Jeunes en train de s'alcooliser lors d'une fête
Un reportage de FR3 et un article dans le Figaro montrent à nouveau les ravages de l’alcool chez les jeunes. Ainsi nous apprenons que « L'alcool et ses complications sont à l'origine d'une journée d'hôpital sur dix » et « Pour les 15-30 ans, ce sont des troubles du comportement, violences et accidents de la route.. » indique le chef de service des urgences de l'hôpital Bicêtre.
Un projet de décret est en préparation afin d’interdire la diffusion auprès des mineurs d'objets publicitaires incitant à la consommation excessive d'alcool, en particulier le « binge drinking » c’est-à-dire faire en sorte de se saouler en un temps record. Le texte auquel il se rapporte a été voté en janvier dernier et stipule que «l'offre, à titre gratuit ou onéreux, à un mineur de tout objet incitant directement à la consommation excessive d'alcool est interdite». Pour le ministère des Affaires sociales et de la santé «L'objectif est de combattre l'image festive et conviviale de l'ivresse, de protéger la jeunesse des incitations extérieures et de favoriser l'instauration d'une culture de la prudence au sein de cette population vulnérable».
Selon les chiffres de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, 29% des 15-24 ans ont des ivresses répétées alors qu'ils n'étaient que 24% en 2010. C’est affligeant.
En France, un à deux millions de personnes sont alcoolodépendantes et 90% d'entre elles ne sont pas traitées…. ! Selon le Dr Xavier Pommereau, psychiatre chef du pôle aquitain de l'adolescent au CHU de Bordeaux « la fête ne va plus sans l'ivresse » chez les jeunes qui compensent de la sorte l’avenir sombre qui leur est souvent brossé.
Alors que nous ne cessons pas de dénoncer les ravages de l’alcool chez les jeunes faudra-t-il continuer encore longtemps à faire l’autruche, à laisser se développer à tous crins cette prétendue fête exacerbée par une concurrence effrénée entre grandes villes pour un résultat aussi accablant qui n’enrichit que les alcooliers et leurs revendeurs ?
Le Dr Pommereau va plus loin et préconise une véritable «répression» de l'ivresse, « conduire les jeunes alcoolisés au commissariat et contacter leurs parents». Il justifie son combat par les dégâts causés par l'alcool sur les jeunes, en particulier sur le cerveau. Lorsque le décret sera validé, tout contrevenant pourra encourir une peine d'un an d'emprisonnement et 15.000 € d'amende.