Le seul trottoir praticable de la rue Michel Le Comte (IIIe) coupé par un échafaudage au matin du 3 décembre (Photo FR)
Nous savons combien les rues étroites du Marais rendent la circulation difficile, ce qui occasionne davantage de pollution de l’air de bruit et autres désagréments.
Nous comprenons aussi que chacun puisse être pressé. Pressé de se rendre son travail, pressé de faire son travail, pressé de pouvoir honorer un rendez-vous ou bien pressé par principe.
Nous constatons de plus en plus fréquemment des pratiques qui commencent à incommoder les plus patients. En effet, dans certaines artères, à l’heure où il est essentiel que chacun puisse se rendre à son bureau, son commerce ou son atelier ou faire en sorte d’arriver à l’heure en classe, des camions de livraison de marchandises, ou bien de matériaux (consécutivement à des travaux) voire de simples automobilistes ne recherchent même plus d’emplacement où pouvoir stationner. Ils s’arrêtent en plein milieu de la chaussée pour effectuer leur déchargement qui peut être long et empêchent pendant ce temps tout véhicule de passer, y compris les transports en commun.
Ainsi les chauffeurs de bus de la ligne 29 savent qu’à partir de 8h00, arrivés rue Rambuteau et sur son prolongement la rue des Francs Bourgeois, ils vont devoir attendre chaque matin que ceux qui pensent être les seuls à devoir travailler aient bien fini leur besogne pour « autoriser » les autres, comme bon leur semble, à se rendre sur leur lieu de travail. La situation est tellement installée que dès que le bus s’arrête, la plupart des occupants, tel un réflexe, continuent leur chemin à pied... Est–ce ainsi que l’on va développer davantage l’usage des transports en commun ? Doit- on laisser perdurer ces pratiques favorisant les klaxons, les émissions de CO2 et diverses particules nocives à la santé tout en pénalisant ceux pour qui aussi les horaires sont importants ? Sans oublier les deux roues motorisés qui passent alors sur les trottoirs mettant en danger les piétons. Ne peut-on pas fixer selon les lieux des heures de déchargement qui ne gêneraient pas ou peu ceux qui sont contraints par le temps, tout en rappelant que le stationnement au milieu de la chaussée doit être l’exception.
Il faudrait d’ailleurs aussi éviter que les véhicules de nettoyage des services de la propreté interviennent à ces heures sensibles de déplacement vers les bureaux, écoles…
Un autre problème caractérise les petites rues de nos deux arrondissements. Si des travaux de ravalement y sont entrepris, alors il faut pouvoir disposer les échafaudages sur des trottoirs étroits. Soit ils débordent sur la chaussée, ce qui est très dangereux, soit l’installation prend toute la largeur du trottoir, obligeant les passants à traverser là où la circulation peut être dense, là où les cyclistes (qui ne devraient pas) roulent à contresens et là où le trottoir opposé est très étriqué voire inexistant. Cette situation qui s'est révélée temporaire a touché la rue Michel Le Comte aux n° 22 et 24, et des riverains se sont montrés circonspects face à un échafaudage qu’il aurait peut-être fallu disposer autrement sans qu’il touche le sol par exemple, comme cela arrive de temps à autres. Mais alors est-ce bien sécuritaire pour les piétons qui passent dessous ? Ce n’est pas certain et d’un autre côté il faut que les travaux se fassent. Des élus ont néanmoins été alertés sur ce cas précis.
Dominique Feutry