La rue des Coutures Saint-Gervais (IIIe) à 15h lundi 5 septembre 2016. A droite, le musée Picasso (photo VlM/PR)
Les galeristes groupés en association ont alerté "Vivre le Marais !" sur la dégradation de leur situation.
Les plus anciens se sont installés en 1997 et ont créé une activité emblématique du Marais.
De 2010 à 2014, chaque jour de semaine la courte et étroite rue des Coutures Saint Gervais a été fermée aux voitures et son sens de circulation modifié, en raison des camions du chantier au musée Picasso.
Depuis l’ouverture du musée, la rue a conservé son sens unique modifié et son accès compliqué ; fréquemment, du matin jusqu’au milieu de l’après-midi, la chaussée est bloquée par les livraisons du musée et de ses nombreux évènements, publics et privés.
En se faisant déposer à l’angle Vieille-du-Temple, les collectionneurs âgés pouvaient encore remonter la rue à pied, parfois parmi les joueurs de ballons, dont cette année un tir fracassa une sculpture en céramique dans la galerie qui avait eu le tort d’ouvrir sa porte.
L’étape suivante sera, à la demande du conseil de quartier Archives, malgré la présence de trois jardins publics à proximité [1], la piétonisation et l’occupation de la voie publique par des jeux d’enfants, quatre jours par semaine de 16h30 à 18h30, heure de passage des collectionneurs. Restera aux acheteurs potentiels le samedi après-midi pour visiter les expositions.
Plusieurs galeristes envisagent de déménager et pas forcément dans le troisième arrondissement. Sur dix, deux ont fermé et les autres sont démarchés par des marchands de souvenirs ou de nourriture rapide.
Ceux qui voudraient rester demandent depuis plusieurs mois aux maires et aux ministres :
- le rétablissement de l’accès des véhicules par Vieille-du-Temple
- la limitation des livraisons de Picasso à 11h du matin.
- l’annulation de la livraison de la rue à des enfants sans surveillance.
Pour l’instant en vain.
Il est regrettable que le conseil de quartier, qui ne représente que quelques habitués, ait décidé d’intervenir dans cette rue, sans se soucier de ceux qui y travaillent : consultés, ils avaient signifié clairement leur désaccord.
Patrice ROY
[1] un quatrième est à l’étude rue de Thorigny (notre article du 19 juillet 2016).