Ces affiches ont envahi nos rues dès jeudi 21 avril (Photo VlM)
Des messages nous ont été envoyés ce samedi 23 avril en provenance d'habitants du IIIe se plaignant de l'invasion de ces affiches, collées ou ficelées sur tout ce que la rue compte de poteaux ou potelets.
Plus grave, vers 10h30, un appel téléphonique nous est parvenu d'un membre de l'association aux prises avec les gérants de la salle de vente des tapis, 103 rue du Temple. Il réclamait le retrait de ces pancartes, affiches et panneaux. Elles défigurent le quartier, réduisent la visibilité des piétons aux carrefours et enlaidissent le paysage de la rue. Que nous soyons, détail aggravant, en secteur sauvegardé ne gêne pas outre-mesure ceux qui les mettent là !
Les échanges se sont rapidement envenimés. Notre adhérent a été insulté et menacé de représailles physiques. Quand nous avons rejoint le groupe, trois fonctionnaires de police étaient là. Ils se sont rendus au local de vente pour un contrôle d'identité et une vérification de l'habilitation des gérants à exercer l'activité à laquelle ils se livrent. Nous nous sommes quant à nous rendus au commissariat de police du IIIe, rue aux Ours, pour déposer une plainte au nom de notre adhérent, pour insulte publique et menaces.
L'association appuie et défend ceux qui ne peuvent accepter comme une fatalité que chacun agisse à sa guise au détriment du cadre de vie de la population. Si chaque commerçant du Marais (et d'ailleurs) considérait qu'il a le droit de déployer sa publicité à grande échelle sur la voie publique comme le font ces marchands de tapis on imagine ce que serait l'environnement. Nous profitons de cet incident pour demander à la Mairie de Paris, aux Mairies d'arrondissements et à la Police, à ne pas entretenir l'opinion que ces pratiques seraient tolérables au prétexte qu'elles sont éphémères ou que les affiches sont retirées le soir. L'éphémère qui se répète ne l'est plus et les affiches ne sont évidemment pas retirées pour la nuit.
Nous appelons nos amis et lecteurs, dans une attitude citoyenne, à rester attentifs à ce que ces évènements ne se reproduisent plus. Nous réserverons une place à ce dossier dans nos prochains entretiens avec les Commissaires de police de nos arrondissements.