Dernière vague d'affiches sauvages : "Vintage Summer". Rayons cette manifestation de nos agendas ! La mairie du IVe l'héberge, elle devrait poser ses conditions (photo VlM)
Dans la foulée de l'annonce faite récemment par la Maire de Paris d'un plan de lutte contre les incivilités (notre article du 10 mai 2016), Mao Péninou, Adjoint à la Maire de Paris en charge de la propreté, dénonce sur le quotidien "Le Parisien" du 12 mai «...les grosses entreprises qui s’affranchissent des lois et qui s’offrent des campagnes de pub gratuites sur nos murs et nos trottoirs ». Nous ne pouvons qu'applaudir face à ces réactions que nous attendions depuis longtemps. Nous n’avons jamais cessé de dénoncer ces pratiques.
Il y a peu de temps encore, nombreux étaient les habitants du Marais et les amoureux du quartier à dénoncer de tels agissements comme ceux du magasin de cosmétiques MAC (groupe Esthée Lauder) qui n'a pas hésité à pratiquer un affichage sauvage particulièrement éhonté pour annoncer l'ouverture de son nouveau magasin rue des Francs Bourgeois (IVe) (voir notre article du 30 avril 2016).
Publicité MAC Cosmétiques rue des Francs-Bourgeois, sur l'Hôtel de Lamoignon qui héberge la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (Photo VlM)
Nos appels à plus de fermeté ont-ils été entendus par la mairie ? Nous osons le penser car le discours est en train de changer. Paris ne peut plus rester à la traîne des grandes villes européennes en matière de classement relatif à la propreté. Les affiches sauvages, les flyers et les tags hideux contribuent largement à cet état de fait.
Cette nouvelle attitude des élus, par le passé quelque peu passifs voire tolérants, apporte du baume au cœur à ceux qui constatent impuissants ces dégradations quotidiennes. La Ville va en effet porter plainte et informera le parquet des cas qu'elle rencontrera, saut annonce-t-elle vis à vis des petites associations. Chacun doit cependant être respectueux quelle que soit sa taille ! En tout état de cause, décoller ces affiches et les mettre à la poubelle est un devoir citoyen. C'est souvent le moyen le plus rapide et le plus dissuasif de mettre fin à une pratique illégale qui enlaidit le paysage de la rue.
Carrefour Temple-Rambuteau, affiches sauvages en décrépitude (photo VlM)
La Ville a semble t-il déposé 15 plaintes contre six sociétés en 2015 et encaissé 138 K€ de frais de nettoyage, 5 plaintes l'ont été déposées depuis début 2016 et 105 K€ encaissés. C'est bien mais c'est dérisoire au vu de l'étendue des souillures.
C'est cependant un point positif qui nous satisfait et va dans le sens des attentes des riverains, l'essai doit être transformé. Plus d'autorité, de réactivité, davantage de dépôts de plaintes et de verbalisations permettront, nous l’espérons, d'endiguer ces comportements illicites et choquants.
Dominique Feutry