Pollution de Paris (Photo Le Figaro)
Airparif l’a annoncé à l’avance, toutes les conditions sont malheureusement réunies ce 20 janvier pour être une journée noire en matière de pollution aux particules fines. Bien entendu, comme souvent lors de telles situations, le stationnement résidentiel est gratuit et il est conseillé aux parisiens d’utiliser les transports en commun.
Mais encore pourrions-nous ajouter :
« En fonction de l’évolution de la situation dans les jours qui viennent, d’autres mesures complémentaires] pourront être prises : gratuité d’Autolib’, de Vélib… » indique la mairie. La circulation alternée sera-t-elle cette fois mise en place, un arrêté ministériel annoncé par le gouvernement le 14 janvier dernier peut la déclencher dès lors que pendant 4 jours consécutifs le seuil entraînant l’information de la population est dépassé ou bien lorsque le seuil d’alerte (donc plus élevé) est dépassé durant 2 jours consécutifs. Il faut juste espérer que les différents intervenants, ministère de l’écologie, mairie de Paris et région soient au même diapason afin d’éviter de reproduire les dysfonctionnements apparus en novembre dernier dans ce type de situation. Car ne l’oublions pas les victimes de ce particules sont les habitants surtout les plus jeunes et les plus fragiles !
Même si des mesures sont prises ici ou là pour essayer de refréner la pollution, il n’empêche que malgré les décisions arrêtées durant la COP 21, un certain fatalisme, dommageable d’ailleurs, semble s’installer, comme si nombre d’entre nous se résignaient en imaginant que ce phénomène est un mal presque nécessaire de nos sociétés.
Sentiment dangereux que nous nous devons bannir car des solutions existent et sont possibles. Elles sont simplement coûteuses et d’effet à long terme. Et justement, il nous appartient de les encourager, de les favoriser, ne serait-ce que par notre comportement … Ne pas utiliser son véhicule personnel quand cela peut être évité, avoir un comportement responsable et ne pas hésiter à signaler au chauffeur de car ou à l’automobiliste qui est en stationnement d’arrêter son moteur.
Mille choses qui peuvent être faites, mille habitudes à modifier, mille comportements à revoir qui contribuent, chacun à son échelle, à limiter les dégâts dus à la pollution. Il reste cependant qu'une ville hyper dense comme Paris ne peut produire que des excès dans tous les domaines de la pollution. Que ses dirigeants fascinés par l'accroissement de la population et des activités économiques, culturelles, festives.... ouvrent enfin les yeux et reconnaissent que c'est hors de Paris, qui étouffe, qu'il convient aujourd'hui de promouvoir le développement.
Dominique Feutry