Christophe Girard (Maire du IVe), Gérard Simonet (Vivre le Marais !) et Anne Hidalgo à une présentation de son programme à la veille des élections municipales de 2014 (Photo VlM)
L'enfer on le sait est pavé de bonnes intentions. Affecter plusieurs dizaines de millions d'€ (18 millions en 2014, 75 millions en 2015) à des projets proposés et choisis par les parisiens directement parait être au premier abord la quintessence de la démocratie.
Dans la réalité il en est autrement. Dans chaque arrondissement où s'élaborent les projets, des groupes de personnes s'activent. Elles sont très minoritaires, ne représentent qu'elles-mêmes et sont généralement des proches du pouvoir local.
En décidant de l'attribution de sommes non négligeables alors qu'elles ne disposent d'aucun mandat, elles privent la représentation démocratique, celle qui est sortie des urnes, d'exercer le pouvoir qui lui revient. Ajoutons que contrairement à la structure politique de la mairie de Paris et à sa technostructure, elle ne dispose a priori d'aucune de ces compétences techniques qu'on trouve dans les directions de l'urbanisme, de la voirie, des espaces verts ou de la propreté.
Le résultat n'est certes pas "l'enfer" mais un cafouillage et des contestations qui ne sont pas dignes d'une grande ville comme Paris. Et une forme d'infantilisation mystifiante qui donne de l'urticaire. Nous tenions à nous en expliquer.