Il nous arrive régulièrement d'entrer dans un local commercial comme celui-ci pour compatir avec le gérant du comportement incivique des tagueurs et le conseiller sur la démarche à suivre vis à vis de la Mairie de Paris pour faire enlever les graffiti sinistres qui défigurent sa devanture .
Cette fois-ci, à notre grande surprise, la personne présente nous apprenait que cette décoration était de leur fait et qu'elle visait à inciter les passants à entrer pour la visite d'une exposition de décors modernes. Des tableaux que nous sommes allés voir et que nous avons jugés d'ailleurs tout à fait dignes d'intérêt.
Faire l'apologie et la publicité de ces inscriptions indigentes et des "dégoulis" qui coulent sur les vitres relève de la perversion. Nous avons rappelé à notre interlocuteur, s'il était besoin de le faire, que l'enlèvement des graffiti coûtait chaque années 4 à 5 millions d'€, à la charge naturellement des contribuables. Il faut ajouter que la galerie en question bénéficie des conditions forcément favorables du propriétaire des murs qui n'est autre que le bailleur social RIVP (régie immobilière de la Ville de Paris).
On marche donc d'une certaine manière sur la tête. Il nous est apparu nécessaire de le dénoncer et d'en aviser les autorités compétentes.
Ce mode d'expression fait trop d'émules. Ici, les "artistes" se sont rués sur un mur du IVe qui ne leur avait rien fait ! Si les régimes totalitaires ne s'étaient pas approprié l'expression, on n'hésiterait pas à dire qu'il s'agit d'art décadent.