Magasin de nettoyage à sec, 28 rue Beaubourg (IIIe) (Photo 5 à Sec)
Nous en parlons peu mais le Bulletin municipal officiel de la ville de Paris (BMO) est là pour nous rappeler que la protection de l’environnement concerne aussi les établissements de nettoyage à sec.
Ainsi le BMO du 11 août dernier (page 2523 et suivantes) fait état notamment d’un contrôle réalisé par le Laboratoire Central de la Préfecture de Police (LCPP) dans une installation de la rue Beaubourg. Il en ressort que la concentration de perchloroéthylène dans les locaux est supérieure à près de 5 fois la valeur repère fixée par le Haut conseil de la santé publique. Or ce produit volatile a des effets chroniques sur la santé et est cancérigène. Les contrôleurs du laboratoire ont rédigé un rapport qui pointe les effets sur la santé du personnel et du voisinage.
L’arrêté qui a été pris en conséquence enjoint l’exploitant de l’établissement à revenir (sous 18 mois) à des niveaux de concentration de perchloroéthylène conformes à la valeur repère émise par le Haut Conseil de la santé publique. Il lui est fait notamment obligation de procéder à des contrôles et mesures de l’air périodiques effectués par un organisme agréé (dans l’atelier, les locaux de tiers voisins et en sortie de ventilation). Un rapport accompagné des actions correctrices engagées devra ensuite être adressé au Préfet.
Cet exemple n’est pas unique et montre que la pollution de l’air n’est pas due uniquement aux gaz d’échappement des véhicules à moteur ou aux cheminées. L’effet sur notre santé est plus insidieux et cet arrêté nous met en garde tout en nous conduisant à davantage de vigilance. Nous devons en effet observer notre environnement immédiat et ne pas hésiter à saisir les services spécialisés en cas d’anomalie. Nous sommes tous concernés.
Dominique Feutry