La piscine Saint-Merri (IVe), inscrite dans le plan "Nager à Paris 2015-2020"
Faute de juguler une grève qui dure depuis bientôt un an et demi, s’est étendue aux stades et empoissonne les parisiens adeptes de la natation et des sports en général (voir notre article du12 mars 2015), la Mairie de Paris vient néanmoins d’annoncer la construction de 10 nouvelles piscines dans la capitale à l’horizon dans le cadre du plan « Nager à Paris 2015-2020 » qui sera présenté au conseil les 29 et 30 juin.
Au total ce sont 104 mesures qu’il est prévu de mettre en œuvre pour un montant de 150 millions € étalés sur 5 ans. 1/3 étant consacré aux nouvelles piscines, un autre aux rénovations dont le piscine Saint-Merri (IVe) et un dernier tiers à l’entretien.
Pourtant pensant aboutir récemment à un accord, la Mairie de Paris a dû reprendre les négociations malgré sa proposition d’augmenter la prime des adjoints techniques travaillant le dimanche de 30 € par mois (les agents demandent 180 €) avec une rétroactivité d’un an.
L’organisation mise en place pour s’adapter à la situation est maintenue, c’est-à-dire que les agents non-grévistes et des vacataires sont affectées le plus de stades, de gymnases et de piscines soient ouverts. Mais ¼ des piscines sont fermées chaque jour donc le week-end moment privilégié pour les familles qui sont de loin les nageurs les plus nombreux.
Les beaux jours arrivant que va-t-il se passer ? Sans doute la poursuite de ces dispositions spécifiques dans un contexte plus difficile dû aux prises de congés d’été ! Mais la Mairie a trouvé la parade en formant dit-elle de nouveaux adjoints techniques qui seront opérationnels cet été.
Alors des nouvelles piscines et des rénovations, nous applaudissons des deux mains, mais cela fera plus de personnels. Le risque de grèves ne va-t-il pas ainsi mécaniquement augmenter et créer une sorte de surenchère périodique sinon permanente au détriment des parisiens qui paient des impôts pour bénéficier de ce type de services ?
Dominique Feutry