Il ressort des échanges entre le commissaire Kalinine et "Vivre le Marais !" plusieurs points intéressants. Au-delà des problèmes spécifiques liés à la sécurité suite aux attentats et depuis quelques semaines aux manifestations place de la République, le commissaire nous a fait part de son implication avec ses équipes à l’égard des établissements qui ouvrent à des heures tardives et créent par leur musique et leurs clients des nuisances sonores auprès des riverains. Il mentionne plusieurs cas de demandes de fermeture (rue de Beauce, rue Saint-Martin, rue Rambuteau.. .) de 15 jours voire 21 jours acceptées par la préfecture qui concerne aussi des petits commerces ayant vendu de l’alcool à emporter au-delà des horaires autorisés.
Dimitri Kalinine insiste sur le fait que pour instruire un dossier il faut que celui-ci compte des appels et des plaintes d’habitants voisins incommodés. Il souligne aussi qu’aucune fermeture ne peut intervenir sans avoir lancé préalablement de sérieuses mises en garde à l’adresse des exploitants.
A titre d’exemple quant à l’activité nocturne concernant le quartier, il nous indique que le secteur des rues aux Ours et Saint –Martin comporte pas moins de 19 établissements !
Des autorisations de terrasse n’ont pas été renouvelées à la suite d’abus et certains lieux font l’objet d’une attention accrue de la part des forces de police.
Sur le plan de la délinquance (vols, agressions…), celle-ci reste faible comparée à d’autres quartiers. De de même il y a peu de vendeurs à la sauvette. L’équipement en caméras facilite la surveillance.
Quant aux endroits qui ont fait l’objet de nombreux articles de notre part et qui ont causé des nuisances indéniables aux habitants proches, le Carreau du Temple et le musée Picasso, il y a eu des concertations avec les élus, la police et les riverains (dans le cas du Carreau du Temple notamment) qui ont abouti, avec l’aide aussi de la saison froide il est vrai, à davantage de sérénité. Reste à transformer l’essai cet été ?
La question des affiches sauvages de vente tapis est à l'étude dans le cadre de l'application de dispositions du code de l'environnement.
Le cas du magasin de la marque « Supreme » qui a ouvert en mars 12, rue Barbette (voir notre article du 12 mars 2016) a été évoqué. Des échanges que la police a eus avec les responsables de cette enseigne, il apparait qu’il s’agit d’une situation ponctuelle liée à l’engouement lors de l’ouverture et qui n’avait absolument pas été anticipée par les animateurs.
Nous avons précisé au commissaire Kalinine que ces échanges périodiques étaient utiles et importants pour notre association qui reflète d’une certaine façon la vie du quartier et au travers de ses adhérents le ressenti de ses habitants. Nous pouvons de cette façon mieux comprendre et être informés de l’action que mènent les services de police pour une meilleure qualité de vie des habitants.
Dominique Feutry