Dépôt de vêtements agréé par "Mairie de Paris", mis à sac à hauteur du 18 rue des Quatre-Fils (IIIe) (Photo VlM)
L'action s'est déroulée ce 24 septembre sous les yeux d'un de nos adhérents. Un homme et une femme, identifiés comme roms, se tenaient devant le conteneur pour récupérer des vêtements qui sortaient tout seuls du fond de l'armoire. Soudain, dans la trappe, une tête est apparue, sur un petit corps d'enfant recroquevillé dans le casier de dépose. Les adultes l'ont saisie et extirpé de sa prison. De là, ils l'ont soulevé et posé au sol. Le tout n'a pas pris plus de trois secondes. On a compris que l'enfant s'était fait enfermer dans le conteneur, sans doute avec une source de lumière, pour sélectionner et orienter les vêtements vers la sortie.
Voyant qu'ils étaient observés, les adultes ont saisi ce qu'ils pouvaient et sont partis prestement vers l'ouest dans la rue, où une voiture stationnée les attendaient, en trainant par la main leur fragile outil de travail, une fillette malingre de 6/7 ans qui, en dépit de son âge, ne devait pas en être à sa première expérience.
Il s'agit de la voiture blanche dont la portière arrière n'est pas encore refermée (Photo prise par le témoin)
On se souvient qu'il y a deux ans un enfant est mort étouffé, abandonné par les auteurs de ce genre de razzia. Les organisateurs de la collecte, "Le Relais", filiale d'Emaüs, n'y sont pour rien mais ils doivent tirer les leçons des exactions qui sont signalées régulièrement depuis 2007 (cf. Le Parisien du 10/11/2014). Au lieu de conteneurs (il y en a plusieurs dans le Marais), peut-être serait-il préférable que les mairies d'arrondissements mettent un local à disposition des organisations humanitaires pour que les vêtements y soient déposés et gérés en toute sécurité.