Immeuble 97 rue Vieille du Temple (IIIe) devant la façade du Musée Picasso
La résistance au projet de création d'un bar-restaurant sur le toit de l'immeuble situé au 2 rue des Quatre-Fils s'est structurée autour de la protestation d'une vingtaine de riverains concernés des rues de la Perle, des Quatre-Fils, Charlot, du Perche et Vieille du Temple, contre le permis de construire accordé en décembre 2014 par la Mairie de Paris.
Le Maire du IIIe et son Premier-Adjoint chargé de l'urbanisme, Gauthier Caron-Thibault, avaient pourtant émis un jugement défavorable en raison des nuisances qu'on pouvait craindre pour les habitants des immeubles voisins. Ceux-ci affirment aujourd'hui que ces craintes sont fondées et contestent le permis accordé par la Direction de l'Urbanisme de la Ville de Paris.
Ils récusent notamment le dépassement du délai de deux mois après l'affichage du permis au motif qu'il n'a pas été fait de manière visible, comme l'exige le code de l'urbanisme.
D'autres banderoles pourraient faire leur apparition et donner à ce quartier le même visage que celui du pourtour du Carreau du Temple, qui affiche pas moins de 24 calicots contre les terrasses de bars.
La création d'un établissement recevant du public sur le toit d'un immeuble pose d'ailleurs d'autres problèmes que celui du bruit. On pense en particulier à l'accessibilité, obligatoire maintenant pour assurer l'accès aux personnes handicapées et à la sécurité incendie.
On est en droit de regretter aussi que le propriétaire de l'immeuble, le groupe Périal Asset Management juge intéressant d'investir dans de tels travaux pendant qu'il accepte que le mur pignon de son immeuble du 93 rue Vieille du Temple soit devenu le dépotoir visuel du quartier.
Ce mur qui fait face en diagonale à la brasserie "La Perle" a été propre tant que la Mairie de Paris est intervenue pour retirer tags et affiches sauvages. Elle s'en est désintéressée quand le propriétaire le leur a interdit au prétexte que leurs opérations de nettoyage mettaient le mur en danger !