La pollution atmosphérique à Paris (Photo Houpline Renard/SIPA)
Paris et sa région traversent depuis plusieurs jours un nouvel épisode de pollution atmosphérique aux particules.
Les médias et presse s'en font l'écho mais sans trop insister, beaucoup estiment devoir vivre avec et sont résignés, un mal contemporain qui finira peut-être par être battu en brèche pensent-ils mais sans vraiment trop y croire... Les joggeurs courent, les voitures ont toujours aussi nombreuses et les politiques et décideurs restent timides, il est vrai que l' actualité les a rattrapés par ailleurs.
Hélas nous l'avons dit à de multiples reprises, et ne nous berçons pas d'illusions, tant que des mesures drastiques et plus fortes encore que celles annoncées à l'issue de la COP21 ne seront pas arrêtées et mises en œuvre, nous aurons du souci à nous faire car la situation reste inquiétante. La crise économique notamment est un facteur défavorable pour la lutte contre la pollution atmosphérique, souvent les pays pollueurs ont d'autres objectifs que la réduction des gaz à effet de serre quand le chômage augmente et avec lui la misère, le mécontentement et l'inquiétude du lendemain.
Nous sommes en fait tous responsables, passivité, routine et égoïsme disent certains, démunis, désarmés, dépassés affirment d'autres. Ne banalisons pas le phénomène. Sans une réaction collective suffisante face à la taille de l'enjeu, nous ne risquons pas de faire avancer le sujet et d’apporter les solutions fortes et adaptées pour y répondre.
Le stationnement résidentiel gratuit apparait bien dérisoire face à la situation qui se répète au fil des mois. Et l'entrée en vigueur du contrôle technique des deux-roues motorisés, fortement polluants, ne doit plus être différé pour plaire au lobby des motards dont l'attitude de refus est irresponsable.
Dominique Feutry