieille du Temple (Article du 1er janvier 2013).
Il faut dire que plusieurs copropriétés sont concernées : les 48-50 et 52 rue du Roi de Sicile, 18-20 et 22 rue Vieille du Temple, avec des intérêts différents et des clés de répartition prétextes à discussions.
On y est parvenu aujourd’hui.
Quelques curieux s’enhardissent à entrer, en attendant que la serrure et le code soient installés. On ne sait ce qui les y pousse comme on se demande toujours quelle fascination éprouvent les touristes occidentaux devant la misère des slums de Bombay quand ils les photographient avec avidité.
Des passages privés mais visibles qui posent problème dans le Marais, il ne reste plus à traiter que la rive ouest des Arbalétriers et celui des Gravilliers qui n'a pas tout perdu de son caractère sordide. Le passage Ste Avoye (IIIe), quant à lui, a reçu un traitement qui en fait désormais un écrin.
Passage Ste Avoye, débouché 60 rue du Temple (IIIe) (photo VlM)