Une exposition avec ses cabanes, ses planchers et plantations devant l'Hôtel de Ville
L’ancienne place de Grève, appelée ainsi jusqu’en 1803, devenue place de l’Hôtel de Ville et, depuis 2013 place de l’Hôtel de Ville-Esplanade de la Libération permet, compte tenu de l’importance du dégagement qu’elle procure, d’admirer le magnifique témoignage du XIXe siècle qu’est l’hôtel de Ville.
Réservée aux piétons depuis 1982, cette jolie esplanade avec ses magnifiques réverbères, est devenue au fil du temps un véritable champ de foire qui, osons le dire, gâche l’ensemble et le banalise. On oublierait même l’importance symbolique de ce bâtiment qui doté de cette grande place (lorsqu’elle n’est pas encombrée) représente grandeur, puissance et prestige.
Aujourd'hui la place de l'Hôtel-de-Ville est un lieu d'animations qui bafoue ce symbole, entre les « salons et expositions » en tous genres qui y sont organisés, les terrains de jeux installés lors de fêtes ou pendant Paris plage, les manèges, les écrans géants, les cabanes, les tentes, les concerts etc … En somme, le place est devenue une sorte de cour des miracles avec un ballet permanent de montages et de démontages des installations qui s'enchaînent.
Une autre exposition d'animaux stylisés sur l'esplanade de l'Hôtel de Ville
Il est étonnant que l‘équipe municipale utilise ce lieu comme une sorte d’annexe alors que la Ville ne manque pas de terrains, de surfaces et d’endroits pour organiser des manifestations et des évènements. Pourquoi les concentrer sur cette place qui ne demande qu’à être débarrassée de tout ce qui l’encombre afin de sublimer l’Hôtel de ville qui fait l’admiration de bien des parisiens et des visiteurs ?
Les organisateurs de son encombrement seraient bien avisés de revoir le traitement infligé à une esplanade qui ne demande qu’à respirer et être débarrassée de tant de gadgets coûteux et souvent déphasés.
Il en va de même d’ailleurs pour bien d’autres places parisiennes qui ne méritent pas le sort qui leur est réservée et ont perdu leur âme et leur charme.
Dominique Feutry